Les Verts remettent le contact
Coup de froid sur la maison verte en cet hiver 2011 : les revers succèdent aux défaites. Quatre de rang, certes face aux deux Olympiques mais également à domicile contre Nice "où nous avons manqué de caractère, failli mentalement", estime Christophe Galtier, et une ultime, cruelle, concédée dans le temps additionnel à Caen (1-0). Robert Herbin, dans les colonnes de "La Tribune" se désespère et fustige "un manque d'ambition. On subit, c'est quelque chose qui me dépasse. On ne dégage pas de volonté de nous affirmer. On manque d'orgueil."
Le rouge est mis et une réunion au sommet est organisée. L'heure est à la mobilisation générale et une mise au vert, à laquelle Loïc Perrin, bien que suspendu pour la réception de Brest, est convié, est organisée à Saint-Maurice-l'Exil. Union sacrée et dédramatisation au menu. Dominique Rocheteau juge ainsi que "les Verts ne doivent pas se laisser gagner par la pression. Il n'y a pas le feu. Nous sommes dixièmes." Et les Finistériens, onzièmes, avec un nombre de points égal : 35.
Les Brestois, qui n'ont plus foulé la pelouse du stade Geoffroy-Guichard depuis le 2 décembre 1991 - un déplacement dans le Forez synonyme de douloureux cuisant souvenir (6-1) - sont privés, pour l'occasion, d'Ayité, Micola, Lesoimier et du futur Ligérien, Nolan Roux. Le staff stéphanois, pour sa part, a dû composer avec les absences de Sylvain Marchal, Yoann Andreu, Loris Néry et Boubacar Sanogo; Christophe Landrin, de retour de blessure, débutant sur le banc.
Les débats sont équilibrés avant que l'arbitre du match, Stéphane Lannoy, ne désigne le point de penalty en faveur des maîtres de céans. Le regretté Alex Dupont fulmine. Le suiveur du "Télégramme de Brest" ironise : "La rencontre a basculé sur un contact de cour d'école !". Incrédule, Brahim Ferradj, l'enfant de Montreynaud, l'auteur de la "poussette" sur Alejandro Alonso, protestera en vain. Sans trembler, Baky Sako se chargera de la sanction suprême. Dès lors, avec application, abnégation et altruisme, les coéquipiers de Blaise Matuidi poseront leur patte sur ce match et doubleront la mise sur un exploit personnel signé Dimitri Payet, entré à la pause. Le Réunionnais, qui avait manifestement mal vécu son départ avorté pour le PSG, n'avait plus marqué depuis 1 138 minutes ; un penalty inscrit à Nice, le 17 octobre 2010 (2-1). Relancés, les Verts enchaîneront, dans la foulée, quatre matches sans accroc.
12 mars 2011
À Saint-Étienne (stade Geoffroy-Guichard), AS Saint-Étienne bat Stade Brestois 29 : 2-0 (1-0).
Arbitre : Stéphane Lannoy; 20 706 spectateurs.
Buts pour Saint-Étienne : Sako (34e, sp), Payet (88e).
Avertissement à Saint-Étienne : Ebondo (54e).
Avertissements à Brest : Daf (34e), Soumah (44e), Baysse (85e).
ASSE : Janot - Bocanegra, Bayal, Monsoreau (Ghoulam, 74e), Ebondo - Battles (Payet, 46e), Guilavogui, Matuidi (cap.), Alonso (Landrin, 79e) - Sako, Aubameyang. Entraîneur : Christophe Galtier.
Brest : Elana - Daf (cap.), Baysse, Kantari, Ferradj - Licka (Bova, 81e), Grougi, N'Goyi, Soumah (Traoré, 63e) - Poyet, Larsen Touré. Entraîneur : Alex Dupont.