Sur les traces de... Thomas Monconduit
Comme à chaque numéro, Maillot Vert revient sur les traces d'un joueur de l'effectif professionnel. Cette fois, Thomas Monconduit est à l'honneur !
"Je suis fier du footballeur bien évidemment mais aussi et surtout de l'homme que Thomas est devenu et dont je suis, je dois l'avouer, admiratif. Intègre, respectueux, bienveillant, Thomas n'est pas quelqu'un de matérialiste. Le football business, le bling-bling, ce n'est définitivement pas son truc ! Qu'il ait signé à Sainté n'est pas surprenant. Je dirais même que cela coulait de source. Un vrai projet : voilà ce qui le motive et guide ses pas. Des clubs, avec de la ferveur, des valeurs, tels que l'ASSE ou Lens, lui correspondent parfaitement."
Yannick Floch : "un joueur d'équipe"
Ces propos, Yannick Floch nous les a tenus avec une spontanéité et une sincérité qui ne trompent pas. Et celui qui fut le premier éducateur du milieu de terrain stéphanois au centré aéré du Bourget d'ajouter : "Je l'avais remarqué dans la cour de récréation. Il était au-dessus du lot. L'amour du foot, du jeu l'animait déjà. C'était absolument criant. Ses grosses qualités sautaient aux yeux. C'est dingue mais c'était déjà un joueur d'équipe. Il n'a d'ailleurs jamais joué pour sa "gueule". Il sentait le football, avait toujours un temps d'avance, était habile des deux pieds, Il s'est construit dans une super famille et a écouté les conseils avisés de Yannick, son père. Et c'est ainsi qu'il a rejoint la JA Drancy, partenaire alors de l'ASSE, et dont son frère Nicolas était déjà l'un des licenciés. À ce propos, il a toujours montré son attachement à son club et à titre personnel, nos liens ne se sont jamais distendus. Oui vraiment : un très bon footballeur doublé d'une bien belle personne", conclut Yannick Floch, n'ayant de cesse d'insister sur la bienveillance et l'intelligence - cela va souvent de pair - de Thomas Monconduit.
Rabab Aït Atmane : "une formidable intelligence de jeu"
Rabah Aït Atmane, son éducateur à Drancy, quatre années durant, ne dit pas autre chose. "Je ne garde que d'excellents souvenirs de Thomas, un enfant appliqué, agréable à coacher, concentré, respectueux des consignes, qui réfléchissait. Il était très humble, ne se la racontait pas, ne rechignait jamais à bosser. En outre, avec son papa, j'entretenais une relation magnifique, de confiance et de respect mutuels."
Un temps, "ado", suivi par Nantes et Lille, Rabah, qui a évolué en CFA, connu une expérience à l'étranger, à Charleroi (D1 belge) et peut-être, tout comme Thomas d'ailleurs, souffert de sa polyvalence, est élogieux quant aux qualités du néo-Stéphanois. "Ses qualités ? Son intelligence, son placement, son calme, sa maîtrise technique, son anticipation et de fait sa lecture du jeu et des trajectoires. Ce n'était pas un gamin qui allait vite, dribblait et dribblait encore mais en revanche il était pertinent dans ses choix, ses prises d'initiatives. Il s'attachait toujours à compenser dans le replacement, à jouer pour les copains. Avec son père, qui était mon dirigeant-accompagnateur à la J.A., j'avais des échanges quotidiens et j'ai été heureux qu'il rejoigne l'AJ Auxerre, mon club de cœur, une référence en termes de formation. Avant qu'il ne rejoigne le club icaunais, il manquait parfois d'assurance, n'osait pas s'imposer. Sur les coups de pied arrêtés, alors qu'il était doté d'un pied juste et d'une grosse qualité de frappe, il laissait ses coéquipiers prendre le ballon et tenter leur chance. Un peu contre le cours des choses, je lui ai dit qu'il devait se faire violence et le résultat ne s'est pas fait attendre : il a marqué un paquet de coups francs !"
Rabah en est convaincu : les Verts ont eu le nez creux en l'enrôlant. "Il est tout de même passé par Clairefontaine, a été appelé en Équipe de France chez les jeunes. compte près de 300 matches en pro. Bien que victime de graves blessures l'ayant éloigné des terrains à des moments charnière de sa carrière, il a une belle carte de visite et est demeuré, et cela na rien de neutre ou d'évident, le même."