Il est l’heure ! L’heure de retrouver ce qui fait l’essence même du football, plus encore du Chaudron. L’heure de retrouver ces vibrations, ces frissons, cette passion. L’heure pour certains de découvrir cette atmosphère, pour d’autres de la retrouver. Après des moments difficiles, le Peuple Vert s’apprête à reprendre place dans les travées de Geoffroy-Guichard. Pour un nouveau départ ? Les visages seront en tout cas inédits sur la pelouse. Depuis un triste soir de mai, plus d’une quinzaine de nouveaux joueurs ont intégré le groupe professionnel désormais dirigé par Laurent Batlles. Et qu’ils soient des enfants du centre de formation stéphanois ou des néo-Verts, tous n’auront qu’un seul objectif ce samedi : battre Grenoble pour le retour à la maison.
Samedi 1er octobre
15h00 : Saint-Étienne – Grenoble
19h00 : Caen – Quevilly Rouen
19h00 : Annecy – Bastia
19h00 : Dijon – Havre
19h00 : Metz – Pau
19h00 : Nîmes – Paris FC
19h00 : Niort – Guingamp
19h00 : Rodez – Amiens
19h00 : Valenciennes – Sochaux
Lundi 3 octobre 2022
20h45 : Laval – Bordeaux
Après un début de saison difficile, marqué par trois défaites lors des quatre premières journées de championnat, Sochaux a retrouvé des couleurs et pas qu’un peu ! Le FCSM reste depuis sur six succès consécutifs. Désormais leaders de Ligue 2 BKT, les hommes d’Olivier Guégan se déplacent sur la pelouse de Valenciennes ce samedi (19h). En cas de septième victoire de rang, les Sochaliens aborderont la réception de nos Verts (10 octobre, 20h45) dans un rôle plus que confortable.
Au contraire de Sochaux, Dijon a longtemps été l’équipe en forme en Ligue 2 BKT. Mais si le DFCO reste également sur une série, celle des joueurs d’Omar Daf est bien moins réjouissante. Avec quatre revers de rang, Dijon a reculé au classement, occupant une onzième place loin des objectifs bourguignons. Battus par Bordeaux avant la trêve, les Dijonnais devront relever la tête face au Havre ce samedi (19h).
Ce Nîmes - Paris FC pourrait sentir bon le haut de tableau, les prétentions de ces deux clubs étant loin de la deuxième partie de classement. Et pourtant, avec deux succès en neuf matchs chacun, Nîmois comme Parisiens vivent un début de saison mitigé à l’image de leurs récents revers face à Sochaux pour le NO (1-3) et contre Rodez pour le PFC (1-2) Deux défaites qui font mal aux têtes et qu’il faudra effacer ce samedi (19h) lors d’une rencontre qui s’annonce tendue.
Coachée par l'ex-défenseur central stéphanois, Vincent Hognon, dont la prolongation de contrat semble imminente, la formation grenobloise assure ses arrières. Équilibrée, solidaire et déterminée, l'équipe iséroise se révèle "dure à bouger", à déstabiliser, à contourner et prendre en défaut. En revanche, les Dauphinois, qui n'ont pas maintenu leur confiance à l'ex-Vert, Lorik Ravet, peinent à convaincre offensivement. Cette saison, lors de leurs neuf premières rencontres, et en dépit de l'arrivée du Sénégalais Pape Ba (21 réalisations avec le Red Star en National), ils n'ont trouvé le chemin des filets qu'à six reprises. Aucune équipe ne présente un tel bilan, en l'occurrence assez peu flatteur.
Comme le nombre de succès enregistrés par les Isérois aux dépens de Sochaux (1-0), Nîmes (3-2) et Caen (1-0).
3 comme le nombre de partage des points concédés par les Dauphinois à leur adversaire du jour : Le Havre (0-0), Bordeaux (0-0) et Annecy (0-0).
3 comme le nombre d'échecs essuyés par les Grenoblois face à Bastia (3-0), Amiens (1-0) et le Paris FC (1-2).
3 comme le nombre de buts inscrits par la plus fine gâchette du GF 38 : le Gambien Abdoulie Bamba Sanyang.
3 comme le nombre de cartons rouges sortis à l'encontre de Manuel Perez, Pape Ba et et Gaëtan Paquiez.
