Pascal Dupraz : "Agir en équipe"
À la veille du match contre des Girondins eux aussi à la lutte pour le maintien, le technicien stéphanois appelle son groupe à conserver la détermination qui lui a permis de renverser le Stade Brestois il y a trois jours.
Pouvez-vous faire un point sur votre effectif avant cette 33e journée de Ligue 1 Uber Eats ?
Romain Hamouma est enthousiaste, il va revenir et sera là bientôt, mais pas pour Bordeaux. Il faut peaufiner sa préparation. Yvann Maçon est lui de retour. C’est l’occasion pour moi de saluer ceux qui œuvrent pour remettre les joueurs en état. Concernant Enzo Crivelli, je suis optimiste. Il va jouer pour l’ASSE d’ici la fin de saison. Enfin, Falaye Sacko, si ça ne tenait qu’à lui, il jouerait avec son attelle. Il est convaincu qu’il rejouera.
Comment sentez-vous votre groupe après le succès face à Brest ?
Nous sommes dans une petite bulle et tout le monde est tourné vers cet objectif qui nous obsède tous. Tous les joueurs ont conscience qu’il est très important de laisser le club en Ligue 1 Uber Eats pour une dix-neuvième saison consécutive. Je ne sens pas d’optimisme plus prononcé après notre victoire face à Brest qu'il n’y avait de pessimisme après notre défaite à Lorient. Je sens juste de la responsabilité. Bien sûr qu’on aime les victoires, celle de ce week-end est importante, d'autant qu'elle a été acquise dans la difficulté mais nous n’avons pas de marge. On l’a bien vu à Lorient. Une absence de cohésion momentanée nous a fait mordre six fois la poussière. Il faut rester déterminés.
La conduite de notre match demain sera importante. J’attends une extrême discipline individuelle.
Le lourd revers bordelais ce week-end change-t-il quelque chose ?
Le match qui vient est déterminant et son déroulement sera complètement différent de celui disputé par Bordeaux ce dimanche. Ma préoccupation essentielle, c’est l’état d’esprit affiché par l’ASSE demain à 19h et ce pendant au moins 90 minutes. C’est ce qui m’importe. Se soucier des autres c’est déjà montrer une certaine fragilité. On doit encore marquer beaucoup de points pour pouvoir nous maintenir et dire qu’on ne le doit qu’aux joueurs, à leur état d’esprit et leur talent qui ne sont pas évidents à afficher dans des périodes compliquées comme celles-ci. La résilience de cet effectif m'impressionne.
Nous ne sommes pas favoris.
Les Verts auront-ils toutefois un avantage psychologique ?
Ce qu’on a d’avance, c’est quatre points et une différence de buts favorable au coup d’envoi mais ce n’est pas suffisant et nous ne sommes pas favoris. L’ASSE doit agir en équipe. On a déjà fait de bonnes performances à l’extérieur, pas toujours récompensées. La conduite de notre match demain sera importante. J’attends une extrême discipline individuelle. Les détails sont extrêmement importants en football. Il faudra être dynamiques sur les phases arrêtées, notamment les touches. Sur l’une d’entre elles, les Brestois ont marqué samedi. On doit être concentrés, déterminés, généreux, collectifs. Il faudra avoir le goût du dépassement de fonction. Quand on est unis sur un terrain de football et que chacun donne 100% de lui, ça fait une équipe. Ces matches-là, il faut savoir bien les jouer et j’ai vraiment une grande confiance en ce groupe.
Que pensez-vous de votre futur adversaire ?
Bordeaux est une équipe de qualité qui est en difficulté. Ce n’est pas de la vigilance gratuite. Ils savent très bien qu’on sera compétitifs, ils savent aussi que nous savons qu’ils le seront également. C’est un match décisif qui situe le chemin parcouru mais ce chemin est encore scabreux. Je m’en remets aux joueurs. Avec 30 points, on ne se maintient pas, c’est une certitude. Il ne faut pas anticiper. C'est le 21 mai au soir, qu'on fera les comptes.