Quand on gagne, les semaines passent plus vite qu’à l’habitude. Autant dire que ce mois loin du Stade Geoffroy-Guichard aura finalement filé à vitesse grand V. Car pendant que le rugby se faisait sa place dans le Chaudron, les Verts, eux, se sont offerts mieux qu’un essai transformé. En remportant trois matchs à l’extérieur, pas toujours avec la manière, mais sans cesse avec le bon état d’esprit, les hommes de Laurent Batlles se sont donnés la possibilité d’intégrer le top 4 à l’occasion de ce match en retard. Une chance qu’il ne faudra pas laisser passer !
"On a la chance de jouer un match alors que les autres ne jouent pas" se réjouissait Laurent Batlles en conférence de presse ce mardi. Il est vrai que les Verts ont une opportunité en or face à Dunkerque : celle d'intégrer le Top 5, voire 4. Un classement loin d'être anecdotique à l'aube de la dixième journée de Ligue 2 BKT.
Pour le compte de la huitième journée de Ligue 2 BKT, la rencontre, qui opposera mercredi 4 octobre (18h45), les Verts à Dunkerque dans le Chaudron, sera dirigée par un arbitre expérimenté en la personne de Florent Batta.
Mercredi 4 octobre (18h45), le match en retard de la huitième journée de Ligue 2 BKT, qui mettra aux prises les Stéphanois aux Dunkerquois au Stade Geoffroy-Guichard, sera arbitré par Florent Batta. Ce dernier sera assisté de Steven Torregrossa et de Mikaël Berchebru. Par ailleurs, les instances fédérales ont désigné Pierre Retail en qualité d'arbitre remplaçant.
Cette saison, Florent Batta a officié lors de trois matches de Ligue 1 Uber Eats ayant donné lieu à dix avertissements et une seule rencontre de Ligue 2 BKT, celle ayant vu les Girondins de Bordeaux s'imposer à domicile aux dépens d'Amiens (2-0); six cartons jaunes avaient été distribués ce soir-là.
Les Verts n'ont plus croisé la route de Florent Batta depuis le 11 mars 2022 et un déplacement à Lille pour le compte de la 28e journée de Ligue 1 Uber Eats (0-0).
Relégué en National puis promu en Ligue 2 BKT par la grâce d'un sprint final tout simplement exceptionnel, Dunkerque, grimpant dans l'ascenseur émotionnel, a connu des fortunes diverses lors de ces deux derniers exercices. Pour le meilleur et pour le pire. Le board nordiste rêvait de stabilité, de "bon maintien", de projet pérenne. Or, 48 heures après un échec essuyé à domicile face à Rodez (1-2), Mathieu Chabert, passé par la Maison Verte, tout comme son prédécesseur Romain Revelli, a payé un lourd tribut à cette nouvelle désillusion et a été remercié par les dirigeants de l'USL Dunkerque. Son successeur, le technicien portugais, Luis Castro, n'est pas parvenu à stopper l'hémorragie: l'USLD s'inclinant à nouveau à la maison face à la lanterne rouge, QRM (0-1).
Les Dunkerquois n'ont remporté qu'un seul de leurs huit premiers matchs. Une victoire, en revanche, significative, obtenue au Roudourou aux dépens de l'En Avant Guingamp sur la marque de 1-0 grâce à un penalty transformé par le Panaméen Angel Orélien dans les dernières minutes. Un seul succès donc mais acquis à l'extérieur. Un avertissement pour les Verts.
Il fut l'un des artisans principaux de l'improbable remontada dunkerquoise, cette série ahurissante de 31 points sur les 36 en jeu lors des douze dernières journées du National. Un final en boulet de canon auquel Rayan Ghrieb ne fut pas étranger. Avec onze buts et huit passes décisives à son actif, le jeune milieu offensif franco-algérien de Dunkerque, âgé de 24 ans, a prolongé son bail avec le club nordiste, trouvant le chemin des filets à deux reprises face à Troyes (2-2) et délivrant deux "assists" en cette entame de saison.
En s'imposant face à Troyes dans les toutes dernières secondes d'une rencontre longtemps difficile (0-1), les Verts se sont offerts la chance de vivre un magnifique moment de joie devant leur parcage. Découvrez les plus belles photos de cette après-midi réussie !