L'inamovible et fiable ultime rempart du Grenoble Foot 38 dont il est l'un des purs produits du centre de formation, Brice Maubleu a disputé 279 matchs sous le maillot du GF 38. Souvent décisif, sobre et efficace, il rassure et assure dans ses cages, commandant avec maîtrise la quatrième défense la plus hermétique de Ligue 2 BKT avec huit buts encaissés. Cette saison, du haut de ses 192 centimètres sous la toise, il a d'ores et déjà signé cinq clean-sheets et réalisé pas moins de 33 parades. Seul le Valenciennois et ex-Brestois Gautier Larsonneur le devance avec 34 interventions à porter à son crédit.
Si la trêve internationale a privé les Verts de Ligue 2 BKT, les hommes de Laurent Batlles ont profité de l’occasion pour partir du côté du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire). Pendant quatre jours, 21 Stéphanois ont alterné entre efforts sur les terrains et moments de cohésion. L’occasion de nouer des liens forts entre coéquipiers !
Tout minot déjà, Anthony Briançon, de son propre aveu, était "un hyper actif". Mû par un besoin irrépressible de se dépenser sans compter, une inextinguible soif de découverte qu'il peinait à étancher. La pratique sportive, sous toutes ses formes, ses expressions, le boostait. À bonne école avec un père, judoka international (Thierry Briançon, membre du prisé Bataillon de Joinville, fut sacré champion du monde militaires), il effectua ses classes, ballon au pied, à la MJC Avignon. Souvenirs, souvenirs...
Lorsqu'il se retourne sur son passé, Anthony Briançon a les yeux qui brillent. Un large et éclatant sourire barre son visage. Ses premiers pas, il en parle avec émotion. Avec bienveillance. Le mot est lâché. Il reviendra à l'envi dans son propos. Non feint, d'une grande sincérité. "Si j'en suis là aujourd'hui, je le dois à toutes ces personnes qui œuvrent dans l'ombre, ces parents qui s'impliquent, ces éducateurs qui font montre de patience, ces bénévoles qui, avec bienveillance et un évident désintéressement, s'investissent et nous permettent de poursuivre notre rêve. Tous, chacun à leur niveau, m'ont beaucoup apporté, Je leur en suis reconnaissant. Infiniment."
Nicolas Malaterre : "Sa petite taille l'a desservi"
L'un d'entre-eux a joué un rôle sans doute déterminant dans sa progression et la carrière pro qu'il a embrassée voici dix ans. Nicolas Malaterre, "fan des Verts depuis tout gamin", le connaît ainsi sur le bout des crampons. "Je l'ai entraîné deux saisons durant en U13 à la MJC Avignon, le club-référence de la région d'où est sorti notamment un certain Laurent Paganelli. Anthony a tardé à pousser. Il était petit, ce qui a sans doute refroidi pas mal de clubs. Je pense notamment à Auxerre, Montpellier ou Rennes. Cela me faisait mal au cœur car, techniquement et déjà tactiquement, il avait pourtant énormément de qualités. C'était d'ailleurs mon numéro 10, un leader, un meneur qui fédérait et montrait l'exemple. Mais je crois avoir toujours su qu'il reculerait et finirait derrière. C'était un minot que les coaches adoraient : simple, toujours souriant, enthousiaste, plein de vie, parfaitement éduqué par des parents formidables. Il n'a pas changé d'ailleurs. Il est resté le même : adorable, abordable, n'oubliant pas d'où il vient. Il a toujours sa bonne bouille. C'est bien simple : je n'ai jamais entendu quiconque émettre des réserves à son égard."
Et le coach vauclusien de se souvenir de "ces dizaines de recruteurs venus superviser ce gamin au-dessus du lot, qui sentait le jeu. Il avait une autre énorme qualité : sa détermination. En dépit de sa taille modeste, il n'était pas rebuté par les duels. S'il lui arrivait parfois de reculer, il n'hésitait pas à retourner au combat. Il était déjà comme ça, gamin : il avait horreur de la défaite. Il ne supportait pas de perdre, y compris lors des séances, dans des petits jeux. Il a conservé cette grinta. Pas étonnant dès lors qu'il soit devenu l'idole des Costières. Les supporters du Nîmes Olympique, qui aiment les joueurs qui ne renoncent jamais, ne lui en veulent d'ailleurs pas d'avoir signé à Sainté et louent ses vertus de guerrier."
