« Il va falloir que je parle de moi ? » A 32 ans passés, Loïc Perrin reste toujours le même. Gêné aux entournures lorsqu’il faut parler de sa carrière, de son parcours, de lui, tout simplement. Elu meilleur joueur de la saison 2016-2017 par les supporters, l’homme refuse les éloges là où d’autres les quémandent. Les distinctions personnelles ? « Elles font toujours plaisir mais je relativise leur importance dans un sport collectif.» Ses performances de fin de saison ? « Si l’on me dit que je finis mieux, c’est peut-être parce que j’avais mal débuté.»
La carapace est solide, presque en béton armé. Habituée aux duels rugueux de l’élite. Elle n’était pourtant pas destinée à se frotter aux attaquants adverses, en tout cas pas aussi tôt. Un temps milieu de terrain puis latéral droit, le futur capitaine de l’ASSE connaît, dès 2003, un début de carrière cahin-caha. Les blessures ralentissent sa progression, l’empêchent de s’établir durablement au sein du groupe professionnel. Une période qu’il vit mal, avec, comme ultime cicatrice, une rupture des ligaments croisés à un genou en 2011, face aux Girondins de Bordeaux. La saison vient à peine de commencer et voilà le numéro 24 des Verts à l’arrêt forcé, victime d’une 13e blessure en six ans. Le doute, inéluctable, finit par s’installer dans la tête du joueur.
«Lorsque le coach me propose le poste durant la préparation, je ne suis pas très convaincu, même si je me doutais que je finirais par jouer à ce poste. »
Nomme en décembre 2009 à la tête de l’équipe première, Christophe Galtier parvient d’abord à maintenir l’ASSE en Ligue 1 avant de stabiliser le club en milieu de tableau. Etape par étape, le technicien construit une équipe, un groupe. Rapidement, il voit en Loïc Perrin des qualités idoines pour mener sa défense. «Lorsque le coach me propose le poste durant la préparation, je ne suis pas très convaincu, même si je me doutais que je finirais par jouer à ce poste», avoue Loïc Perrin. Heureusement, les matches amicaux de l’été lui permettent d’apprendre sur le tas. S’il redémarre la saison au poste de latéral droit, il glisse rapidement dans l’axe et entame un redressement spectaculaire, personnel comme collectif. Le point d’inflexion a lieu le 26 août 2012, face au Stade Brestois. Les Verts s’offrent un festival offensif (4-0) et Loïc Perrin est impérial en défense centrale...
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AU SOMMAIRE
>MAG: Loïc Perrin, Ministre de la défense
>DÉCRYPTAGE: Les cinq pépites de demain
>ALBUM PHOTO: L'hommage à Christophe Galtier
>DÉCALÉ: Ronaël Pierre-Gabriel, fan de NBA
>PREMIÈRES FOIS: Robert Beric
>ANCIEN VERT: L'aventure thaïlandaise de Florent Sinama-Pongolle,
