Sainté, capitale du foot !
Dans son édition de cette semaine, l’hebdomadaire France Football consacre la cité stéphanoise comme la plus foot de l’Hexagone.
Sept collines, 79 kilomètres carrés, 422 mètres d’altitude. Et un club professionnel de football, déclenchant les passions, certes, mais aussi et surtout la fierté de ses habitants. Saint-Étienne, ville amoureuse de ceux qui la représentent sur le rectangle vert, a été élue comme ville la plus foot de France par l’hebdomadaire France Football, en kiosques cette semaine. Une évidence pour ceux qui connaissent la cité ligérienne, dont le passé ouvrier a trouvé son prolongement dans le sport roi.
Et qui de mieux que Loïc Perrin pour l’affirmer, lui le Stéphanois devenu capitaine de l’AS Saint-Étienne et qui n’a porté qu’un seul maillot durant toute sa carrière ? "Quand on est Stéphanois, on naît supporter de Saint-Étienne et on devient fan de foot, pas l’inverse". L’ensemble des habitants de la ville pourrait le confirmer : tout le monde a, parmi ses proches, un fou des Verts, un acharné de l’ASSE, un fanatique de ballon. Le lundi matin, entre Bellevue et l’Hôpital Nord, sur cette longue arcade que les Stéphanois appellent "Grand’Rue", peu sont ceux qui ne connaissent pas le résultat du dernier match en date. En revanche, beaucoup seront ceux dont l’humeur du jour en sera la conséquence. Des sourires ? Alors, les Verts l’ont sans doute emporté le week-end dernier. "Ce club a le pouvoir magique de rendre les gens heureux, de représenter des valeurs", insiste Julien Sablé, ancien capitaine des Verts et actuel adjoint de Claude Puel.
"Quand le Stéphanois se lève, il pense foot. Quand il déjeune, il pense foot. Et le soir, il pense encore foot", ajoute Roland Romeyer, Président de l'ASSE, pour mieux situer la place du club dans la vie de chaque citoyen stéphanois.
"Ce village gaulois", comme le décrit Alexis Ajinça, parti de Montreynaud pour conquérir l’Amérique, voit donc, tous les quinze jours, son peuple converger vers son écrin le plus brillant. Le Stade Geoffroy-Guichard, le Chaudron, ce stade à part qui sublime la relation entre une ville et son équipe. De quoi faire dire à Loïc Ravenel, spécialiste de la géographie du football et membre du Centre International d’étude du sport (CIES), que tout Français, même celui dépourvu de culture du sport, fera automatiquement le lien entre Saint-Étienne et l’ASSE.
Première du classement établi par France Football*, Saint-Étienne devance des villes plus grandes, plus riches, plus connues ou plus touristiques. Elle est unique comme une étoile tricolore au-dessus d’un écusson.
* L’hebdomadaire a retenu 42 villes pour effectuer son étude, soit toutes celles représentées en L1, L2 et D1 féminine. Neuf critères sont ensuite entrés en ligne de compte : le palmarès national, les affluences par rapport à la population locale, le nombre de clubs de foot recensés dans la ville, la communauté de suiveurs sur les réseaux sociaux, la capacité du stade principal, le nombre de saisons en première division, le record d’affluence du plus grand stade de la ville, les performances européennes et l’indice France Football de ferveur.