«Jouer à Kiev est un handicap»
Myron Markevych, l’entraîneur de Dnipro, et Nikola Kalinic, son attaquant, sont conscients de l’importance du match face à l’ASSE. Malgré les blessures et l’obligation d'évoluer à Kiev, les Ukrainiens entendent jouer leur carte à fond pour la qualification.
Dernier du groupe F de l’Europa League avec 4 points, le Fc Dnipro Dnipropetrovsk s’apprête à jouer un match décisif, ce jeudi. Car, si les Verts ont l’opportunité de se qualifier en cas de meilleur résultat que Qarabag (qui affronte l’Inter, en Azerbaïdjan, dans l’autre match du groupe), les Ukrainiens ont encore une chance de se qualifier pour les seizièmes de finale. Des seizièmes de finale qu’ils connaissent bien pour les avoir disputées lors des deux dernières saisons.
Cette saison, pourtant, Dnipro n’abordera pas le match décisif face aux Stéphanois dans les meilleures conditions. Sans victoire depuis le 19 octobre dernier en championnat, Nikola Kalinic et ses coéquipiers sont désormais distancés au classement (à huit points du Dynamo de Kiev, le leader). « Nous avons connu quelques difficultés en championnat dernièrement, c’est vrai, a avoué l’attaquant croate. Mais nous sommes toujours troisièmes et bien placés au classement. En Europa League, c’est différent. De toute façon, il faut jouer pour gagner. »
Alors que l’Inter Milan, avec onze points, s’est déjà assuré la qualification et la première place, les trois autres équipes du groupe F ont, en revanche, encore une possibilité de composter le dernier billet pour les seizièmes de finale. Nikola Kalinic n’entend se concentrer que sur la performance de son équipe. « Nous allons jouer notre jeu pour gagner le match. Nous regarderons ensuite le résultat entre Qarabag et l’Inter, a-t-il expliqué.
Son coach, Myron Markevych, n'a, malgré les situations particulières de la rencontre, et l’exode à Kiev à cause du conflit secouant l’Ukraine, pas cherché d’excuses. « Si nous n’arrivons pas à nous qualifier, pour moi, ce sera un échec. Je n’ai pas d’ultimatum de la part de mes dirigeants et je continuerai à m’occuper du recrutement et de l’évolution de l’équipe. Nous avons affronté des équipes de haut niveau jusque-là. Ce sera encore le cas face à Saint-Etienne. »
Interrogé sur le fait de pas jouer à Dnipropetrovsk, le coach ukrainien a expliqué regretter la situation. « Nous préférerions jouer chez nous, pour être soutenus par nos supporters. Jouer à Kiev est un handicap. »