Wahbi Khazri frappe toujours deux fois !

Victorieux à Guingamp (1-0), les Verts, dans le Top 4, s'apprêtent à vivre "une semaine, que Robert Herbin, gourmand à souhait, n'hésite pas à qualifier d'appétissante" dans les colonnes de "La Tribune". Les deux Olympiques, il est vrai, sont à la carte de menus particulièrement alléchants alors que William Saliba, dont le Sphynx estime "qu'il a tout l'avenir devant lui", se délecte du temps de jeu que lui offre Jean-Louis Gasset.

Les Marseillais, en revanche, n'ont toujours pas digéré l'humiliation subie, dix jours auparavant dans ce même stade, face aux amateurs d'Andrézieux en Coupe de France (2-0). Demeurant sur huit matchs sans victoire, les Phocéens, résolus à activer tous les leviers à leur disposition afin de s'extirper de cette morosité ambiante, ont fait appel à un coach mental en la personne de l'ex-Parisien, Denis Troch. D'aucuns virent dans l'ouverture du score pour l'OM, signée du Néerlandais Strootman, les premiers effets positifs de son travail. C'était sans doute aller vite en besogne et tirer des conclusions hâtives... Toujours est-il que l'OM, privé d'Adil Rami, regagna les vestiaires, fort d'un avantage assez logique (0-1).

Sans Mathieu Debuchy, touché à la cheville, mais pouvant s'appuyer sur le calme impérial de Neven Subotic, de retour sur les pelouses après une absence de plus d'un mois et sa spectaculaire blessure à la tête subie à Bordeaux, les partenaires d'un Loïc Perrin, une nouvelle fois exemplaire, entreprirent de refaire leur handicap. Les parades de Stéphane Ruffier les maintinrent dans le match dont Kévin Monnet-Paquet se révélait l'un des acteurs principaux. Wahbi Khazri, déjà décisif lors du succès ramené des Côtes d'Armor, entra alors en scène. Il devança la sortie de Steve Mandanda et provoqua un indiscutable penalty. Une sanction suprême dont il se chargea, frappant plein axe. Dès lors, les deux équipes jetèrent toutes leurs forces dans la bataille. Après que l'Argentin Ocampos a raté son face-à-face avec le portier ligérien, l'avant-centre international tunisien alluma un "pétard". Un coup de canon pour un coup de génie. À deux minutes du coup de sifflet final, les Verts venaient de porter l'estocade et de prolonger leur série d'invincibilité à domicile à dix matches (huit victoires, deux partages des points). 

"Cette équipe m'impressionne par son allant collectif, sa solidarité. Ils ne semblent craindre personne. C'est du solide", notera Robert Herbin. "Nous avons fait preuve d'une grosse force de caractère", jugera Timothée Kolodziejczak alors que le héros du soir tiendra à rendre hommage à ses coéquipiers. "Yann (M'Vila) m'a adressé un super ballon sur le premier but. Sur le deuxième, l'appel de Romain (Hamouma) m'a permis de me libérer du marquage." De la belle ouvrage en dépit d'une première période "ratée. Nous avons pris le bouillon avant de bien réagir", estimera Jean-Louis Gasset, toujours d'une grande et juste exigence à l'égard de ses hommes. "Place maintenant au Derby", se projettera le coach languedocien. Le match de l'année que les Verts aborderont avec toute la confiance que leur confère une troisième place sur le podium. Mais dont ils seront hélas cruellement déboulonnés, quatre jours plus tard, s'inclinant dans le temps additionnel (1-2).    

16 janvier 2019

À Saint-Étienne (stade Geoffroy-Guichard), AS Saint-Étienne bat Olympique de Marseille : 2-1 (0-1).

Arbitre : Antony Gautier; 28 146 spectateurs.

Buts pour Saint-Étienne : Khazri (57e sp, 88e).

But pour Marseille : Strootman (16e).

ASSE : Ruffier - Perrin (cap.), Subotic, Kolodziejczak - Monnet-Paquet, Selnaes, M'Vila, Gabriel Silva (Salibur, 75e) - Cabella - Diony (Hamouma, 64e), Khazri (Polomat, 89e). Entraîneur : Jean-Louis Gasset.

OM : Mandanda - Sarr, Kamara, Rolando, Luiz Gustavo (cap., Radonjic, 90e), Amavi - Lopez, Strootman, Sanson (Germain, 90e) - Ocampos (Njie, 84e), Thauvin. Entraîneur : Rudi Garcia.