Mylène Chavas: «Porter le maillot Vert était un rêve»
La toute jeune gardienne internationale de l’ASSE (17 ans), formée au club et déjà membre du groupe D1, a vécu son baptême du feu dans l’élite lors de la 1e journée face à Juvisy (2-2). En formation à l’INSEP et promise à un grand avenir, Mylène Chavas impressionne déjà par sa maturité et ses qualités footballistiques. Elle s'exprime sur ses débuts en D1 avec les Vertes et détaille sa vie de footballeuse, elle qui a toujours voulu jouer pour son club de coeur.
Tu as disputé ton premier match en D face à Juvisy, lors de la 1e journée (2-2). Quelles ont été tes impressions ?
Ce fut difficile car ce n’était pas n’importe quel adversaire. J’étais confiante avant le match, mais le premier but encaissé au bout d’une minute de jeu m’a un peu refroidie. Personnellement, je me suis sentie assez à l’aise. Une gardienne n’aime jamais encaisser de buts, mais je pense avoir réalisé des arrêts importants durant la rencontre. J’ai joué sans pression, comme toute l’équipe, d’ailleurs.
As-tu senti une différence de niveau par rapport à ce que tu avais connu auparavant dans ta jeune carrière ?
La première division, c’est très intense ! Les matches sont physiques, il y a beaucoup de duels. Et ça frappe fort ! Les gabarits sont vraiment différents. Les joueuses de D1 sont de vraies athlètes et elles jouent toutes à 200%, sans retenue.
Quelle a été ta réaction lorsque tu as appris que tu allais jouer en D1 ?
Le coach m’a appelé pour me dire que je remplaçais Pauline (Peyraud-Magnin), qui était blessée. A ce moment-là, il y a un mélange de fierté et d’émotion assez magnifique à vivre. Le premier réflexe que j’ai eu, c’est d’appeler mes parents pour leur dire de réserver le dimanche et de venir me voir jouer ! J’ai toujours été supportrice de l’ASSE. Porter le maillot Vert était un rêve.
Tu es formé au club et tu es arrivé jusqu’à la D1 avec les Vertes. Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Je suis arrivé à 14 ans, car une équipe U15 féminine était en construction. J’ai ensuite joué un an en U18, un autre en U19 puis finalement la D1. J’ai vraiment appris au fur et à mesure et j’ai avancé par étape. A l’ASSE, on ressent vite le côté familial. Et c’est également vrai chez les filles. U19, DH ou D1, nous formons un groupe élargi au sein duquel tout le monde est concerné. C’est ce qui fait que l’intégration est plus facile.
Tu es membre de l’INSEP et tu es présente avec le groupe D1 les week-ends. Peux-tu nous expliquer une semaine-type de ta vie de footballeuse ?
Je vais en cours tous les jours de 8h à 10h à l’INSEP, à Paris. Ensuite, c’est le premier entraînement de la journée jusqu’à midi. L’après-midi, c’est similaire : cours jusqu’à 16h15, puis à nouveau entraînement. C’est comme ça tous les jours jusqu’au vendredi soir, où je rentre sur Saint-Etienne pour le match. A l’INSEP, je côtoie des sportives et des sportifs qui viennent de tous les sports. C’est enrichissant et formateur.