S.Palacin: «Nous prenons du plaisir»

L’année dernière, à pareille époque, les Vertes étaient souffrantes. Elles s’apprêtaient à disputer une finale pour le maintien face à Montpellier et elles savaient qu’une défaite les condamnerait à la descente. Sarah Palacin avait alors inscrit le but de la libération (1-1), et permis aux Stéphanoises de se sauver. Cette saison, le dernier match face à Rodez fera figure de bouquet final, d’une saison qui, si elle avait mal commencé, s’est plutôt bien terminé. Assurées de jouer dans l’élite la saison prochaine, les protégées d’Hervé Didier se sont hissées jusqu’en demi-finale de la Coupe de France pour la troisième fois en quatre ans. Une réussite à laquelle Sarah Palacin, 15 buts cette saison en D1, quatrième meilleure buteuse de France, n’est pas étrangère. Avant le dernier rendez-vous de l’exercice 2014-2015, la buteuse stéphanoise revient sur une saison riche en émotions.

Cette saison, vous jouerez le dernier match de la saison sans pression. Est-ce plus facile à vivre ?
Forcément. Il y a un an, nous avions joué avec la peur au ventre. Cette fois, nous sommes relâchées, en confiance, plus sereines. Cela s’est vu face à Soyaux la semaine dernière. Nous prenons du plaisir sur le terrain. Tout jouer sur la dernière journée, comme la saison dernière, vous met une grande pression. Ce n’est pas facile à gérer. Samedi, il n’y aura pas de risques.

Tu en es déjà quinze buts cette saison, comment expliques-tu cette réussite offensive ?
Le coach m’a replacé dans l’axe cette saison. Je me suis donc retrouvé dans plus de situations de buts. Avec Audrey (Chaumette), on forme un bon duo. On commence à bien se connaître. C’est une jeune joueuse avec beaucoup de potentiel. Elle a joué un rôle de pivot important pour l’équipe tout au long de la saison. J’ai davantage confiance en moi et je tente plus, ceci explique aussi cela. La confiance, pour une joueuse, est primordiale.

Le début de saison a été difficile. Qu’a-t-il  fallu pour ne pas craquer ?
Nous étions mal parties, c’est vrai. Nous étions sur les mêmes bases que la saison dernière donc il a fallu se remobiliser. Après la défaite face à Issy (1-2, le 19 octobre), on s’est toutes remises en question. Il fallait provoquer la réussite qui nous fuyait. Nous avons gagné à Soyaux (2-1, le 30 novembre 2014) mais, deux semaines avant, nous avions réalisé un bon match à Paris, malgré la défaite (0-2). Ce sont des matches qui nous ont un peu réveillés. Sabrina (Viguier) a apporté sa confiance et son expérience pour la reprise, en janvier. Au sein du groupe, nous avons beaucoup échangé entre nous. Cela nous a permis d’avancer dans le bon sens.

Que retiens-tu de l’aventure en Coupe de France ?
Ce fut une superbe expérience, malgré la défaite en demi-finale. Jouer à Geoffroy-Guichard, pour nous, c’était extraordinaire. Les premiers matches ont eu lieu dans un moment où le calendrier était creux, ça nous a permis de créer une dynamique de victoires. La coupe a participé à nous redonner confiance.

Comment abordes-tu le dernier match de la saison, à Rodez ?
L’objectif c’est de gagner et de finir septièmes. Terminer sur deux victoires consécutives serait parfait. Pour ma part, s’il y a la possibilité de marquer un ou deux buts de plus, je tenterai d’en profiter.

D1 Féminine
22e journée
Rodez – ASSE
Samedi 9 mai à 17h
Stade Paul-Lignon