Laurent Mortel : "C‘est David contre Goliath"
Avant la venue du Paris Saint-Germain et de son armada d'internationales à L’Étrat ce vendredi (18h), l’entraîneur des Vertes confie les deux options tactiques qui s’offrent à lui.
Dans quel état d’esprit êtes-vous après ce premier point obtenu en D1 Arkema face à un adversaire tel que Montpellier ?
On est satisfait d’avoir pris ce point mais la frustration et la déception restent prégnantes. Au vu des images, le but de Montpellier n’aurait jamais dû être accepté. Les acteurs sont unanimes pour le reconnaître. Dans la course au maintien, prendre un point, c’est bien mais je retiens quand même qu’on en a perdu deux.
Au-delà du résultat, quels enseignements tirez-vous de ce match ?
On s’est sublimés face à un adversaire de qualité et on a montré notre capacité à être solidaire et à jouer vers l’avant. Les statistiques montrent qu’on s’est quand même procuré plus d’occasions que Montpellier. On a vraiment joué en avançant. Maintenant, il va falloir être capable de réitérer face à un adversaire d’un calibre supérieur : être plus durs dans les duels et refuser de céder. Sans ça, nos prochaines échéances seront difficiles.
Tant que Paris n’aura pas marqué contre nous, leur effectif ne tournera pas.
Comptez-vous mettre en place contre le Paris SG le plan de jeu qui a fonctionné contre Montpellier ?
Ce match contre Paris, c’est David contre Goliath. Face à ce genre d’opposition, il y a deux manières de faire. Soit vous jouez avec un bloc bas dans vos 30 derniers mètres et, bien souvent, vous finissez par céder ; soit vous placez votre bloc plus haut sur le terrain pour jouer la transition. C’est ce qu’on a fait contre Montpellier avec un but dans le jeu, joliment construit. Ça nous a permis de prendre confiance. Après, c’est le rapport de force qui commande et le Paris SG a une équipe composée d’internationales. Le problème de cette équipe, c’est qu’elle jouera en Ligue des Champions quelques jours plus tard. À mon avis, tant que Paris n’aura pas marqué contre nous, leur effectif ne tournera pas.
Le derby est-il déjà dans un coin de la tête de vos joueuses ?
On prend les matches les uns après les autres. Et quand on joue une équipe comme Paris, avec de telles individualités, il reste peu de place pour penser à autre chose. Le calendrier fait qu’en visionnant trois matches de Paris on a aussi vu les Lyonnaises jouer. Mais avant de penser à aller à Lyon, il va falloir réitérer contre Paris ce qu’on a fait face à Montpellier.
Espérez-vous sur une tribune Aimé-Jacquet pleine pour vous soutenir demain contre Paris (18h) ?
Cette fois la programmation de notre match ne tombera pas en même temps que celui des professionnels de Ligue 2 et c’est mieux comme ça. Ça permettra au public de ne pas avoir à choisir entre les deux équipes et de venir en nombre. On sait qu’on arrivera à se sublimer en étant plus soutenus. Et puis, il y a aussi une vraie relation et complicité entre les staffs des équipes masculine et féminine, comme entre les joueurs et les joueuses. C’est donc délicat pour nous de jouer en même temps que les garçons parce que nous sommes leurs premiers supporters et, à l’inverse, les professionnels de Ligue 2 qui s’intéressent à notre saison ne peuvent pas nous suivre.