Quand les Verts stoppent une incroyable série des Bastiais
Sylvain Marchal, néo-Bastiais, se faisait une joie de retrouver les Verts. Mais aussi quelques cheveux blancs à l'idée de croiser la route de Pierre-Emerick Aubameyang en version dragster. "J'ai fait du spécifique mais j'ignore si cela se révélera suffisant pour le contrer. À moi de tenter d'être plus malin et de partir avant lui...", confiait-il à la rédaction de "La Tribune". L'ex-défenseur stéphanois, dont on avait justement vanté les qualités, la mentalité et le comportement, n'aura guère eu le temps d'éprouver le bien-fondé de sa préparation.
Marchal et Rothen frustrés
Sorti prématurément sur blessure, il aura en effet, du banc de touche, assisté, impuissant, à la domination sans partage d'un groupe ligérien lancé plein ballon à la faveur de son large succès obtenu aux dépens de Brest (4-0). Renaud Cohade ouvrit le bal d'une frappe croisée pour son premier but sous ses nouvelles couleurs avant que PEA ne permette aux hommes de Christophe Galtier de percevoir les dividendes d'un investissement jamais démenti à l'instar d'un Jonathan Brison adressant un amour de centre repris victorieusement et spectaculairement par le Gabonais. Les Bastiais, privés d'Araujo Ilan, mais pouvant en revanche s'appuyer sur les futurs Stéphanois Anthony Modeste et Wahbi Khazri, avaient beau mettre de l'ardeur à l'ouvrage, ils ne parvenaient pas à sortir la tête hors de l'eau, à l'image de Jérôme Rothen, élu la saison précédente meilleur joueur de Ligue 2, incapable d'inverser la tendance.
L'ASSE dicte sa loi
"Nous devrons livrer un match d'hommes. Bastia surfe sur la dynamique de la montée en Ligue 1 et bénéficiera du soutien de son fervent public. À nous de répondre présents et de mettre un terme à leur série d'invincibilité à la maison", avait noté, en amont, Josuha Guilavogui. C'est lui, précisément, qui, servi par Aubameyang altruiste, viendra parachever un incontestable succès stéphanois (0-3). Les Verts venaient ainsi de briser une série de 42 - un nombre inspirant - matches sans défaite au stade Furiani. Les Ligériens succédaient à Vannes "au terme d'un match à sens unique", selon Robert Herbin. "Il y a eu une prise de conscience à laquelle Christophe Galtier n'est pas étranger. Il a su piquer leur amour propre".
Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule : la direction annonçait que le mercato estival était clos et que, de fait, le club ne donnerait pas suite à toutes les sollicitations ayant trait à un Pierre-Emerick Aubameyang, plus courtisé que jamais et dans le radar des grands clubs européens.
Samedi 1er septembre 2012
À Bastia (stade Armand-Cesari), AS Saint-Étienne bat Sporting Club de Bastia : 3-0 (2-0).
Arbitre : Bartolomeu Varela; 15 505 spectateurs.
Buts pour Saint-Étienne : Cohade (11e), Aubameyang (26e), Guilavogui (89e).
Avertissements à Bastia : Palmieri (47e), Maoulida (56e), Choplin (64e), Yatabaré (86e).
Avertissements à Saint-Étienne : Lemoine (47e), Ruffier (56e).
Bastia. Novaes - Ciony, Harek, Marchal (Choplin, 14e), Mary - Maoulida, Cahuzac (cap.), Palmieri (Yatabaré, 77e), Rothen - Thauvin (Khazri, 64e), Modeste. Entraîneur : Frédéric Hantz.
ASSE. Ruffier - Clerc, Perrin (cap.), Zouma, Brison - Hamouma (Brandao, 69e), Lemoine (Guilavogui, 66e), Cohade, Clément - Aubameyang (Alonso, 90e), Gradel. Entraîneur : Christophe Galtier.