Patrick Moreau, une première en Vert indélébile
De ses 111 matches pour l’AS Saint-Étienne, l’ancien défenseur et actuel entraîneur des U17 Nationaux du centre de formation ligérien garde un souvenir inoubliable de sa première titularisation profesionnelle pour les Verts.
Le partenaire le plus talentueux ?
Lubomir Moravcik. Il savait tout faire avec un ballon. Marquer, dribbler, frapper les coups de pied arrêtés, orienter le jeu. Il avait, en outre, un gros volume de jeu, et possédait les deux pieds.
L’attaquant qui vous a donné le plus de fil à retordre ?
Christophe Dugarry lorsqu’il évoluait aux Girondins de Bordeaux. Il n’était pas aisé de le prendre au marquage, de le canaliser. Il étant grand, bon techniquement, s’appuyait sur une belle protection de balle et un fort jeu de tête. Un attaquant complet. Un client.
Le joueur le plus drôle ?
Frédéric Mendy que j’ai connu à Bastia. Il opérait au poste de défenseur central. Il était toujours souriant, d’humeur égale. C’était un bon vivant.
Le plus attachant ?
L’attaquant uruguayen Gaston Curbelo aux côtés duquel j’ai joué à Nancy. Nous étions proches l’un de l’autre sur le terrain et en dehors. Aujourd’hui encore, nous demeurons d’ailleurs régulièrement en contact.
J’ai appris ma titularisation, de la bouche de Jacques Santini, une heure avant le coup d’envoi.
Votre meilleur souvenir ?
Mon premier match chez les professionnels (le 19 décembre 1992). Forcément, il s’agit d’un moment spécial, particulier dans une carrière. C’était au stade Nungesser face à Valenciennes (0-0). J’ai appris ma titularisation, de la bouche de Jacques Santini, une heure avant le coup d’envoi lorsque la composition des Nordistes est tombée. J’ai pris Wilfried Gohel au marquage et j’ai fait mon match sans trop de stress. Je crois m’en être pas trop mal tiré pour une première.
Votre plus grand regret ?
Sincèrement, je n’en ai pas. Après l’ASSE, j’ai vécu des moments magnifiques à Bastia. Le club était en pleine reconstruction. Lorsque j’ai signé là-bas, nous étions douze nouveaux joueurs. La passion qui entourait le club nous portait. À Nancy, j’ai eu également le bonheur de vivre la remontée en Première Division. Non vraiment, je n’ai pas de regret.
Le coach qui vous a le plus marqué ?
C’est une bonne question mais je n’en citerais pas un plus qu’un autre. J’ai appris de chacun d’entre-eux et me suis attaché à garder le meilleur.
La plus grosse bagarre à laquelle vous avez assisté ?
C’était lors d’un match entre l’ASSE et Bordeaux lors de la saison 1994-1995. Nous avions une équipe rajeunie. Tout était parti d’une altercation entre Swierzewski et Zidane. Ce fut chaud et Piotr fut expulsé (les Verts de Laurent Blanc, buteur, s’imposèrent cependant 2-1 après avoir concédé l’ouverture du score).
Votre déplacement le plus mémorable ?
C’était avec Bastia à Metz, quelques jours après l’assassinat du Préfet Erignac. Il régnait une atmosphère délétère, anti-corse. Nous avions perdu 2-0.
Votre souvenir des Jeux Olympiques ?
Les jeux d’Atlanta furent une belle aventure humaine et sportive. Demi-finalistes de l’Euro Espoirs face à l’Italie, nous avions malheureusement échoué en quarts de finale contre le Portugal.