Walter Mazzarri : «Beaucoup de respect pour Saint-Etienne»
L’entraîneur italien, bien décidé à faire un pas décisif vers la qualification ce jeudi à Geoffroy-Guichard, a répété la crainte que lui inspire l’ASSE. Concentré sur son travail, il fait fi des critiques dont il est l’objet en Italie.
C’est d’un pas décidé que Walter Mazzarri a fait son entrée en salle de presse, ce mercredi soir, au stade Geoffroy-Guichard. Il n’a pas mis longtemps à affirmer tout le respect qu’il a pour l’ASSE, à la veille de la confrontation entre les deux équipes (ce jeudi, 19h). « Nous avons beaucoup de respect pour Saint-Etienne, a-t-il expliqué. C’est une équipe qui a beaucoup de qualités, notamment sur le plan athlétique, et qui réalise un beau parcours au sein de son championnat. » Si Mazzarri n’a jamais coaché dans le Chaudron, Fredy Guarin, son joueur, stéphanois entre 2006 et 2008, s’est chargé de lui décrire les lieux. « Nous savons que nous allons évoluer dans un stade très chaud et qu’il y aura beaucoup de supporters. Fredy nous l’a expliqué. Nous sommes prévenus. »
Leader du groupe F avec sept points et toujours invaincu sur la scène continentale, les Intéristes sont en pole position pour la qualification. S’ils s’attendent à une réception musclée, ce jeudi, ils ne perdent pas pour autant de vue leur objectif principal. Walter Mazzarri l’a réexpliqué. « Nous sommes l’Inter et nous sommes concernés uniquement par la victoire. Les autres résultats ne nous intéressent pas. Nous avons fait de bonnes choses en Europa League pour l’instant, nous voulons continuer sur ce rythme. » L’Inter, grand nom du football européen, et trois fois vainqueurs de l’Europa League, décuple forcément la motivation des adversaires. Son entraîneur en est conscient. « Chaque adversaire donne 120 % contre nous, a-t-il développé. J’attends de mes joueurs qu’ils en fassent de même, demain soir. »
Avec beaucoup de blessures au sein de son effectif dernièrement, Walter Mazzarri doit faire face à plusieurs forfaits. Il n’est, d’ailleurs, pas encore certain du onze qui débutera le match demain. « J’ai encore trois joueurs blessés : Guarin, Osvaldo, et Nagatomo. Fredy (Guarin) va réaliser un dernier test aujourd’hui. Nous avons beaucoup de joueurs avec des pépins physiques en attaque ces derniers temps. Je n’ai pas encore de réponse définitive sur mon onze initial. J’aviserai selon l’état des troupes. Tous mes joueurs savent ce qu’ils doivent donner sur le terrain, qu’ils soient titulaires ou non. »
L’Inter, neuvième en Série A, essuie quelques critiques en Italie depuis le début de saison. Son entraîneur également, alors que le club, dirigé par l’homme d’affaires indonésien Erick Thohir, a vu son président d’honneur, Massimo Moratti, historique du club, donner sa démission il y a deux semaines. Pas de quoi faire vaciller Mazzarri, à qui Thohir a publiquement mis la pression, il y a peu. « Je ne me préoccupe pas des critiques, a-t-il avoué. Avec mes joueurs, j’ai une relation père-fils. Parfois je donne le bâton, parfois la carotte. C’est ma manière de faire, et je continuerai à l’utiliser. »