Paul Bernardoni : "Être soudés"
Particulièrement décisif lors des deux derniers matches, le gardien de l'ASSE fait de la cohésion la clé principale de la réussite des Verts face à Monaco ce samedi (19h) comme pour la réussite de l'opération maintien.
Que t'évoquent les difficultés défensives actuelles évoquées par le coach ?
Ce n'est pas évident de fonctionner avec les blessures, les suspensions car la défense change assez d'un match à l'autre. Le but, c'est qu'on soit le plus solide possible. Bien défendre, ce n'est pas que l'affaire des défenseurs et du gardien. Ça part du gardien à l'attaquant, comme de bien attaquer part de l'attaquant au gardien. On doit être soudés. On voit contre Bordeaux qu'on a aussi pris des buts sur des coups de pied arrêtés. Ce sont des choses à rectifier mais sur des phases arrêtées. J'aimerais bien avoir la clé, mais on va la trouver.
Est-ce difficile d'évoluer avec des joueurs différents chaque semaine ?
On s'entraîne tous ensemble au quotidien. On se connaît tous. On est dans le sprint final, il n'y a plus de calcul. Que ce soit Pierre, Paul ou Jacques devant moi (sic), l'important c'est qu'on prenne des points.
T'attends-tu à être très sollicité ce samedi face à Monaco ?
Dans notre situation, ce n'est pas plus facile de jouer Bordeaux que Monaco. Chaque équipe joue pour ses objectifs, il n'y a que des gros matches. Ce serait bête de penser que ce match contre Monaco est plus compliqué qu'un autre. Tous ont des difficultés, tous ont des bons côtés. On voit qu'offensivement on a de quoi faire. Monaco est une équipe qui vient pour gagner parce qu'ils ont besoin de points pour l'Europe. Automatiquement, ce sera un match ouvert. C'est un aspect positif.
On n'a pas d'autre choix que de finir sur une issue positive.
La fin du match a été assez tendue à Bordeaux...
Oui, des deux côtés. C'était un match de la peur. Il y a des rencontres comme ça... Le coach nous a rappelés de ne pas prendre de cartons inutiles. Il faut gérer ces émotions même si ce n'est pas facile dans ces situations. Ce serait bête d'être suspendu pour une contestation ou un geste de mauvaise humeur. Ce n'est pas une question de fébrilité. On est des compétiteurs, et face à l'injustice, on est humains mais quand l'arbitre a pris sa décision on doit se taire et se replacer. C'est quelque chose qu'on gère plutôt bien depuis plusieurs semaines.
Comment appréhendes-tu ces cinq dernières rencontres ?
Quand je suis arrivé en janvier, on avait douze points. Tout le monde nous disait qu'on était condamnés. Aujourd'hui, on est plus que dans le match. On aurait tous signé pour être là aujourd'hui. C'est le sprint final. C'est excitant, stressant... Je pense qu'on est dans ce qu'on avait prévu. On savait qu'on allait passer par des moments très positifs, et d'autres plus compliqués. On a su redresser la barre. On n'a pas d'autre choix que de finir sur une issue positive. Je ne cesse de le répéter mais on est dans un grand club. Quand je vois ce qu'on vit au stade, cette âme que j'ai souvent sentie en tant qu'adversaire... C'est vraiment très plaisant d'être dans le camp stéphanois.
Es-tu prêt à reproduire ton arrêt décisif contre Brest face à Monaco ?!
Cet arrêt était important, j'en suis très content mais c'est encore mieux si je n'ai rien à faire et qu'on gagne. Le principal, c'est ça, peu importe la manière.