"Il a mis tout le monde d'accord"
Celles qui lui avaient valu, "après une entame de saison insuffisante, de bluffer le scout de l'OM. Avant le match, je lui ai mis un petit coup de pression. Je lui ai dit qu'il y avait du beau linge dans les gradins, venu tout spécialement pour lui. Vingt minutes après le coup d'envoi, nous menions 2-0. Deux buts inscrits par Antho ! Il avait mis tout le monde d'accord", se remémore Nicolas Malaterre qui peut légitimement s'enorgueillir d'avoir également guidé les premiers pas de futurs pensionnaires de l'élite : l'ex-Angevin Thomas Mangani, le néo-Olympien Samuel Gigot, Maxime Blanc formé à l'OL et le grand pote d'Antho : le Nîmois Gaëtan Paquiez désormais Grenoblois. Des gagneurs dans l'âme, eux aussi. "À la belote ou à la pétanque, Antho veut l'emporter ! Un vrai boute-en-train toujours prompt à plaisanter, à chambrer ", s'amuse à rappeler Nicolas Malaterre, premier supporter du nouveau défenseur stéphanois. "Il est ravi d'avoir rejoint ce club hors norme. Il ne tardera pas à être le chouchou de Geoffroy-Guichard." Qui appréciera, à n'en pas douter, la grinta et l'engagement de tous les instants de cet hyper actif au grand cœur.
Rembobinons le film : été 2015, le Nîmes Olympique, dans la tourmente, se présente sur la ligne de départ avec un lourd, très lourd débours. Sévèrement sanctionné par les instances fédérales, le club gardois lance sa saison, lesté d'un terrible handicap. En l'occurrence, un retrait de huit points qualifié d'irrémédiable, d'insurmontable, selon les observateurs. Le néo-Stéphanois Anthony Briançon et les "Crocos" se refusent cependant à succomber au défaitisme ambiant en dépit d'une entame n'invitant pas à un optimisme béat.
"Au terme des dix premières journées, nous n'étions toujours pas parvenus à gommer cet handicap initial, à revenir à zéro. À la trêve, les dirigeants ont estimé que José Pasqualetti n'était plus l'homme de la situation, qu'il n'était pas en mesure de relever le challenge. Bernard Blaquart a alors pris les rênes de l'équipe. Sa première décision ? Organiser un stage de cohésion de groupe au Grau-du-Roi. Il souhaitait ainsi susciter, créer des affinités. Il voulait que nous nous concentrions sur nous-mêmes, que nous apprenions à nous connaître et à nous apprécier", se souvient l'ex-défenseur languedocien. L'initiative porta ses fruits, au-delà des espérances les plus folles.
"En janvier, nous avons aligné cinq succès de rang. Mais nous étions encore à dix longueurs des premiers relégables. Nous ne pouvions donc pas nous reposer sur cette série. Tout juste commencer à rêver, à y croire. Nous avons continué à jouer avec détermination et insouciance. Le public est revenu aux Costières. Nous l'avions à nouveau conquis. Les supporters appréciaient notre comportement car on se mettait minables. Toutefois, le chemin était encore long. Je me souviens d'ailleurs des propos que le coach de Bourg-Péronnas avait tenus :"c'est plié pour eux". Au final, nous avons été tout proches de les devancer, assurant un maintien assez tranquille et signant sans doute l'un des gros exploits de l'histoire du foot français. Il s'agit indéniablement de l'un des moments les plus forts de ma carrière avec l'accession en Ligue 1." Inspirant en tous les cas pour les Verts auxquels une sanction de trois unités a été infligée en début d’exercice.
"Gagner est une nécessité" : dans les colonnes de "La Tribune", Alain Perrin avait planté le décor et voulu exprimer sans prestations oratoires l'importance capitale que revêtait d'ores et déjà ce "choc" des mal-classés en cette quatrième épisode de l'opus 2009-2010. Stéphanois et Grenoblois, en fond de cale et un zéro pointé en prime, se doivent de débloquer leur compteur. A fortiori les Verts, à domicile, devant une revanche à des supporters au bord de la crise de nerfs après un humiliant revers concédé dans le Chaudron face à des Boulonnais réduits à 10 (0-1). Et le coach ligérien d'ajouter : "Croyez- moi : il n'y a pas de crise en interne". Des rumeurs circulent cependant quant au poste de gardien : le Parisien Mickaël Landreau et le Valenciennois Nicolas Penneteau sont pressentis quand Jérémie Janot a été proposé à l'adversaire du jour.
