Laurent Mortel : "Bordeaux est difficile à manœuvrer"

Que retenez-vous de votre dernier match victorieux face à Guingamp ?

C’est un résultat positif qui nous permet de travailler plus sereinement. Je retiens aussi que j’ai une équipe avec un effectif tournant et que ce onze de départ modifié a su se créer des phases de jeu très intéressantes. Même si on a manqué d’efficacité dans le dernier geste et qu’on aurait mérité de mener plus largement à la pause, on a été capables d’aller de l’avant et de revenir dans la partie en seconde période.

Est-ce de bon augure d’avoir vu votre groupe rebondir après sa déception à Dijon ?

Chaque fille se libère au fur et à mesure. Elles prennent confiance. Des joueuses de caractère, comme Solène Champagnac, sont arrivées en début de saison. L’arrivée de Morgane Belkhiter et l’association avec Amandine Pierre-Louis apportent aussi du caractère et de l’intelligence dans le jeu. On en avait besoin. Je cite ces joueuses mais c’est la force de caractère de tout un groupe qui se perçoit dans le jeu.

Jusqu’à présent, les Vertes ont toujours concédé au moins un but par match. Que faut-il pour changer la donne ?

Il faut que toutes les lignes défendent, à commencer par les attaquantes. Car un petit retard défensif au départ de l’action occasionne parfois des gros décalages qui deviennent trop durs à gérer. On a commencé à voir une amélioration sur ce point contre Dijon. Il faut qu’on continue à bien réagir à la perte du ballon et, parfois, bien réagir, ce n’est pas courir mais bien communiquer.

Ce match contre Bordeaux doit valider notre travail et les résultats qu’on a réalisés.

Aujourd’hui, vous estimez-vous en phase avec les temps de passage pour arriver à vous maintenir en fin de saison ?

On sera dans les temps en fonction du résultat du match à venir. Ce match contre Bordeaux doit valider notre travail et les résultats qu’on a réalisés. Si on arrive à 10 points, on aura fait une bonne partie du chemin car on sait que le maintien s’obtient à 16 ou 17 points. Pour l’instant, on n’est pas loin de ce qu’on pouvait espérer pour valider notre objectif.

Que savez-vous de Bordeaux, votre adversaire ?

Bordeaux est reparti sur un nouveau cycle, avec une équipe très jeune dirigée par un coach très expérimenté. C’est une équipe qui a perdu des matchs mais qui les a perdus de peu. Bordeaux est difficile à manœuvrer car ses joueuses courent tout le temps, se replient vite et n’acceptent pas de subir. On aura du mal, si on joue individuellement contre cette équipe.

Comment vivez-vous la sanction qui va vous priver de banc de touche lors de ce match ?

Je ne commenterai pas cette sanction car un appel est en cours. Évidemment, j’aurais préféré être au bord du terrain, près de mes joueuses, pour les accompagner dans l’intensité qu’il y aura au Matmut de Bordeaux. Ce sont mes adjoints, Marc-Antoine Brihat et Mathieu Dupré qui s’en chargeront. J’ai la chance d’avoir un staff de qualité, très solidaire et avec lequel on a déjà l’habitude de se partager les tâches. Mon cas personnel est vraiment secondaire. Ce que j’espère, c’est que cette situation donnera une énergie supplémentaire aux filles pour se dépasser. Car l’essentiel, c’est vraiment le match et de revenir avec les trois points.

Avez-vous des absences à déplorer au sein de votre effectif avant ce déplacement à Bordeaux ?

J’ai l’ensemble de l’effectif à ma disposition pour ce match. On a la chance d’être épargnés par les blessures alors, comme sur le dernier match, je n’aurai que des choix sportifs à faire.