Yann M'Vila, le guide de la révolution

Ce samedi 9 mars, le voyage à Rennes a quelque chose de spécial pour Yann M’vila. Plus qu’un match, davantage qu’un déplacement. Un retour en terre connue. A son arrivée au Roazhon Park, des agents de sécurité aux membres du staff technique du club breton et même le speaker du club breton, tout le monde vient saluer l’ancien Rennais. Pour la première fois, le néo-Stéphanois va jouer dans ce stade avec le maillot de l’équipe adverse, lui qui a franchi toutes les étapes dans son club formateur. L’anecdote dit beaucoup du joueur et de sa personnalité attachante.

Sourire aux lèvres, le milieu de terrain ne feint pas son émotion et laisse percer un grand sourire sur son visage. "Au final, il n’y a que le nom du stade qui a changé", s’amuse-t-il. Fini le Stade de la Route de Lorient, place au Roazhon Park. Les supporters rennais n’ont visiblement pas oublié leur ancien protégé, jeune pousse de la formation devenue capitaine et international. Son retour, cinq ans après, ne peut être anodin. Pendant la rencontre, M’Vila régale, récupère 17 ballons et complète 84% de ses passes. Comme à sa plus belle époque bretonne, il est toujours le métronome de son équipe. "Il a la faculté de mettre le match au tempo qu’il souhaite", avait souligné Jean-Louis Gasset l’avant-veille en conférence de presse. Le public rennais, lui, semble le regretter. Applaudi en fin de rencontre, il aura été le dernier Stéphanois à rejoindre le bus pour repartir vers l’aéroport. Entre les autographes et les selfies, certains lui demandent même si un retour serait envisageable. Pour eux, il n’y aurait en tout cas aucun problème pour régler l’affaire. Très rapidement, même.

C’est sans doute le genre d’accueil que tout joueur rêverait d’avoir. Pour Yann M’Vila, c’est encore un peu plus vrai. Le joueur donne dans l’efficacité sur le terrain, sans retenue, mais affiche sa sensibilité en dehors. Du genre à s’énerver quand on lui demande s’il n’a pas douté, un temps, quand l’expérience vécue en Russie était en train de mal se terminer. Le milieu international n’en prend pas ombrage mais souligne son incompréhension face aux interrogations. "Je pense que certains doutaient même de ma capacité à réaliser une bonne passe. Jouer au ballon, c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas", explique-t-il. Et jouer au ballon, ce n’est vraiment un problème pour le numéro 6 de l’ASSE.

"C’est un top, top joueur. Il ne commet presque jamais d’erreurs. Je ne l’imaginais pas aussi fort."  Neven Subotic, l’auteur de ces paroles, parle en homme d’expérience, lui qui a côtoyé au Borussia Dortmund des milieux de terrain de la trempe de Nuri Sahin, Henrikh Mkhitaryan, Mario Gotze ou André Schurrle. Ses compliments tapent fort.

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Trio magique

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L'incroyable série des Verts

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