Laurent Mortel : "Je me méfie énormément de Dijon"

L’état d’esprit du groupe après le lourd revers

On a discuté avec les filles et on s’est attelés à vite passer à autre chose après cette claque qui a fait mal. On a digéré cette contre-performance. Après une défaite, il n’y a qu’une seule chose qui donne le sourire, c’est le terrain. Les filles doivent démontrer que ce n’était qu’un accident. Et le meilleur moyen de ne pas laisser un doute s’installer, c’est de revenir aux fondamentaux pour relancer une spirale de victoires. On se projette donc sur un nouvel adversaire : Dijon, un de nos concurrents directs pour le maintien. Car il ne faut pas oublier que notre équipe n’est pas bâtie pour jouer le haut du tableau. Il faut savoir d’où on vient et ne pas oublier qu’on a pris 9 points sur 9 possibles. Il faut aussi trouver dans cette défaite des éléments qui ont pu donner satisfaction.

Les causes de la large défaite

Sur ce match, j’avais décidé d’introduire quelques changements dans la composition d’équipe pour concerner l’ensemble du groupe. Sur cette rencontre, je distingue trois temps. Le premier où on a eu beaucoup de manquements : des lacunes sur le plan de la technique et de la relance. Le second après la mi-temps où on a été meilleurs mais stériles et ensuite, un troisième temps sur les dix dernières minutes de jeu, où on a encaissé deux buts anecdotiques. Si on n’avait pas commis ces erreurs payées cash en début de rencontre, la rencontre n’aurait pas été la même. Mais on a manqué d’intensité dans les duels, dans les courses. Avec deux buts d'écart à la pause, c’était trop difficile de revenir.

Cindy Caputo convoquée avec les Bleues

Cette première convocation, ça lui appartient. Cindy peut être fière de ce qu’elle a accompli avec Sainté, notamment sur les deux dernières années où je la vois évoluer de près. Je pense qu’elle est encore très loin de qu’elle peut faire, elle n’est qu’au début de son évolution mais ça me rend fier pour elle, pour le groupe, pour le travail qu’on met en place et pour le club. À travers elle, c’est une mise en lumière, une reconnaissance du travail de cette équipe.

Chloé Tapia vue par Laurent Mortel

Je suis très fier de l’éclosion de Chloé. C’est une joueuse qu’on a recrutée il y a deux ans, alors qu’elle n’avait jamais joué en D2 ou D1 et aujourd’hui elle a sa place dans notre équipe en Première Ligue. C’est une jeune joueuse qui a énormément progressé et qui commence à apporter beaucoup offensivement. Elle combine bien avec Cindy Caputo. On sent qu’elles se comprennent et s’entendent.

Dijon, l’adversaire du jour

Je me méfie énormément de Dijon. Il faut craindre cette équipe même. Au vu des données, c’est une équipe qui aurait mérité de gagner contre Fleury il y a deux semaines. Dans le jeu, Dijon et Saint-Étienne sont deux formations qui se respectent. Si on ne revient pas à nos fondamentaux, si on ne met pas les bons ingrédients, ça ne passera pas.

Appel au public stéphanois

Quand on voit le nombre de supporters que Nantes a réuni à la Beaujoire pour jouer contre nous, ça donne envie. On aimerait la même chose. Le club essaie de mettre des moyens pour que nos matches soient plus visibles alors on appelle les deux kops à nous épauler nous soutenir. Contre le Paris FC, on a senti un élan mais on est encore sûrement loin de ce que les supporters de cette région peuvent faire.

La présence de Larry Tanenbaum

On sait déjà que nos dirigeants regardent et suivent de près nos matches car à peine le coup de sifflet final donné, on reçoit des messages avec leurs commentaires. Ça montre la place qu’ils donnent à cette équipe féminine dans le nouveau projet de l’AS Saint-Étienne. La présence de Larry à Saint-Étienne est un atout supplémentaire pour la motivation du groupe.