Sans leurs Argentins Gonzalo Bergessio et Augusto Fernandez, dans l'attente de leur qualification, mais avec le renfort de Boubacar Sanogo, débarqué du Werder Brême, et le retour aux affaires d'Araujo Ilan et de Kevin Mirallas, éloignés des pelouses pour cause de blessures, les Verts - dont le départ de David Sauget pour... Grenoble, a été acté la veille - démarrent pied au plancher. Vingt-cinq premières minutes rythmées et décisives. Une accélération de Yoann Andreu sur le flanc droit, une habile remise de l'Ivoirien Sanogo pour Christophe Landrin valent à ce dernier de tromper la vigilance de l'ex-Stéphanois Jody Viviani d'une frappe croisée, sèche, finissant sa course au ras du montant droit. Dans la foulée, le Belge et ex-Lillois Mirallas touchera du bois. L'ASSE, ragaillardie, a incontestablement pris la mesure d'un rival dauphinois tardant à sortir de sa réserve initiale. Les coéquipiers de Laurent Batlles lâcheront les chevaux dans l'ultime quart d'heure. En vain.
Les Foréziens signeront là leur premier succès de la saison (1-0). "Un soulagement" pour Blaise Matuidi, une fois encore admirable de détermination. "Un déclic à confirmer" aux yeux du Suisse Gelson Fernandes. Ce sera chose faite face au champion de France en titre, les Girondins de Bordeaux de Laurent Blanc (3-1) et à l'occasion d'un succès ô combien important en Principauté de Monaco (1-2).
29 août 2009
À Saint-Étienne (stade Geoffroy-Guichard), AS Saint-Étienne bat GF 38 : 1-0 (1-0).
Arbitre: Stéphane Bré; 25 231 spectateurs.
But pour Saint-Étienne : Landrin (23e).
Avertissement à Saint-Étienne : Andreu (56e).
Avertissements à Grenoble : Dieuze (51e), Tadic (71e).
ASSE : Janot - Andreu, Bayal Sall, N'Daw, Varrault - Mirallas (Sako, 66e), Landrin, Payet (L. Perrin, 78e), Matuidi (cap.) - Sanogo, Ilan (Gelson Fernandes, 46e). Entraîneur : Alain Perrin.
GRENOBLE : Viviani - Paillot, Vitakic, Jemmali, Robin - Dieuze (Rendulic, 86e), Romao, Batlles (cap.), Courtois (Feghouli, 54e) - Ljuboja (Akrour, 74e), Tadic. Entraîneur : Mécha Bazdarevic.
Voici 53 ans, jour pour jour, en l'occurrence le 1er octobre 1969, les Verts écrivaient l'une des plus belles pages de la riche histoire du club. Un exploit XXL. En lettres d'or. À défaut d'une statue en bronze à la gloire du héros du soir, Hervé Revelli, auteur d'un doublé majuscule, cela valait bien un plateau d'argent, un cadeau avant l'heure !
En ce temps-là, les hôtes de ces folles et légendaires soirées européennes faisaient assaut de courtoisie. Et de bon goût en guise de cerise sur le gâteau. La mirabelle sur le cake pour une réception fleurant bon élégance et sens aigu de l'hospitalité, bienséance et tradition. Les dirigeants stéphanois s'en faisaient un devoir; ainsi offraient-ils bien souvent un fusil de chasse, l'un des fleurons du savoir-faire ligérien et tout particulièrement celui de Saint-Étienne, capitale des armes. Leurs homologues bavarois n'avaient pas été en reste lors d'un match aller sanctionné d'une victoire nette et sans appel des Allemands (2-0).
Ce 17 septembre 1969, le board du Bayern de Munich, l'un des monuments du football mondial, élevé depuis au rang d'institution, avait ainsi remis un plateau d'argent à Roger Rocher, l'emblématique président de l'AS Saint-Étienne. Un plateau que vous pouvez découvrir, exposé dans l'une des vitrines du Musée des Verts, auteurs ce soir d'automne d'une performance exceptionnelle aux dépens, excusez du peu, du Kaiser Franz Beckenbauer, du serial buteur, Der Bomber Gerd Müller et d'un Sepp Maier, impressionnant avec ses bras interminables et ce flegme anglo-saxon à nul autre pareil, devant cependant s'avouer vaincu à trois reprises au terme d'un match de Coupe d'Europe des Clubs Champions tout bonnement renversant (3-0).
