Laurent Mortel : "Obtenir un beau maintien"

Dans quel état avez-vous retrouvé vos joueuses lors de la reprise ?

Je les ai trouvées en forme, elles ont digéré leur saison de Division 2. Elles sont prêtes à repartir pour une nouvelle saison.

Comment avez-vous organisé votre phase de préparation qui s’étale sur huit semaines ?

Après trois jours de tests, nous avons commencé le travail sur le terrain en doublant les séances. La semaine prochaine, on partira ensuite en stage au Chambon-sur-Lignon pour trois jours avec, au bout, un premier match amical contre le Servette Genève. J’ai voulu que ce premier adversaire, habitué de la Ligue de Champions, marque une rupture avec les oppositions qu’on a eues en D2 pour qu’on bascule sur le haut niveau. Ensuite, on coupera une semaine avant de reprendre notre préparation pour 5 semaines avec 5 matches de préparation. On jouera des équipes du haut de tableau D1 Arkema et du haut de tableau D2.

Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment mon équipe fonctionne.

Quel rôle jouera cette coupure lors de votre préparation ?

Plusieurs équipes de haut de tableau de D1 Arkema fonctionnent de cette façon. Ça permet de laisser une semaine aux joueuses pour être en famille lors de l’été et parce que c'est impossible de ne pas couper pendant 8 semaines. Ce qui m’intéresse pendant cette phase de préparation, c’est de voir comment mon équipe fonctionne.

Plusieurs recrues sont arrivées lors de cette intersaison. Êtes-vous satisfait du profil de votre équipe ?

Oui, l’effectif est composé à 95%. On discute encore pour recruter et ça avance. On a le cahier des charges, on sait jusqu’où on peut aller avec les moyens à notre disposition. Avant de recruter, on a identifié les joueuses avec lesquelles ont souhaitait poursuivre avec la volonté de préserver la colonne vertébrale de l’équipe qui est montée. On a ensuite cherché les profils qui pouvaient s’imbriquer dans nos valeurs, notre projet sportif. On a essayé de trouver l’équilibre entre niveau de jeu et état d’esprit ; entre expérience et jeunesse également, pour maintenir le niveau d’exigence appliqué la saison passée.

Que pensez-vous du calendrier qui réserve un enchaînement de matches assez relevé contre Montpellier (J2), Paris SG (J3) et le Derby (J3) ?

On ne maîtrise pas le calendrier et enchaîner ces trois équipes n’est pas un cadeau mais il faudra les jouer de toute façon. La saison dernière Guingamp a eu le même genre de calendrier et y est arrivé. On sait que le début de saison sera difficile mais il faudra rechercher la performance et être capables d’aller chercher quelques points contre ce genre d’équipes. Bien sûr, il faut être lucide sur ce championnat. On sait que Lyon et Paris vont truster la tête du classement et que Montpellier, Fleury et le Paris FC restent des valeurs sûres. On sait qu’on va devoir se battre pour exister avec les autres adversaires de cette troisième partie de championnat.

On est forts d’une saison où on a pris confiance dans notre jeu, il faut s’en servir.

Quel sera l’objectif de la saison ?

On est en D1 et on veut y rester ! Bien sûr, il faut avoir l’humilité de reconnaître qu’il y a un fossé entre la D2 et la D1 Arkema et que rares sont les équipes à monter et à se maintenir. Mais dire qu’on joue le maintien n’est pas un manque d’ambition, c’est être lucide. Mais il faut être capable d’obtenir un beau maintien comme l’a fait Le Havre. Ce serait une belle performance.

Comment se mettre à niveau pour combler le fossé dont vous parlez ?

Déjà, dans intensité, dans l’impact, on doit être capable de bien se préparer pour être plus forts, plus mobiles, plus explosifs même si le décalage restera évident. Il ne faudra pas se tromper de championnat comme je l’ai dit. Quoi qu’il en soit, on est forts d’une saison où on a pris confiance dans notre jeu, il faut s’en servir et faire, pourquoi pas comme Le Havre qui a réussi à obtenir un maintien rapide. Si on peut s’inspirer de leur exemple ça m’irait parfaitement.