Pascal Dupraz : "Prêts à relever le challenge"
Alors que l'ASSE se déplacera ce samedi (21h) sur la pelouse de Rennais très performants, le technicien stéphanois a affirmé que les Verts feraient tout pour contester le statut de favoris des Bretons et revenir du Roazhon avec un résultat.
Comment analysez-vous la situation comptable actuelle ?
Nous n’avons pas de marge par rapport à nos concurrents direct. Certes, nous aurions pu prendre des points face aux grosses équipes du championnat. Mais sur les sept candidats au maintien, seul Clermont a plus pris de points (5) que nous sur les trois dernières journées (4 points, ndlr). On maintient notre cap, avec un programme chargé certes, mais aussi avec la volonté de prouver qu’on peut obtenir des résultats face à des équipes qui jouent l’Europe.
Est-ce à vous de déjouer les pronostics ?
Mon unique motivation, c’est de sauver l’AS Saint-Étienne. À chaque fois qu’il y a trois points en jeu, on doit tout faire pour les prendre. C’est la logique du sport de haut niveau, aucun résultat n’est acquis d’avance. Je sais que tout est loin d’être parfait, notamment défensivement, mais avons toutes nos chances face à Rennes et Nice. Ma responsabilité, c’est de proposer une équipe compétitive à chaque adversaire. Beaucoup de joueur sont postulants, en dehors des blessés Aïmen Moueffek, Enzo Crivelli et Falaye Sacko.
La menace de la relégation peut-elle inhiber les joueurs ?
Il nous faut rester concentrer pendant 94 minutes. C’est l’un de nos défauts face aux grosses équipes du championnat : contre Monaco, on a bien débuté avant de plonger à cause de plusieurs erreurs de concentration. On compose avec une nouvelle génération de joueurs qui zappe très facilement. Ça a aussi du bon, car ça leur permet d'évacuer rapidement pour repartir de l'avant dans les périodes compliquées Ça ne veut pas dire pour autant qu’ils ne sont pas concernés, bien au contraire.
Contre Monaco, on n'a pas assez défendu ensemble, c'est ce qu’il faut régler.
Quel est votre rôle auprès des joueurs que le public voit plus en difficulté ?
C'est de ma responsabilité de protéger le collectif. Je peux vous dire, par exemple, que Timothée Kolodziejczak est un grand professionnel et un joueur important de notre effectif. Ma mission avec lui, c’est qu’il ne soit pas déstabilisé parce qu’on a besoin de tout le monde pour se maintenir. Il n'est pas à l'aise en ce moment, c'est vrai, mais c’est excellent joueur de football. Il a marqué beaucoup de points positifs depuis que je suis arrivé et il avait déjà été décisif avant. S'il a marqué contre notre camp à Monaco, c'est parce qu'il a pallié des déficiences. Contre Monaco, on n'a pas assez défendu ensemble, c'est ce qu’il faut régler.
Que vous inspire la possibilité que le dernier match de championnat à Geoffroy-Guichard se déroule à huis clos?
C’est pénalisant pour le club et pour les supporters. C’est peut-être utopique d’espérer, mais j’espère que nous aurons une décision favorable avant cette rencontre. Le club y travaille. Un stade de foot, c’est un havre de paix. Les animations de tribunes contribuent à l'atmosphère incroyable du Chaudron. Elles sont un atout pour l’environnement dans lequel évoluent les joueurs. Je suis triste qu’à l’heure actuelle, ce ne soit pas possible face à Reims.
Quel regard portez-vous sur le retour d’Yvann Maçon à la compétition ?
J’ai été agréablement surpris par son rythme, alors qu’il n’avait plus connu la compétition depuis deux mois. C’est un atout de plus, une force vive supplémentaire qui est de retour et c’est très positif. Comme ses coéquipiers, il a eu des imperfections et il fallait être parfait contre Monaco pour obtenir un résultat. Contre Rennes, il faudra que nous soyons plus que parfaits. À l’entraînement, on constate que les joueurs ont relevé la tête. Ils sont prêts à relever le challenge du week-end.