Anciens Verts Anciens Verts Jeudi 23 Juin 2022 à 13h24

Nicolas Marin : "Pascal Feindouno, un vrai magicien"

Nicolas Marin, qui aura enflammé le Chaudron deux saisons durant, de 2002 à 2004, par son dynamisme et son inlassable activité sur tout le front de l'attaque stéphanoise, vit aujourd'hui à Marseille, après avoir pas mal bourlingué et "vécu quelques expériences intéressantes à l'étranger en dépit de la barrière de la langue et de cultures différentes."

Dans la cité phocéenne dont il est originaire, Nicolas, qui fêtera ses 42 ans en août prochain, continue à suivre "avec attention et passion l'actualité de l'ASSE." Toujours proche du monde du football, il s'attache à "repérer, de Monaco à Marseille, de futures pépites, Je n'ai pas la licence d'agent mais je tente de dénicher de jeunes talents et de les conseiller. Prospecter me plaît." Avec son épouse, Muriel et leur fille Lenny, il suit également de près, bien évidemment, la progression de leur fils, Lucas. Il évolue au Havre AC. Il joue en U19 au poste de milieu gauche et a fait quelques apparitions en N3. Bon sang ne saurait mentir.


Le joueur le plus talentueux aux côtés duquel tu as évolué ?

J'en citerais trois. À Sainté, incontestablement, Pascal Feindouno. Un vrai magicien et un super bon mec. Il avait tout pour lui : la vista, le dribble, la qualité de passe, une incroyable faculté à déséquilibrer un adversaire sur une feinte, un changement d'appuis. Je pense également à Medhi Benatia à Lorient. Un bosseur hors pair, un mental hors norme. Un exemple pour les gamins qui devraient s'en inspirer. Et enfin, Philippe Mexès, mon grand pote à Auxerre. Impeccable sur et en dehors du terrain. On ne réussit pas, par hasard, au Milan. Il aurait d'ailleurs pu signer au Real. Et puis, quelle joie de vivre communicative.


Le défenseur adverse que tu redoutais ?

Hérita Ilunga que j'avais connu chez les Verts. Solide, toujours debout, il était extrêmement dur à passer, à déborder. Il ne se jetait pas et était doté d'une belle relance.


Le club qui t'a plutôt réussi ?

L'AS Monaco. Avec Auxerre et Lorient notamment, j'ai assez souvent réussi à tirer mon épingle du jeu face aux Monégasques, à créer du danger, à percuter sur le côté et à délivrer de bons centres.


Le joueur le plus méchant ?

Je n'utiliserais pas ce qualificatif mais plutôt celui d'agressif. Cyril Rool, que l'on a souvent désigné du doigt, catalogué dans cette catégorie de joueurs méchants, était, selon moi, plutôt agressif. Toujours extrêmement motivé, dur sur l'homme, il ne lâchait rien, ne renonçait pas. À l'instar de Cédric Varrault.  


Le plus attachant ?

Alaeddine Yahia. Un ami, un vrai, sur qui je sais pouvoir compter. Droit, intègre, serviable, il a, à mes yeux, valeur d'exemple.  


Le plus chambreur ?

Le plus déconneur, sans une hésitation, Philippe Mexès. Un malade mental ! Avec lui, j'ai fait les 400 coups à Auxerre. Un jour, avec un lanceur paintball, il a pris ma voiture pour cible ! Un bon délire ! Et puis, quel chambreur...


Le coach qui t'a le plus marqué ?

Indéniablement, Frédéric Antonetti chez les Verts. Je lui suis infiniment reconnaissant. C'est lui qui m'a lancé, m'a donné l'opportunité de m'exprimer.  Je lui dois tout. J'ai une profonde affection et un grand respect pour Frédéric Antonetti. Travailler avec quelqu'un de passionné, c'est toujours intéressant et enrichissant.


Ton meilleur souvenir ?

Lors de la saison 2003-2004, le match de la remontée en Ligue 1 à Niort et celui du titre face à Châteauroux à Geoffroy-Guichard avec ce but exceptionnel de Damien Bridonneau. Ce jour-là, je revenais de blessure - claquage - mais j'ai serré les dents. Je tenais absolument à participer pleinement à la fête. Quelle folie dans le Chaudron !  Ce public, sans dénigrer les autres, c'est sans doute l'une des plus beaux de France avec Marseille et Lens.   


Ton plus grand regret ?

D'avoir quitté l'ASSE. J'étais sans doute trop jeune, trop impatient et pas forcément à l'écoute ni bien conseillé. Je suis parti prématurément et ce fut une lourde erreur.


Le transfert qui a failli se réaliser ?

Cette année-là, en 2004 précisément, j'ai été approché par le directeur sportif de la Fiorentina. Le contact avait été établi et puis soudain, je n'ai plus eu de nouvelles. Je me suis alors précipité et ai quitté les Verts pour Sedan dans le cadre d'un prêt.

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