Vous avez dit légende sur un plateau d'argent. De l'or en barre à vous rendre fier à jamais.
À l'instar de cet objet présenté dans cette rubrique consacrée aux 90 ans du club, le Musée des Verts a pour objectif de diffuser la grande histoire de l'AS Saint-Étienne. Depuis le 20 décembre 2013 et à travers 1 000 autres objets, le Musée incarne la fierté des supporters et les valeurs d'un territoire. À l'intérieur même du Stade Geoffroy-Guichard, venez découvrir cette riche et passionnante saga. Plus d'informations sur museedesverts.fr ou par téléphone au 04 77 92 31 80.
Battue lors d'un match aller à sens unique (2-0), l'ASSE était cependant "toujours en vie", voulait croire le président Roger Rocher dans les colonnes de "La Dépêche". Au pied de l'Everest, les Stéphanois se refusaient à faire de ce Bayern "kolossal" une montagne! La mise au vert au château de Goutelas entre chasse, cueillette de champignons, tableau noir et visionnage de films intitulés "La beauté de l'effort" et "Ma vie, c'est le football", avait regonflé le moral des troupes résolues à renverser la table.
Poussés par un Chaudron chaud bouillant, les coéquipiers de Robert Herbin, "étourdissant de brio", ne tardèrent pas à insinuer le doute dans l'esprit de Bavarois un brin suffisants. Il n'avait pas fallu plus d'une grosse minute à Hervé Revelli pour, d'un génial coup de patte sur un corner, lancer les Foréziens sur la voie royale. Deux coups de pied de coin plus loin, les hommes d'Albert Batteux, en version fortes têtes, boutaient les Bavarois hors de la Coupe d'Europe des Clubs Champions. Un exploit majuscule pour une émotion XXL. "Je n'avais plus ressenti une telle émotion depuis un match avec Reims face aux Hongrois du Budapest Lobogo en 1955", commentera le technicien ligérien. Et d'ajouter, dans un sourire : "Ce n'était pas hier !". Hélas, cette victoire exceptionnelle se révéla sans lendemain : la faute au Légia de Varsovie de Kazimierz Deyna, briseur de rêves en huitièmes.
1er octobre 1969
À Saint-Étienne (stade Geoffroy-Guichard), AS Saint-Étienne bat Bayern de Munich : 3-0 (1-0).
Arbitre : Josef Krnavek (Tchécoslovaquie); 33 716 spectateurs.
Buts pour Saint-Étienne : H. Revelli (2e, 63e), Keita (81e).
ASSE : Carnus - Durkovic, Bosquier, Mitoraj, Camerini - Broissart, Herbin (cap.) - Samardzic, H. Revelli, Keita, Bereta. Entraîneur : Albert Batteux.
Bayern de Munich : Maier - Koppenhöfer, Beckenbauer (cap.), Schwarzenbeck, Pumm - Ohlhauser, Roth - Michl, Schmidt, Müller, Brenninger. Entraîneur : Branko Zebec.
Stéphanoise depuis l’été, Élise Legrout, incarne le nouveau virage pris par les Vertes depuis l’été et l’installation d’un nouveau projet ambitieux porté par le staff de Laurent Mortel et ses 20 joueuses. Pour Maillot Vert, leur nouvelle capitaine se présente au travers de 10 questions.
Quel est ton premier souvenir de foot ?
Mon premier souvenir de foot remonte à l’école primaire. Je passais mes récréations à taper dans la balle. J’ai commencé ce sport aussi parce que je jouais beaucoup avec mes grands frères au foot dans le jardin. Au début, ils me mettaient dans les buts mais avec le temps les rôles se sont inversés !
Tu peux me parler de ton premier club ?
J’ai commencé à jouer dans un petit club à côté de chez moi, au CA Longueville, en Normandie. J’avais 11 ans quand j’ai signé ma première licence.
Quel souvenir tu gardes de ces années-là ?
On était deux filles à s’entraîner avec tous les autres garçons. Au départ, c’était un peu difficile, j’entendais beaucoup de commentaires de la part des garçons du style « on ne va quand même pas avoir une fille dans l’équipe ! ». Mais petit à petit, j’ai gagné ma place sur le terrain et ensuite, ils sont tous devenus mes amis.
Quel est ton plus beau souvenir sur les terrains ?