Priorité du recrutement aux yeux de Laurent Batlles qui l'avait dirigé avec bonheur du côté de Troyes, Florian Tardieu, débarqué en toute fin de mercato, n'aura pas tardé à faire l'unanimité au sein de la maison verte. De par ses qualités de footballeur et d'homme déjà entrevues du côté d'Istres. Là où tout a commencé pour le néo-Stéphanois.
C'est à Istres que Florian Tardieu a vu le jour. C'est à Istres également qu'il a effectué ses premiers pas de footballeur, taquinant la gonfle avec talent et vista. Il lui aura fallu cependant vaincre les scepticismes, lui, le minot, l'enfant du pays que d'aucuns jugeaient "trop chétif". Mathias Lozano n'a pas hésité à aller à contre-courant de ses dirigeants estimant de façon péremptoire à défaut d'être visionnaire "que Florian ne ferait pas la maille, plus haut. Il ne passera pas le cap !".
Mathias Lozano : "Florian, il avait quelque chose en plus"
"Dans les centres de formation, on a parfois une fâcheuse tendance : celle de recruter à l'extérieur alors même qu'au sein de vos jeunes pousses, vous avez aussi bien, voire mieux", note, en préambule, Mathias Lozano, en charge alors des U19. "Florian sortait déjà du lot. J'ai donc poussé pour qu'il intègre la "une". Il était certes tendre, fin, pas très musclé mais il avait quelque chose en plus. Insensiblement, il s'est étoffé et aguerri et a fait taire les critiques." Et rallié tous les suffrages.
"Je lui ai confié le brassard de capitaine avant qu'il ne bascule en première, avec les pros. J'ai tenté de l'accompagner du mieux possible, insistant pour qu'on le lance dans le grand bain. D'aucuns lui reprochaient son manque de puissance, de potentiel athlétique, pointaient du doigt un certain manque de personnalité, le jugeant réservé, introverti. Or, il jouait avec justesse, sobriété et efficacité. Il était doté d'un bon pied et faisait montre d'intelligence dans son placement et ses prises d'initiative, d'orientation. Il analysait vite et bien, voyait avant les autres. J'entraîne depuis 27 ans et je suis toujours resté fidèle à ma philosophie: ne pas brider les joueurs, les laisser s'exprimer tout en m'attachant à conserver un certain équilibre afin de tirer le meilleur d'eux-mêmes. Je me souviens, à cet égard, d'Alexandre Le Parmentier, un offensif droit. Il était capable d'éliminer cinq ou six joueurs et de servir des caviars sur un plateau d'argent. Certains stigmatisaient parfois le geste de trop, le dribble de trop. Mais il amenait de la vitesse, créait du désordre, portait le danger. Des gamins comme lui, je n'en vois hélas plus trop. On leur a souvent préféré des profils plus athlétiques..."
"Florian, jamais, il ne vous trahira"
Avant-centre râblé, malin, sentant bien les coups, Mathias Lozano, qui a disputé deux matches en Ligue 2 à Martigues, la Venise Provençale, a vu sa carrière s'interrompre prématurément. La faute à une sale blessure aux adducteurs. Mais la passion du football, de la formation est toujours là et bien là. "Je coache désormais Arles qui évolue en R1 et garde de fabuleux souvenirs de mon passage à Istres. Avec la Gambardella, nous avions signé de jolis parcours au début des années 2010 avant de chuter à Parsemain face aux Verts d'Abdel Bouhazama, puis l'AS Monaco de Valentin Eysseric et de Yannick Ferreira Carrasco deux grands clubs qui ont souvent inscrit leur nom au palmarès de ce trophée prisé. Il est vrai qu'avec Florian mais également Farid Boulaya, Nicolas De Préville et Florian Lejeune, pour ne citer qu'eux, nous avions également de solides atouts à faire valoir. Sportivement et humainement." Le combo gagnant. Avec Florian Tardieu en carte maîtresse. "Il a toujours été bonnard (sic), souriant, avec la banane. Il aime vraiment les gens. C'est un homme fidèle qui ne vous trahira pas."
Lorsque l'on vous dit que l'ASSE a opéré le bon choix en convainquant le gamin d'Istres de la rejoindre.
