Sur les traces de... Irvin Cardona
Partez sur les traces d'Irvin Cardona, l'attaquant des Verts, passé par l'US Le Pontet et révélé aux yeux de tous lors de la Coupe Gambardella 2016.
Chez les Cardona, on est buteur de père en fils. Comme une marque de fabrique dûment estampillée, revendiquée, objet d'une légitime fierté. Une AOC ou plus précisément un ADN. Un de ces gènes qui leur colle aux crampons. Le but est leur ambition ultime; la zone de vérité, leur surface d'expression, de prédilection. Irvin, le néo-Stéphanois a marché dans les pas de Pascal, son goleador de papa et entend faire montre de cette efficacité viscérale sous le maillot vert.
Tout minot déjà, Irvin Cardona s'était fait un prénom. Et suscité en benjamins l'intérêt de clubs du standing des Girondins de Bordeaux, de l'OM, de Sochaux... et des Verts chez lesquels il effectuera une détection sous le regard expert du regretté Georges Bereta, bluffé d'ailleurs par ce talent précoce. Trop tard. L'AS Monaco avait déjà jeté son dévolu sur ce talentueux enfant de la balle pétri de qualités. Sens du but aiguisé, appels à l'envi, courses tranchantes, déplacements intéressants : la palette était de fait étoffée et porteuse de promesses.
Fabrice Di Natale : "Irvin, un leader naturel adorable à coacher"
En charge alors des U14 et des U15 de l'US Le Pontet, Fabrice Di Natale, aujourd'hui intendant à l'ASSE, se souvient de "ce garçon appliqué, à l'écoute, passionné, bosseur, ne ratant jamais une séance, toujours à l'affût de la moindre info, du moindre détail. Tout simplement adorable à coacher qu'était Irvin. Je le connaissais depuis déjà pas mal d'années. Alors que j'étais responsable de la formation à Avignon, je l'avais déjà repéré en poussins ainsi que chez les benjamins. Il évoluait dans l'axe et était déjà puissant, véloce, très adroit. Il faisait de grosses différences, pouvait créer des brèches pour ses partenaires mais également conclure. Il marquait beaucoup de buts et, au sein d'une belle génération, s'était imposé comme un leader naturel. Ses performances n'ont d'ailleurs pas été étrangères au titre de Champion de Ligue Méditerranée que nous avions remporté en U15." Avant de conclure: "Je ne suis donc pas surpris de la trajectoire qu'Irvin a empruntée. Il avait tout pour réussir."
Frédéric Barilaro : "Irvin va se donner à 150%"
Des propos élogieux auxquels souscrit Frédéric Barilaro, l'une des personnalités marquantes du prestigieux centre de formation princier quand bien même n'aurait-il eu guère d'occasions de s'exprimer en équipe première, après avoir paraphé un contrat le liant pour quatre saisons à l'ASM, à l'âge de 18 ans (il avait toutefois fait partie du groupe monégasque face au Borussia Dortmund en Ligue des Champions 2017, ndlr). "Irvin est un garçon attachant, ayant reçu une excellente éducation, partageant la passion du foot avec son papa avec lequel je suis toujours en contact. En 2016, lorsque nous avons remporté la Coupe Gambardella (aux dépens du RC Lens de Jeanricner Bellegarde, 3-0 et avec Guévin Tormin, le frère de Tyrone qui évolua à l'ASSE), il formait un sacré duo d'attaquants avec Kylian (Mbappé). Irvin, qui avait déjà marqué en demi-finales face à Brest, avait ouvert le score en finale d'un joli ballon piqué au-dessus du gardien sorti à ses devants avant que Kylian ne signe un doublé. S'il n'a pas évolué en pros chez nous, je sais qu'en revanche son prêt au Cercle Bruges avait été très intéressant. Il avait d'ailleurs contribué à l'accession en Jupiler League en inscrivant le penalty de la montée."
Et Frédéric Barilaro de poursuivre: "Irvin est puissant, doté d'un bon jeu de tête et peut évoluer sur tout le front de l'attaque, en pointe comme sur un côté. Il est généreux dans l'effort, ne triche pas en termes d'investissement. Il va se donner à 150%. Lorsqu'il aura retrouvé le rythme, il représentera sans aucun doute un atout supplémentaire pour Olivier Dall'Oglio qui le connaît bien. C'est un bon choix pour l'ASSE."
À Irvin désormais de donner corps à ces propos flatteurs, à se montrer décisif sous sa nouvelle tunique verte et à "planter" de nombreux buts à l'instar de ceux inscrits par son père (26 buts en 26 matches de CFA lors d'une saison prolifique avec Le Pontet) ou de son frère cadet, Timothy, serial buteur du côté de Lunel. Bon sang ne saurait mentir !