Sur les traces de... Léo Pétrot
Comme à chaque numéro, Maillot Vert revient sur les traces d'un joueur de l'effectif professionnel. Cette fois, Léo Pétrot est à l'honneur !
"Je vivais là ma première expérience en qualité de responsable technique. Je me suis attaché à structurer l'US Monistrol. Je gérais notamment les entraînements et à ce titre avais Léo lors des séances. Il avait un profil offensif, occupait le poste d'excentré droit pour mieux entrer sur son pied gauche", se souvient Christophe Mourier, adepte comme nombre de ses homologues des faux-pieds.
"Surclassé, il était très habile sur les coups de pied arrêtés. Certains lui reprochaient une forme de nonchalance. Ce qui lui a peut-être valu d'ailleurs de ne pas être retenu en sélection de la Haute-Loire. À l'écoute, il a, en revanche, tout de suite compris qu'il lui faudrait hausser son niveau, ne pas négliger le travail obscur, faire montre de rigueur, d'application, de concentration, gommer certains manques en termes de placement", note Christophe, coach désormais, d'un groupe senior et de son capitaine, un certain Pierre Pétrot, le frangin de qui vous savez, en passe d'accéder à la R1.
Et d'ajouter : "Lorsque Léo, passionné, parfaitement éduqué et bénéficiant d'un super environnement familial, a souhaité élever son niveau d'exigence en termes d'entraînement et qu'il a exprimé des envies d'ailleurs, je lui ai conseillé de rejoindre l'Olympique de Saint-Étienne. On connaît tous la qualité de la formation dispensée là-bas. J'en gardais un excellent souvenir, ayant moi-même porté le maillot de l'Olympique aux côtés, entre autres, de Bertrand Fayolle et de Stéphane Basson qui ont évolué, plus tard, à l'ASSE."
Lionel Marcoux : "C'est toujours le mental qui fait la différence"
Lionel Marcoux, qui a encadré le néo-Stéphanois chez les débutants, poussins et benjamins dans le club alti-ligérien, abonde. "Léo, lorsqu'il était en 4eme, aspirait à voir autre chose, passer un cap, gagner en termes de rigueur, sans pour autant brûler les étapes. En concertation avec ses parents qui ont contribué à ce qu'il s'épanouisse tranquillement sans jamais tirer des plans sur la comète et se projeter à terme sur le monde pro, nous lui avons conseillé de rejoindre l'Olympique. Là-bas, il a pu grandir mentalement, psychologiquement. La concurrence était importante. Il n'était pas toujours titulaire mais n'a pas renoncé, a su se montrer patient, appliqué, investi et s'est forgé un gros caractère. Je dis toujours aux gamins : au-delà des qualités techniques, tactiques, ce sont le travail et le mental qui, toujours, font la différence".
Lionel, qui a accueilli Léo à l'âge de 5 ans en sa qualité de responsable de l'école de foot de l'USM, n'a de cesse, en outre, de louer "la discrétion d'un enfant bien élevé, respectueux. Je n'ai pas souvenir de réflexions négatives au regard de son attitude, de son comportement. Je n'ai jamais eu l'occasion de la reprendre. Avec ses potes, dont mon fils, Lucas, ils se connaissaient par cœur. Dans ce groupe de qualité, qui évoluait en Première Série, on comptait pas moins de quatre gauchers. Ils nous régalaient de triangles magiques. Léo, alors, jouait plus haut." Et s'astreignait déjà à quatre séances hebdomadaires : deux avec son club, auquel il ne manque jamais de rendre visite et de prodiguer ses encouragements, et deux, également, dans le cadre de la Section Sportive du Collège qu'il avait intégrée lors de sa rentrée en sixième.
Insensiblement, ce travail, inlassable, aura donc fini par porter ses fruits. Léo Pétrot perçoit aujourd'hui les dividendes de son implication et de la résilience dont il a fait preuve. Pour le plus grand bonheur des Verts dont il est devenu un axial gauche particulièrement fiable, déterminé et solide dans les duels.