Pascal Dupraz : "Dans notre bulle"

Pouvez-vous faire un point sur votre effectif avant Nice - ASSE (ce mercredi, 19h) ? 

J’ai convoqué 26 joueurs pour les deux rencontres à livrer cette semaine. À part Falaye Sacko, qui me semble un peu juste, tout le monde prétend à être convoqué pour le match contre Nice, hormis les suspendus Wahbi Khazri et Lucas Gourna. Nous avons plus de choix malgré un manque de rythme pour certains. Mais même pour 15 minutes, je retrouve un joueur comme Romain Hamouma avec beaucoup de plaisir. Mon espoir, c’est qu’on puisse utiliser tout ces joueurs sur les trois prochains matchs. 

L'ASSE est-elle désormais en mode "commando" ? 

Non, car on n’a pas changé d’état d’esprit depuis le 15 décembre. On savait que la tâche était compliquée, elle ne l’est pas plus. On va jouer nos chances à fond. En termes d’état d’esprit, les joueurs sont remarquables. Les attitudes sur le terrain montrent qu’ils vont tout donner sur ce dernier sprint. Je ne suis pas là pour stigmatiser ce qui nous manque. C’est avec ces joueurs-là qu’on entend mener notre mission à bien et, quoi qu'on en dise, on est maîtres de notre destin. Nous sommes dans notre bulle. Tout va se jouer en un minimum de temps. Ça va aller vite et, on l'espère, bien. 

Jouer cette rencontre de la 36ème journée de Ligue 1 Uber Eats après l'ensemble de vos concurrents est-il un inconvénient ?

Il faut transformer cette contrainte en opportunité. C’est une réelle opportunité, un match capital. Je suis enthousiaste à l’idée de défendre, pendant quinze jours, nos couleurs pour laisser le club en Ligue 1 Uber Eats. Il a fallu s’extirper de cette dernière place, les joueurs ont su le faire. Il faut désormais confirmer qu’on peut laisser deux équipes derrière nous, ce qui n’est pas encore fait. Je n’ai pas besoin de regarder le classement. J’ai tout un tas d’indicateurs qui me font comprendre ce qu'il en est. Je me répète mais je sais aussi qu'avec 31 points, on ne se maintient pas. 

Nous avons la farouche détermination, nous tous, de laisser le club en Ligue 1 Uber Eats.

Dans quel état d'esprit abordez-vous les dix jours à venir ?

Il y a beaucoup de responsabilités, l’important est de ne pas les fuir. Aujourd'hui, l'incertitude plane encore mais les joueurs répondent suffisamment à mes attentes pour être encore là, toujours en vie à trois journées de la fin, alors que nous avions 12 points à la mi-saison... Les joueurs de l’ASSE, le staff en sont responsables, c'est logique mais ous avons la farouche détermination, nous tous ensemble, de laisser le club en Ligue 1 Uber Eats. Nous sommes toujours en phase avec cet objectif-là. Notre responsabilité est grande, notre désir de réussir aussi. 

Comment avez-vous vécu la finale de Coupe de France disputée par Nice ce week-end ?

J’ai regardé ce match comme un épicurien. Tout s’est joué à peu de choses entre deux équipes qui défendent très bien. Je vais m’en tenir à cela. Il fallait un gagnant, un perdant. Je ne sais pas s’il vaut mieux jouer l’un ou l’autre. Je vous le dirai jeudi matin. 

Que pensez-vous des récentes prestations d'Harold Moukoudi ?

C’est un garçon que je n’ai pas épargné dans mes choix de titularisation. J’avais des circonstances atténuantes. Il a d’abord été blessé, puis il est parti à la CAN et le train est parti. Il s’est accroché, est allé dans la direction que je souhaitais le voir prendre. Il postule pour être l’un des acteurs prépondérants de cette fin de saison, comme tous ses coéquipiers.