Roland Romeyer: «Si nous avons vibré, c'est aussi grâce à l'équipe»
Tout en soulignant l'ambiance extraordinaire dans laquelle s'est déroulée le match retour face à Manchester United, le Président de l'ASSE tient à rappeler le rôle des joueurs, de Christophe Galtier et des staffs, technique et médical, dans ce quatrième parcours européen consécutif.
Que retenez-vous de votre double confrontation face à Manchester United ?
Je souhaite déjà rappeler une évidence. Si le club a atteint les 16e de finale de l’UEFA Europa League, c’est aussi et surtout parce que tout le groupe de Christophe Galtier, joueurs et staffs réunis, a fini premier de son groupe. Notre public a une fois de plus été extraordinaire, mais je ne veux pas que la performance globale des joueurs soit minimisée. Cette double confrontation face à Manchester United a donné une visibilité extraordinaire au club et suscité un engouement exceptionnel. Nos joueurs, Christophe Galtier et les staffs, technique et médical, doivent être félicités pour avoir permis à des milliers de supporters de vibrer et de rêver. Sur l’ensemble des deux matches, notre équipe est tombée sur plus forte qu’elle et nous devons l’accepter. Nous pouvons juste regretter la tournure et le score du match aller compte tenu du beau jeu développé et des décisions arbitrales contestables. Malgré tout, j’ai rêvé, nous avons rêvé. Et nous avions le droit de rêver car l’histoire du club s’est nourri de grands exploits. Mais quand l’équipe de l’épopée de 76 a réalisé ses performances, l’écart qui la séparait de ses adversaires n’était pas aussi grand. Les moyens de Manchester représentent dix fois les nôtres. L’ASSE a tout simplement été confrontée au club le plus riche du monde.
Votre parcours en UEFA Europe League est-il réussi ?
Les joueurs sont des compétiteurs. Une élimination, même face à l'un des grands favoris de l'épreuve, reste toujours une déception. Mais le bilan est positif : 12 matches et seulement 2 défaites face à Manchester United. Il s’agissait de notre quatrième campagne européenne consécutive et de notre deuxième participation d’affilée aux 16e de finale. Nous avons encore progressé par rapport à l’an dernier, en terminant premiers de notre poule. Hélas, nous sommes tombés sur l’ogre de la compétition. En évitant Manchester United et avec l’avantage de recevoir lors du match retour, nous aurions peut-être pu aller plus loin. Anderlecht a fini 2e de notre poule mais a bénéicié d'un tirage au sort plus favorable et se retrouve toujours en course. C'est une part de la performance que nous ne maîtrisons pas. En tout cas, l’ASSE est le 4e club français à l’indice UEFA. Ce marqueur souligne notre régularité en UEFA Europa League. Et je n’oublie pas d’où nous venons. Il y a sept ans, nous luttions pour le maintien. Si en décembre 2009, nous avions osé imaginer un match officiel contre Manchester United qui venait de disputer la finale de la Ligue des champions, tout le monde nous aurait ri au nez. Depuis sept ans, nous avons joué 36 matches d’UEFA Europa League, soit près d’un tiers des rencontres européennes disputées par le club dans toute son histoire (119). Le travail de Christophe Galtier et des staffs, technique et médical, a été énorme. Toutes les composantes du club doivent être associés dans cette réussite car le constat est là et montre notre ambition: l'ASSE est redevenue un vrai club européen. Bernard Caïazzo et moi-même sommes toujours guidés par la volonté de faire grandir le club, d'améliorer les structures pour que le groupe professionnel poursuive sa progression.
Quel est désormais l’objectif de l'ASSE ?
Obtenir une cinquième qualification européenne consécutive ! Nous venons de jouer l'UEFA Europa League à fond et nous sommes toujours 5e. Face à Caen, nous disputerons notre 42e match officiel depuis le début de saison et j’espère que les joueurs sauront trouver les ressources nécessaires pour reprendre leur marche en avant en championnat. Ensuite, il nous restera onze matches. En deux saisons, nous aurons joué 108 matches, soit près de trois championnats cumulés.
