Pascal Dupraz : "Un petit bout du chemin"

Coach, cette victoire est-elle un immense soulagement ou le déclic que vous attendiez ?
Il n’est pas encore immense mais c’est un soulagement, oui. En championnat c’est le quatrième match sous ma responsabilité et, même si nous n'avons jamais été largués, nous avons perdu trois fois sur la plus petite des marges, deux fois sur coups de pied arrêtés. Ce soir, ça nous a souri. Cette série est interrompue. On espère que ce sera un déclic, oui, mais on a d’autres croyances. C’est une victoire, une première, mais ça reste un petit bout du chemin vers le maintien. Il nous faut encore beaucoup d'autres victoires et on a la ferme intention d’aller les chercher.

Qu’est-ce qui vous a plu ?
Mon équipe m’a plu sur tout ce qu’elle a entrepris : elle a été simple, elle a bien défendu, elle est allée presser les Angevins puis s’est recroquevillée par crainte de se faire rependre, la faute aux mauvais souvenirs. Elle a fait preuve de générosité mais pas que. On a été justes techniquement, on a joué simple. C’est ce que j’avais demandé. On a aussi bien défendu, dans toutes les zones du terrain, avec générosité. Je suis globalement très satisfait car même si la direction du SCO Angers fait un formidable travail et que son équipe est mieux classés que nous, je n’ai pas senti qu’on souffrait de la comparaison, ce soir. Je suis très satisfait mais je rappelle qu’en termes comptables, on est dans le rouge.

Je suis content pour le club. Il y a toute une ville, tout un peuple, qui souhaite que l’ASSE sorte de cette mauvaise passe.

Le sauvetage sur la ligne de but en début de match puis le but inscrit contre son camp par Angers sont-ils des signes que la réussite est en train de tourner ?
On a mal débuté, c’est vrai, ça aurait pu être fâcheux et préjudiciable. Ensuite, même si on a marqué un but contre son camp, ça compte. On aurait dû en marquer d’autres. On a eu quelques situations et je pense qu'en jouant mieux les coups, en étant davantage altruistes, on aurait pu doubler la mise. On se contentera de cette victoire. Je pense que c’est un match maitrisé malgré tout.

On vous a vu très actif devant votre banc de touche !  
Si je dois gesticuler et souffrir pour qu’on gagne 1-0, je signe tout de suite ! Je suis content pour le club. Il y a toute une ville, tout un peuple, qui souhaite que l’ASSE sorte de cette mauvaise passe.  

Depuis un mois, je n’ai rien à reprocher à ces joueurs. Je les admire, j'adore leur comportement.

Comment accueillez-vous ce succès ?
C'est la joie d’un groupe. Depuis un mois, dans leurs attitudes sur et en dehors du terrain, je n’ai rien à reprocher à ces joueurs. Je les admire, j'adore leur comportement, ils travaillent humblement même si, par exemple, à Lyon, en première période, ils m’ont fatigué (rires). J’espère aussi avoir un groupe plus complet dans les prochains jours. Certains joueurs éliminés de la CAN sont rentrés plus vite qu’on ne leur avait demandé. Avec le retour des internationaux, le mercato qui nous permettra de reconstituer un groupe, avec le moral et le mental, on ne devrait recevoir que du bon. J’ai des croyances. Quand on travaille bien, quand on fait bien les choses, ça sourit et ça vient récompenser le travail de tout un club. Car, depuis mon arrivée il y a un mois, je me sens véritablement soutenu par le trio formé par Jean-François Soucasse, Samuel Rustem et Loïc Perrin. Ils m’apportent beaucoup de sérénité, c'est d'une grande aide pour l'entraîneur que je suis. Je n'oublie pas non plus les deux actionnaires du club qui ont dû être très contents ce soir devant leur télé.