Roland Romeyer: «S'adapter à un nouvel environnement»
Le Président du club justifie l'arrivée de Frédéric Paquet par sa volonté de prendre du recul mais aussi par la nécessité pour le club d'évoluer face à une concurrence de plus en plus forte.
UNE ÉVOLUTION DANS L’ORGANISATION DU CLUB
«L’ASSE, c’est une grande, une très grande partie de ma vie. J’ai été supporter du club, sponsor, dirigeant, actionnaire, président. Depuis 2010, l’ASSE a connu une progression, marquée par une victoire en Coupe de la Ligue, 3 places dans le Top 5 de la Ligue 1 et 4 participations à l’Europa League. Nous sommes aujourd’hui le 4e club français à l’indice UEFA. L’ASSE est devenue propriétaire de son centre d’entraînement, de la Boutique des Verts, d’un bar-hôtel-restaurant. Et nous serons toujours le premier club français à avoir ouvert son musée. Nous avons porté de nombreux projets de développement et créé plus de 70 emplois. Mais le football français s’est aussi profondément transformé ces dernières années, notamment avec l’arrivée d’investisseurs étrangers. La concurrence est de plus en plus forte. L’ASSE a besoin d’évoluer, de s’adapter à un nouvel environnement. Aujourd’hui, il est temps pour moi de prendre du recul. J’y pense depuis deux ans. La saison dernière a marqué la fin d’un cycle. Frédéric Paquet est là pour donner un nouvel élan au club. Il sera le patron au quotidien et le principal porte-parole. Bernard CaÎazzo et moi gardons nos responsabilités d’actionnaires mais nous allons laisser une très grande marge de manœuvre à Frédéric pour diriger l’ASSE. Je le connais depuis plusieurs années, j’ai apprécié sa rigueur dans les négociations que nous avons menées avec Lille lors de mercatos. Michel Seydoux, qui est un ami, m’a dit le plus grand bien de Frédéric. »
LA SITUATION SPORTIVE ET LE MERCATO
« Frédéric Paquet arrive dans un contexte sportif délicat mais nous avons beaucoup travaillé depuis plus d’un mois pour le remettre le club en ordre de marche et lui permettre de sortir de son impasse sportive. Nous avons consenti de gros efforts au mercato pour améliorer l’effectif. Trois internationaux sont arrivés : Yann M’Vila, Paul-Georges Ntep et Neven Subotic. Nous sommes beaucoup plus compétitifs qu’il y a deux mois. C’est aussi la raison pour laquelle je ne veux pas que Julien Sablé soit jugé sur les matches qu’il a dirigés comme entraîneur principal car il avait pris en main une équipe amputée de plusieurs cadres blessés et sans nos renforts du mercato. Julien a des compétences, du caractère et une force de travail qui en feront un excellent entraîneur. Aujourd’hui Jean-Louis Gasset se félicite du travail de Julien. Depuis la fin de la première partie, nous avons considérablement renforcé l'effectif. Ce n'est pas parce que j'ai décidé de prendre du recul que je n'ai pas agi. De grands joueurs et un Directeur général sont arrivés. Frédéric Paquet est un homme rigoureux qui saura piloter le club avec son enthousiasme et ses idées.»
L’AVENIR
« Avant la trêve, nous avions trois objectifs : améliorer la situation sportive avec un mercato ambitieux, faire évoluer le management de l’ASSE avec l’arrivée d’un Directeur général aux pouvoirs élargis et donner plus de moyens au club grâce à l’arrivée d’un investisseur puissant. Nous avons respecté deux premiers engagements. La prochaine étape sera l’arrivée d’un nouvel investisseur. Notre club est sain financièrement. C’est notre stabilité financière qui nous a permis d’enchaîner les bonnes performances ces dernières saisons. Je souhaite que l’ASSE se redresse sportivement et puisse débuter un nouveau cycle de développement. Dans ces conditions, je pourrai passer la main en toute sérénité. »
