Olivier Dall'Oglio : "Un défi à relever !"

Loïc, comment et pourquoi votre choix s'est arrêté sur Olivier Dall'Oglio pour le poste d'entraîneur de l'ASSE ?

Avec la direction, on a rencontré Olivier jeudi dernier et on a passé près de cinq heures ensemble. À l'unanimité, notre choix s'est porté sur lui. Au-delà de son expérience, il y a sa personnalité. Il est proche des valeurs de notre région. On est vraiment sur la même longueur d'ondes.

Olivier, comment avez-vous réagi en apprenant que l'ASSE vous portait un intérêt ?

C’est un mot qui va souvent sortir, mais ç’a été beaucoup de fierté. Saint-Étienne est un grand club. Quand un tel club s’intéresse à vous, vous avez une écoute attentive. Je connais ce club, je connais ce stade mythique où j’ai vécu de bons comme de moins bons moments. À chaque fois que je suis venu, en tant que joueur ou entraîneur, il y avait ce frisson. Ici, la résonance est différente. Saint-Étienne reste Saint-Étienne. Il y a un public énorme, cette pression populaire, c’est aussi que je viens chercher. J’ai un grand respect par rapport à ça. Maintenant, il y a un défi à relever.

Quels ont été vos premiers mots pour le groupe ? 

La première a été de leur dire qu’ils sont dans un gros club avec une grosse attente. C’est une ville qui respire le football. Je viens moi-même d’une petite ville minière, je me retrouve dans ces valeurs. Je leur ai d’abord parlé d’état d’esprit, de ces valeurs qu’ils ont eues par moments et qu’il faut retrouver. J’ai vu beaucoup de matches. Je connais tous les joueurs de l’effectif. Bien sûr, je vais les découvrir dans l’intimité. Je vais apprendre à mieux les connaître, notamment les jeunes, voire les très jeunes. Car la formation reste très importante à Saint-Étienne. Elle doit perdurer, j’y serai très attentif. 

Quelles seront les clés de votre travail ?

Je ne vais pas tout dévoiler ici, bien sûr, mais il faut de l’intensité, c’est le mot que j’ai le plus employé ce matin. Il y a bien sûr les aspects techniques, tactiques à améliorer. J’ai parfois vu un manque d’attention, plus que d’envie. Les joueurs doivent prendre conscience de leurs qualités, mais aussi de leurs défauts. 

L'ASSE est attendue à chaque match, il faut encaisser tout ça et en faire une force. Ça demande de l’exigence, encore plus ici, à Saint-Étienne. 

Comment allez-vous procéder ?

Là, tout s’accélère avec deux rencontres importantes qui arrivent vite. On aura le temps de travailler de manière plus approfondie à la trêve. J’ai mes idées. Il faudra y aller progressivement. On va d’abord s’atteler à retrouver de la confiance défensivement. Bien sûr, offensivement il y a un travail à faire, notamment sur la profondeur. L'ASSE est toujours bien placée, malgré cette mauvaise série. Il y a du travail à faire sur le mental, sur le terrain. Je vais m’appuyer sur mon staff. Je viens avec Grégory Peres qui me suit depuis Dijon. Mon préparateur physique, Benjamin Guy, est ici depuis plusieurs mois. Il y a un staff très compétent que je rejoins. Je me sens aussi bien soutenu par la direction. Je suis assez confiant de mon côté. 

Vous êtes également allé à la rencontre du groupe Réserve ce matin ?

Quand on arrive dans un club, la moindre des choses est de se présenter. J’ai dit au staff du groupe Réserve et à ces jeunes joueurs qu’on comptait sur eux, qu’on avait un œil sur eux. Ils bossent bien, l’ASSE a un centre de formation de haut niveau. Je leur ai dit que les bons joueurs qui le méritaient nous rejoindraient régulièrement, que je ne regarderais pas l’âge mais les qualités et l'état d'esprit. Face à Nîmes, j'ai vu des qualités chez ces jeunes joueurs. Ils avaient pourtant une forme de pression mais j’ai trouvé qu’ils ont montré du caractère. Malheureusement, ils n’ont pas été récompensés par le résultat. Par contre, certains ont marqué des points. 

Qu'est-ce qui vous laisse penser que ce groupe peut atteindre ses objectifs en fin de saison ?

Il y a des joueurs de qualité dans cet effectif. Je rends hommage à Laurent (Batlles), car du travail a été fait. Je veux amener de la nouveauté, du liant au niveau collectif. Je veux plus de la part des joueurs, je leur ai déjà demandé. Un joueur pense parfois être au "taquet", mais il a toujours une marge. La Ligue 2 BKT n’est pas simple. Saint-Étienne est attendu à chaque match, il faut encaisser tout ça et en faire une force. Ça demande de l’exigence, encore plus ici, à Saint-Étienne.