Mon plus beau souvenir reste le championnat d’Europe en 2016 avec l’équipe de France U19. On décroche le titre en Slovaquie face à l’Espagne.
Et ton plus mauvais ?
Mon plus mauvais souvenir était également en équipe de France. J’avais fait toute la préparation, les vaccins, pour partir en Papouasie faire la Coupe du Monde. Au final, j’ai été mise sur la liste des réservistes. J’ai donc vu mes trois colocataires de l’époque partir sans moi pendant plus d’un mois. Je suis restée seule à la maison, j’avais 19 ans. J’ai tout remis en question et je l’ai pris personnellement. Alors que ce n’était qu’une question de choix sportif.
Pourquoi avoir choisi l’ASSE cet été ?
J’ai choisi l’ASSE car je souhaitais intégrer un club avec un projet ambitieux et qui proposait des conditions d’entraînement professionnelles. Le challenge qui consiste à remonter rapidement en D1 Arkema m’a bien plu également.
Comment se passent tes premiers mois de Stéphanoise?
Pour le moment tout se passe bien. On a fait une grosse préparation. Depuis le début du championnat nous avons eu les résultats que l’on souhaitait alors ce n’est que du positif.
Le groupe est nouveau. Il y a eu beaucoup de départs et d’arrivées. Le staff est nouveau également. C’était donc plus facile pour s’intégrer et trouver sa place. On repartait sur une page blanche.
Que représente le brassard de capitaine pour toi ?
C’est une fierté pour moi de porter ce brassard. Il y a d’autres filles dans le groupe qui ont aussi ce rôle et je suis ravie de voir que tout le monde est sur la même longueur d’onde. De part mon expérience aux États-Unis, j’ai plus de facilité à échanger avec les Américaines et les Nigérianes de notre équipe. Je pense que cela a aussi son importance dans le bon fonctionnement du groupe sur et en-dehors du terrain.
Quel regard tu portes sur votre début de saison ?
Je trouve que notre début de saison vient confirmer la grosse préparation que nous avons effectuée. On a bien bossé et on le ressent sur les matchs. C’est encourageant pour la suite et en même temps, tous les week-ends, il faut se remettre en question. Toute la semaine il faut garder le même niveau d’exigence et de rigueur pour ne pas tomber dans la facilité.
Enfin, as-tu un mot pour les supporters ?
Le football féminin est en plein essor et tout le monde peut participer à son développement. Venez nous voir au stade, vous ne serez pas déçus !
Le Lions Club Valence Doyen a récemment organisé une vente aux enchères d'objets sportifs dont le produit était destiné au financement de cartables connectés permettant à des enfants hospitalisés de suivre les cours et de demeurer en contact avec les enseignants et leurs camarades de classe. De nombreux lots ont été adjugés pour un montant total flirtant avec les 12 000 euros. Parmi ceux-ci, un polo dédicacé des héros de 76, offert par Raymond Domenech, a atteint la coquette somme de 750 euros, soit la plus forte enchère pour l'un des nombreux maillots de football proposés ce soir-là. Bien au-delà par exemple des quelque 450 euros de la tenue du Bayern de Munich porté par le champion du monde, Benjamin Pavard.
L'AS Saint-Étienne avait, par ailleurs, tenu à apporter sa contribution et à s'associer à cette noble initiative. Le club ligérien a ainsi offert un maillot dédicacé de l'international gabonais, Denis Bouanga, évoluant désormais aux États-Unis.
Ce dimanche, il faudra faire un choix ! Plusieurs équipes stéphanoises fouleront en effet les terrains. Première option : les Amazones ! Les filles de Laurent Mortel, auteures d’un début de saison canon, reçoivent le Nîmes Olympique sur la pelouse du stade Salif-Keita situé à quelques pas du Chaudron. Coup d’envoi à 15h. Deuxième option : la Génération Verte ! À 15h également, les U17 Nationaux de Patrick Moreau affronteront l’AS Saint-Priest. En grande forme, comme les féminines, les petits Verts vous donnent eux rendez-vous au Centre sportif Robert-Herbin. À dimanche !
Auteur de prestations solides, à l’image notamment de celle réalisée à Guingamp malgré la défaite des Verts, Benjamin Bouchouari est récompensé ! Le jeune international U23 marocain, Stéphanois depuis l’été, est élu « Pépite du mois » de septembre par les fans de Ligue 2 BKT.