Laurent Mortel : "Un tournant très attendu"
Avant le choc face à l’OM (ce dimanche 22 janvier à 15h), l’entraîneur des Vertes décrypte le match qui attend son équipe et réaffirme toute la détermination du groupe stéphanois à prolonger son exceptionnelle série contre son concurrent direct.
Dans quel état d’esprit êtes-vous à quelques heures de ce match au sommet entre votre équipe, leader de D2, et l’Olympique de Marseille, votre premier poursuivant ?
C’est le dernier match de la phase aller et c’est un tournant très attendu par les supporters et les médias. De notre côté, c’est un match qu’on relativise. On sait qu’on doit bien aborder cette rencontre mais on sait aussi qu’il restera beaucoup de matches à disputer ensuite et beaucoup de points à prendre. Disons que c’est un premier virage du championnat qu’il faut bien négocier.
Comment vos joueuses abordent-elles ce choc ?
Les joueuses sont très concernées. Plus le championnat avance, plus le groupe est déterminé. Elles sont particulièrement focus sur ce match car elles ont hâte de pouvoir se confronter à cette équipe. Il y a des enjeux : on est à la maison, on reste sur deux matches de préparation réussis avec des victoires sans concéder de but. On a bien travaillé pour préparer cette rencontre.
Pourrez-vous compter sur l’ensemble de l’effectif face aux Phocéennes ?
On est quasiment au complet. On a enregistré quelques retours de blessure et on a bien travaillé lors de cette trêve. J’ai donc la chance d’avoir un groupe étoffé où les choix ne seront dictés que par mes options tactiques. Esther Okoronkwo et Laury Jésus ont notamment participé et marqué lors des matches de préparation.
Ce qu’on vit avec le groupe depuis le 18 juillet dernier a une vraie importance et une signification forte.
À propos d’effectif, pourquoi avez-vous choisi d’être actif sur le mercato malgré votre parcours sans faute ?
Oui, avec Nadège Cissé et Mikaela Dayes, on a officialisé deux nouvelles joueuses et on va rester attentifs aux opportunités du mercato, même si je suis déjà très satisfait. Ces arrivées répondent à mon souhait d’avoir plus de complémentarité et de profondeur de banc avec de la qualité tout en préservant l’équilibre de notre groupe. Car même si ces arrivées ont déjà une incidence positive sur les attitudes et le niveau du groupe, il va falloir donner beaucoup et apporter une vraie plus-value pour se faire une place dans le groupe convoqué au match ou parmi les titulaires. Ce qu’on vit avec le groupe depuis le 18 juillet dernier a une vraie importance et une signification forte.
Comment avez-vous sensibilisé vos joueuses à l’importance de cette rencontre sans que l’enjeu ne les inhibe ?
On a adapté les contenus aux différents moments de la semaine. Après la reprise, en début de semaine, on est montés en intensité mercredi et jeudi avant de revenir à un travail différent sur la fin de semaine. Mais c’est assez facile car le groupe est à l’écoute. On a bien défini ce qu’on souhaitait mettre en place contre Marseille et bien analysé aussi ce que cette équipe pouvait nous causer comme problèmes. On a mis des vidéos à la disposition des filles et on a eu la chance, grâce aux services municipaux et au club de pouvoir s’entraîner malgré les conditions météo.
Tout le groupe est focus.
Avez-vous senti plus de motivation à l’approche de cette rencontre ?
Oui et qu’on le veuille ou non, les matches de préparation n’auront jamais la saveur de la compétition. Rien ne déclenche autant d’envie que les matches à enjeux. On sent que les attitudes sont différentes, tout le groupe est focus sur ce match de reprise. Ça bosse bien, on se dit les choses. Tout le monde est concerné.
Les conditions climatiques ont-elles pesé sur la préparation de la rencontre ?
On a adapté notre programme en choisissant de s’entraîner en milieu d’après-midi pour gagner quelques degrés supplémentaires. Ça nous a aussi permis de nous entraîner en condition de match pour préparer les organismes au froid qu’on pourrait rencontrer dimanche.
Marseille n’a encaissé qu’un but depuis le début de saison. Cette imperméabilité défensive vous inquiète-t-elle ?
Marseille est une équipe qui prend de buts, c’est vrai mais je ne suis pas inquiet. Je suis certain qu’on arrivera à leur poser des problèmes. Avec trois buts encaissés en dix matches, nos statistiques défensives sont tout aussi intéressantes. Si nous avons encaissé plus de buts que Marseille, c’est peut-être parce que notre jeu est porté vers l’avant et que nous nous découvrons davantage.
J’aimerais vraiment qu’on soit accompagnés et épaulés par le Peuple Vert pour donner ce supplément d’âme. Venez nombreux, on a besoin de vous !
À quel genre de match vous attendez-vous ?
On sait que notre adversaire ne va pas se cacher. En début de saison, Marseille a annoncé que son objectif était de monter en D1. Pour le moment, cette équipe a deux points de retard sur nous. Pour arriver à son objectif, il va donc falloir qu’elle fasse le jeu pour prendre des points sur notre terrain alors qu’on veut aussi s’imposer.
La rivalité historique entre l’ASSE et l’OM est-elle une source de motivation ou d’inspiration supplémentaire ?
L’Olympique de Marseille est un grand nom du foot français, c’est vrai, mais en face il y a l’AS Saint-Étienne et on joue à la maison. Les filles n’auront pas besoin de grand discours pour être motivées. Elles le sont déjà. Extrêmement. Elles sont dans leur projet.
Avez-vous un message à passer aux supporters de l’ASSE avant cette rencontre importante ?
Avec 10 victoires en 10 matches, on montre toute notre détermination à remonter en D1. À chaque match, on est sensibles à la présence des supporters qui nous soutiennent. Pour ce match contre l’OM, j’aimerais vraiment qu’on soit accompagnés et épaulés par le Peuple Vert pour donner ce supplément d’âme. Venez nombreux, on a besoin de vous !