Olivier Dall'Oglio : "Un grand moment"
Après avoir vécu une fin de match digne des meilleurs films, dans ce superbe théâtre qu'est le stade Geoffroy-Guichard, l'entraîneur des Verts a analysé cette 33e journée contre les Girondins de Bordeaux (2-1) qui ont, jusqu'au temps additionnel, posé beaucoup de soucis à son équipe.
Coach, quel dénouement, quelle fin de match !
C’est un final énorme. Finir fort comme ça à 10, en ayant eu plusieurs occasions pendant la rencontre mais en ayant été maladroits… Avoir cette lucidité de marquer ces deux buts ! Même sur l’égalisation, on sent que l’équipe voulait aller plus loin. Aller chercher cette victoire, c’est exceptionnel. Avec ce public, ce douzième homme devenu onzième homme, on a été aidés.
Comment avez-vous vécu ce moment ?
Comment vivre ça ? 37 000 spectateurs qui encouragent jusqu’au bout des garçons qui se dépouillent et qui arrivent à marquer tellement ils en veulent… C’est un grand moment. Je sais que cette victoire va nous souder un peu plus encore. Un match arrive dès mardi, on aura besoin de ce mental. Ça passera par là, car l'équipe qui sera la meilleure mentalement s'en sortira. On aura encore des matches difficiles, il faudra cette force-là. Je suis content parce qu’on gagne, mais aussi parce que je sais ce qu’il se produit à ce moment-là. Il faudra prouver bien sûr. Mais on est allés chercher quelque chose de plus que les autres. On aura d’autres problèmes, on prendra d’autres buts… Mais on se souviendra de ça.
Qu'avez-vous demandé à vos joueurs sur cette fin de match ?
On a demandé à Irvin Cardona d’être plus axial quand on récupérait le ballon, de se rapprocher d'Ibrahima Wadji pour combiner et percuter ensemble. Ça a fonctionné. C’est un match magique. Ce genre de victoires doit nous souder encore plus.
On aura d’autres problèmes, on prendra d’autres buts… Mais on se souviendra de ça.
Pourtant, ça n'a pas été simple face à une équipe bordelaise ambitieuse...
On savait qu’en face, il y aurait une équipe technique. En début de match, on ne coulissait pas assez vite, ce qui a laissé beaucoup de marge à notre adversaire. On a rectifié ça en cours de match et ensuite on a été plus solides, moins en danger.
Mais on a longtemps senti de la tension !
On ne doit pas s’énerver, mais certains mots, gestes, peuvent faire voir rouge. Je ne peux pas cautionner, car on a vraiment besoin de tout le monde. On doit préserver notre effectif. Ce n’est pas simple, mais il faut parfois prendre du recul.
Un mot concernant Irvin Cardona, qui sera passé par tous les sentiments ce soir ?
Il a été surprenant, parce que c’est vrai, il aurait pu se décourager. Je l’ai dit aux attaquants, il fallait insister. On parlait de mental, et là on y est complètement. Au bout d’un moment, ça passe. Il faut garder confiance en soi. Les chiffres parlent pour lui, même s’il pourrait mettre encore plus de buts. Il est performant et va jusqu’au bout de lui-même.