Afin de retrouver trace d'un Saint-Étienne - Dunkerque, il vous faudra remonter aux années 30. Disputée dans le Chaudron, l'ultime confrontation donna lieu, le 8 mai 1938, à un match à rebondissements, sanctionnée d'un score de parité (3-3) à l'issue de débats au cours desquels les Verts affichèrent deux visages. Séduisant dans un premier temps et leur valant d'ouvrir rapidement le score par l'Autrichien Ignace Tax, tout bonnement incontournable, et de doubler la mise par Ben Mohamed Boudjemaa en deux temps.
Le Tunisien, dont c'était la première en Vert depuis huit mois, avait en effet repris victorieusement une de ses frappes surpuissantes qui s'était écrasée sur la transversale de Lucien Giannelloni, l'une des valeurs sûres de la Division au poste de gardien de but. "Un portier d'une classe transcendante", s'enflamma "La Tribune Républicaine", versant dans le dithyrambe. En dépit de l'absence d'Yvan Beck, le buteur patenté de l'ASSE, et celles de l'Autrichien Gustav Hermann, opéré du nez, et du Yougoslave Slavko Kodrnja, tout semblait alors sourire aux hommes du Britannique Thomas Duckworth.
Séduisant donc puis soudain falot, sans inspiration ni entrain. "Le jeu était latéral, improductif; l'équipe désorganisée", rapporta la presse locale. Et la sanction, immédiate. Tour à tour, le Gallois Griffiths et Belunza, à deux reprises, trompèrent la vigilance de Joseph Favier avant qu'Émile Cabannes ne s'invite à son tour à la table des buteurs (3-3). Des points égarés donc mais une déception cependant atténuée par le revers essuyé à domicile par le leader rennais face à Mulhouse (1-2). Ce 8 mai 1938, alors que l'on entrait dans le money-time à cinq matches du terme, l'AS Saint-Étienne avait aligné, face à Dunkerque, une équipe composée de Favier, Biéchert, Rolhion, Charbit, Odry, Rich, Roger Pasquini, Tax, Cabannes, Plovie et Boudjemaa.
Trois semaines plus tard, le 29 mai, les Verts, tenus en échec à domicile à la mi-temps par Tourcoing (2-2), balaieront, tout sur leur passage, dictant leur loi à des Nordistes dépassés (7-3). Au septième ciel, ils décrocheront la une! Un large succès synonyme d'accession en Division Nationale : une première historique pour l'AS Saint-Etienne fondée en 1933. Quelques mois plus tard, "l'équipe des millionnaires" recevra le concours précieux de nouveaux éléments de grand talent à l'instar de René Llense ou de Jean Snella et s'affirmera au sein de l'élite hexagonale. La légende était en marche...
La fidélité incarnée. Le respect profond de ses coéquipiers. L'altruisme jamais démenti au service d'un groupe, d'un club auquel il aura tant et tout donné avant de voir sa trajectoire brisée à jamais, un soir de janvier 1964. Dans la froidure du stade Nungesser et un tacle d'une violence inouïe dont René Domingo ne se relèvera pas. Le Valenciennois Bolec Kocik, pour lequel poésie et dentelle semblaient relever de l'abstraction, venait de mettre un terme définitif à une carrière XXL.
Exemplaire de par sa longévité et l'empreinte indélébile laissée par ce joueur d'exception, ce capitaine souquant ferme et jouant juste, à la tête d'une phalange écrivant les toutes premières pages d'un palmarès inclinant tout simplement au respect. En l'espèce du premier des dix titres de champion de France décroché en 1957 à la première Coupe de France brandie à Colombes aux côtés, insigne honneur, du Général de Gaulle, le 13 mai 1962 aux dépens de Nancéiens favoris et au terme d'une saison pas tout à fait comme les autres (1-0 grâce à une réalisation signée Jean-Claude Baulu). Entre cruelle désillusion née d'une relégation surprise et ce bonheur rare de charmer Dame Coupe.
"Vous êtes descendus ensemble, vous remonterez ensemble. Il n'y aura aucun mouvement d'effectif cet été", lancera le président Roger Rocher à un groupe riche de sept internationaux. Toujours friands de "perfs" hors du commun, les Verts rejoindront l'élite, une saison plus tard, avant d'être, en D1, à nouveau sacrés dans la foulée! Remarquable en vérité, à l'instar de leur chef de file, poussant la chansonnette avec Charles Trénet et Marlène Dietrich, ce 13 mai 1962 aux Lido et ayant, au préalable, reçu les encouragements d'une star planétaire, Brigitte Bardot herself. Le retour à Saint-Étienne sera magique. 30 000 supporters exprimeront leur joie et leur fierté à l'endroit de leurs favoris défilant dans trois Florides décapotables bleue, blanche et rouge.
