PSG 1–0 ASSE : tombés en héros !
Face à l’ogre parisien, tenant de la compétition et quadruple champion de France en titre, la jeunesse stéphanoise a fait mieux que résister. Elle n’a cédé qu’en toute fin de rencontre, après avoir fait honneur au maillot et aux valeurs de l'ASSE.
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Avec six joueurs formés au club au coup d’envoi, le Parc des Princes n’avait jamais autant eu l’accent stéphanois. D’aucuns se seraient crus à la Divette de Montmartre, dans le XVIIIe arrondissement de la capitale, où l’on se presse depuis des années pour voir les matches des Verts, la Ville Lumière en contrebas. Ce huitième de finale de Coupe de la Ligue, 29e rencontre officielle de la saison pour les Verts, avait contraint Christophe Galtier, privés de nombreux cadres, à donner du repos à d’autres et à aligner une équipe très rajeunie. Dimanche prochain, pour le dernier rendez-vous de 2015, il faudra dominer Angers, 2e au classement, pour fêter la fin d’année.
Ce match face au PSG, grandissime favori des compétitions auxquelles il participe, n’était donc pas la priorité des Stéphanois, qualifiés européens, tout comme leur compères de la Capitale, mais qui aspirent d’abord à bien terminer leur série de matches rapprochés, à l’heure où blessures et suspensions les obligent à bien gérer leur réservoir d'énergie.
Sans craintes ni complexes, les Verts, encore plus verts que d’habitude, réalisaient une première période de tableau noir, respectant parfaitement le plan de jeu de Christophe Galtier et laissant le PSG parfois sans solutions. Marco Verratti devait tenter sa chance de loin, chose assez rare pour être soulignée (27e). Bien entendu, Zlatan Ibrahimovic s’était signalé, heurtant la barre de Jessy Moulin sur un ciseau dans la surface, après un centre de Lavezzi renvoyé par Nathan Dekoké (25e). Avant et après, en revanche, les Stéphanois s’étaient montrés rigoureux et volontaires. Salvatore Sirigu, remplaçant Kévin Trapp, réalisait trois sorties aériennes importantes, devant Neal Maupay (27e) et Benjamin Corgnet (7e, 40e). Ce dernier s’était également signalé de loin (16e), certes sans succès mais pas sans culot, comme cette jeune équipe stéphanoise qui tenait le 0-0 à la pause.
Le deuxième acte ne variait pas d’un iota, avec des Stéphanois parfaitement bien organisés, contrant intelligemment les Parisiens. Ces derniers étaient contrariés, presque sans idées, s’en remettant aux phases arrêtées, comme celle sur laquelle Ibrahimovic butait sur Jonathan Brison, venu contrer la tentative du Suédois (47e). Une frappe de Lavezzi obligeait Jessy Moulin à une belle claquette à un quart d’heure du terme, mais les hommes de Laurent Blanc ne perçaient pas le verrou stéphanois. Et l'ASSE ne manquait pas de culot. Hugo Roussey, entré à l’heure du jeu, obligeait Sirigu à se coucher (83e). Malheureusement pour les Verts, il suffit parfois d’une action aux grandes équipes pour se réveiller. Le duo Di Maria-Cavani, lui aussi entré en cours de route, portait l’estocade sur une reprise de volée astucieuse de l’Uruguayen à la réception d'une ouverture millimétrée de l’Argentin. Dur ? Cruel ? Immérité ? Aucun mot ne saurait traduire ce que devaient ressentir les jeunes Verts au coup de sifflet final. Derrière leurs écrans de télévisions, à la lueur du tube cathodique, les supporters stéphanois en avaient un, ou plutôt trois : Fiers de vous !
Coupe de la Ligue
8es de finale
Au Parc des Princes de Paris
PSG 1–0 ASSE
Score à la mi-temps : 0-0
Arbitre : Amaury Delerue
But : Cavani (86e) pour le PSG
Avertissements : Stambouli (55e), Lucas (57e) ; Pierre-Gabriel (41e) pour l’ASSE
PSG : Sirigu – Kurzawa, Marquinhos, Thiago Silva (C), van des Wiel – Verratti (puis Di Maria, 62e), Stambouli, Rabiot – Lavezzi, Ibrahimovic (puis Cavani, 62e), Lucas. Entraîneur : Laurent Blanc.
ASSE : Moulin – Brison, Polomat, Dekoké, Pierre-Gabriel – Clément (C), Corgnet (puis Suljic, 88e), Cohade (puis Pinheiro, 78e) – Saint-Louis, Maupay (puis Roussey, 61e), Bamba. Entraîneur : Christophe Gatier.