Le top 3 des confrontations
22 janvier 1967 / AS Saint-Étienne 7 - OGC Nice 0
Formé à l'OL, Marcel Aubour, l'un des gardiens des Bleus lors de la Coupe du monde 1966 en Suède, avait conservé des derbies un souvenir douloureux. Pour sa première dans le Chaudron sous une autre tunique, celle de Nice en l'espèce, il essuya un nouveau camouflet. Un échec cuisant. Une correction retentissante. Une addition particulièrement salée. Jeu, se(p)t et match ! Le portier aux fameux gants de laine s'inclina en effet à sept reprises sous les coups de boutoir d'une formation stéphanoise virevoltante tout autant qu'irrésistible. Hervé Revelli s'offrit la part du lion en signant un triplé. Jean-Michel Larqué, Aimé Jacquet, André Fefeu et l'enfant du pays, Georges Bereta, marquant pour la circonstance son premier but en Vert, meublèrent le tableau d'affichage. Les élèves appliqués et talentueux de Monsieur Snella, cinq mois plus tard, décrocheront le premier des quatre titres consécutifs de champion de France remportés par l'ASSE. Charly Loubet, Roger Jouve, Pancho Gonzales et Marcel Aubour avaient compté parmi leurs nombreux souffre-douleurs.
26 octobre 1997 / AS Saint-Étienne 3 - Nice 2
Les Verts, dans une passe délicate, remporteront ce soir-là un succès important et renversant. Menés à deux reprises, les hommes de Pierre Repellini, alors en D2 et comptant dans leurs rangs Jean-François Soucasse, l'actuel président exécutif de l'ASSE, reviennent à la hauteur des Azuréens de l'ex-Stéphanois "Bibiche" Aulanier sur des penalties imparablement transformés par le transfuge audonien, Didier Thimothée. Ce dernier offrira même la victoire aux Foréziens en se jouant d'un certain Pierre Aubameyang, le paternel de Pierre-Émerick Aubameyang avant de tromper la vigilance de Bruno Valencony, le portier des Aiglons d'une frappe croisée du pied gauche à ras de terre.
18 mai 2019 / AS Saint-Étienne 3 - OGC Nice 0
Les Verts sont aux portes de l'Europe. Un succès aux dépens des Azuréens et leur sésame continental serait mathématiquement et officiellement composté. Allan Saint-Maximin, de retour sur la pelouse de ses débuts, et des Aiglons, un temps étouffés dans l'œuf, sortent de leur coquille, à l'instar de Pierre Lees-Melou butant sur un Stéphane Ruffier, auteur d'une parade à bout portant XXL ne parviennent pas à desserrer l'étreinte. Transcendés par 37 000 supporters chauds bouillants et surfant sur une dynamique éminemment positive, les Verts, bien que privés des services de Wahbi Khazri, débloquent la situation grâce à leur avant-centre slovène, Robert Beric, étrangement libre de tout marquage au second poteau. Benitez enrage. Geoffroy s'époumone. Jean-Louis Gasset savoure. Avant que Robert Beric, idéalement servi par Romain Hamouma, ne double la mise et calme les ardeurs de Niçois à nouveau punis sur une frappe sèche décochée par RH21 à l'entrée de la surface. Les Verts seront européens.