René Domingo, ses 537 matches en Vert de 1949 à 1964, ses 44 buts, ses titres nationaux en D1 en 1957 et 1964, en D2 en 1963, la Coupe de France 1962, la Coupe Drago en 1957 et 1958, ses Trophées des Champions en 1957 et 1962, méritait bien de compter parmi les treize ambassadeurs à vie de l'AS Saint-Étienne. En revanche, il aurait assurément mérité une tout autre reconnaissance internationale, n'ayant été retenu qu'à une seule reprise en Équipe de France, le 27 novembre 1957 face à l'Angleterre à Wembley aux côtés de ses coéquipiers stéphanois Claude Abbes et Richard Tylinski (4-0). Si vous poussez les portes du Musée des Verts, vous pourrez découvrir le maillot de la sélection nationale porté par René Domingo dans ce haut lieu de légende du ballon rond.
À l'instar de cet objet présenté dans cette rubrique consacrée aux 90 ans du club, le Musée des Verts a pour objectif de diffuser la grande histoire de l'AS Saint-Étienne. Depuis le 20 décembre 2013 et à travers 1 000 autres objets, le Musée incarne la fierté des supporters et les valeurs d'un territoire. À l'intérieur même du Stade Geoffroy-Guichard, venez découvrir cette riche et passionnante saga. Plus d'informations sur museedesverts.fr ou par téléphone au 04 77 92 31 80.
Noémie, tu es revenue au club pendant cette trêve estivale. Comment te sens-tu dans cette nouvelle équipe ?
Je me sens très bien ! Ce n’est jamais facile d’arriver dans un groupe déjà formé d’autant que lorsque je suis arrivée, la préparation avait déjà commencé depuis quelques semaines. Mais j’ai été très bien intégrée dans le groupe par les filles ! Et puis je connaissais déjà quelques joueuses, donc ça m’a aussi beaucoup aidé.
Quelle ASSE as-tu retrouvé cinq ans après ton départ du club ?
En cinq ans, le club a beaucoup évolué. Aujourd’hui, tout est différent. Le groupe et l’ensemble du staff ont énormément changé. La manière de travailler est différente aussi, nos séances d’entraînements sont programmées le matin et les infrastructures ont évoluées. Aujourd’hui on a une salle de musculation, une salle vidéo, une salle de vie et des vestiaires qui nous sont réservés. Lors de mon premier passage à Saint-Étienne, j’avais déjà passé deux très belles saisons mais on peut dire que depuis, le club s’est professionnalisé.
Se battre les unes pour les autres et ne jamais rien lâcher est obligatoire dans ce championnat.
Côté terrain, vous avez pris votre premier point en championnat ce week-end face à Montpellier. Qu’est-ce qui vous a permis de réaliser cette belle performance ?
C’est une très belle performance collective que l’on a su livrer ce week-end. L’esprit d’équipe est très important, se battre les unes pour les autres et ne jamais rien lâcher est obligatoire dans ce championnat. Ce sera vraiment important de garder cet état d’esprit tout au long de la saison !
Comment te sens-tu au sein de cette défense stéphanoise ?
Là aussi mon intégration s’est bien passée mais ce n’est jamais facile d’arriver dans une nouvelle équipe car on a très peu de repères. Je suis souvent alignée en défense avec Anaëlle (Anglais) ou Ninon (Blanchard) qui étaient déjà au club la saison dernière. Elles m’ont beaucoup aidé à m’adapter sur le terrain et à trouver mes repères. On s’entend très bien sur le terrain et en-dehors, c'est un gros plus.
Tu as déjà connu la D1 Arkema avec Saint-Étienne et Dijon, à quel genre de confrontation tu t’attends ce vendredi face au PSG ?
On sait que le Paris Saint-Germain est une très belle équipe, l’une des meilleures du championnat français avec l’Olympique Lyonnais . On est conscientes que ce sera un match très difficile, mais on va mettre tous les moyens en œuvre pour les mettre en difficulté. Ce sera important de rester "disciplinées" et de continuer à travailler ensemble.
En l'occurrence le plus grand nombre de spectateurs poussant leurs favoris vers la victoire dans le Chaudron. