Olivier Dall'Oglio : "On va se frotter à une super équipe"

On imagine que le mot d'ordre cette semaine a été de ne pas s'enflammer ? 

Oui bien sûr, on ne s’enflamme pas, c'est dur de gagner mais on n’a gagné qu’un match. Ce match nous sert de référence après celui de Pau. C'est une bonne prestation, bien aboutie, qui doit nous aider pour la suite. C'est ce que j'ai dit aux joueurs. J’ai l’impression que l’équipe a mieux intégré mes principes. On a été capables de jouer court et long, de renverser le jeu. 

C'est excitant d'affronter Angers, une équipe qui reste sur dix victoires de suite à domicile ?

Ah oui, on va se frotter à une super équipe ! Favorite pour la montée, complète, avec de très bons résultats. Elle est très difficile à manœuvrer chez elle. Après leur saison difficile en Ligue 1, ils ont su rebondir. Il faut vraiment les féliciter pour ça. Après Angers, il y aura rapidement Auxerre. On va voir où on en est par rapport à ces équipes-là. Ce match arrive bien. 

Avec toutes vos armes à disposition ? 

Oui. Dylan Batubinsika, Ibrahima Wadji et Florian Tardieu sont aptes. Il va falloir dans un premier temps que je fasse des choix. Il y a une équipe qui démarre et une équipe qui finit. Un match dure 95 minutes. Les garçons sur le banc doivent être hyper motivés pour bien finir le match. Dylan Batubinsika, de retour de la CAN, amène une concurrence.  C’est positif pour le staff et ça doit l'être pour les joueurs aussi. Ça les oblige à être à leur meilleur niveau tout le temps. Non, faire un groupe à 19 joueurs n'est pas une solution. Je ne suis pas là pour faire plaisir. On est là pour gagner des matches. Ce n'est pas toujours facile à accepter pour un joueur mais ça fait partie de notre métier.

On a le sentiment que votre équipe forme désormais un vrai bloc défensif.
On a beaucoup travaillé sur le travail de replacement des joueurs offensifs. Aujourd'hui on en voit le fruit. On subit moins et Gautier Larsonneur intervient moins. Les attaquants et les milieux font un gros travail. Il doit être mis en lumière. Les attaquants ont parfois l'impression de se sacrifier car ils veulent garder de l'énergie, mais le dernier match a prouvé qu’on peut marquer plusieurs fois tout en fournissant un gros travail défensif.

C’est cet état d’esprit, cette discipline-là qu'on s'impose, qui fait qu’on restera à un certain niveau.

N'est-ce pas frustrant de voir deux copies si différentes entre Dunkerque et Troyes ? 

Je vais rester positif mais c'est sûr que c'est frustrant. La défaite à Dunkerque était peut-être nécessaire pour qu'il y ait un déclic. Il y a eu une remise en question. Lundi on a vu qu'il faut obligatoirement sortir de sa zone confort. On s’est rendus le match facile mais il ne l’était pas au départ. On a fait des courses, des retours, on s'est mis dans le dur. Je l'ai souligné avec le groupe : à la 90e minute du match, par exemple, on perd un ballon haut mais on a quand même six joueurs qui sprintent alors qu'on gagne 5-0. C’est cet état d’esprit, cette discipline-là qu'on s'impose, qui fait qu’on restera à un certain niveau. J’ai senti plus de prises de responsabilité. On est là pour travailler pour le collectif, on ne se cache pas, on assume, on reste humble et on bosse.

À l'image du but d'Ibrahim Sissoko, les ballons en profondeur sont-ils une demande de votre part ? 

La première des choses que je demande aux défenseurs c’est de participer à la relance. Une bonne relance, courte ou longue peu importe, nous offre de grandes chances d'apporter le ballon rapidement en attaque. Je pense que ça leur plait. Quand ils sortent de leur match, ils ont livré une prestation complète à la fois défensivement comme offensivement. C’est à eux de s’impliquer là-dessus. Je crois que ça leur plait. Je veux de la variété, des changements de jeu. C’est eux qui font les choix, je veux qu’ils aient une vision.