Paul Bernardoni : "Rien n'est fait"
Décisif à Nantes pour l'obtention du billet pour les barrages, la gardien des Verts se tourne désormais vers le premier acte de la double confrontation face à Auxerre programmé ce jeudi (19h).
Paul, comment va le moral après le point précieux obtenu à Nantes (1-1) et cette qualification pour les barrages ?
Il va clairement mieux. La semaine de Nantes a été très compliquée, on ne va pas mentir mais on ne peut pas rêvasser en se disant que c’est fait, car ce n’est pas le cas. Deux gros matches nous attendent mais on s’est donnés la possibilité de les jouer. Comme je le dis depuis le début, on aurait tous signé pour en être là aujourd’hui à mon arrivée lorsqu'on ne comptait que 12 points. On a deux finales à disputer désormais. Le groupe sait que rien n’est fait. Ce sont rencontres couperet malgré le soulagement après le match face à Nantes. Ça aurait été tellement dommage après ces six mois où l’on revient de très loin… On a lutté jusqu’au bout, personne n'a lâché et aujourd'hui on est là.
Quelle part prend ta performance à la Beaujoire dans la participation à ces barrages ?
Je connais mes qualités. Ce match-là qui tombe à ce moment-là, c’est comme le but de Romain Hamouma, c’est un moment précieux, c'est vrai mais ce n’est pas moi qui ai emmené l'équipe en barrages et ce n’est pas de la fausse humilité de le dire. Même si j'avais fait tous les arrêts du monde, on aurait été en Ligue 2 samedi soir si on n'avait pas marqué.
Il y a deux dynamiques différentes mais un match dans un contexte particulier.
La convocation spéciale dont a fait l'objet Assane Diousse contre Nantes est-elle le signe d'un état d'esprit particulier dans les rangs stéphanois dans la période actuelle ?
Ça fait huit ans que je suis professionnel, j'ai rarement vu un joueur faire 6 heures de voiture en sachant qu’il sera peut-être 21e. Assane a un état d’esprit exceptionnel, on ne peut que le saluer. Bravo et merci à lui. Quand on est joueur et qu'on se dit qu'un mec a fait ce trajet juste "au cas où"... Chapeau. Ça crée du lien, je suis sensible à ces choses-là.
Comment abordes-tu cette double confrontation face à Auxerre ?
Je n’ai jamais joué de barrages. C’est un match assez particulier. Mon meilleur ami, qui a connu ça avec Troyes, m’a dit que c’est un match avec une vraie euphorie… Tout ce que je sais, c’est qu’on veut rester en Ligue 1 Uber Eats et qu’Auxerre veut monter. Sur le papier, le club de L1 a peut-être un petit avantage mais sur le terrain… il peut se passer tellement de choses. On doit bien clôturer cette saison difficile. Il y a deux dynamiques différentes mais un match dans un contexte particulier alors si l'on met l’intensité qu’il faut… je pense que les dynamiques s’égaliseront. Il ne faut pas oublier qu'on a inversé la tendance sur la phase retour, on a aussi certaines certitudes.
As-tu déjà évolué à l'Abbé-Deschamps ?
J'ai été formé à Troyes, c'est donc un stade que j'ai déjà eu l'occasion de visiter. C'est un stade à l'anglaise où il règne une belle ambiance et l'AJ Auxerre est club qui a une belle histoire. Ça va pousser, ce sera un gros match. Il faut bien le négocier, on ne veut pas transpirer comme on a transpiré à Nantes. Ce sont deux finales et la première est hyper importante.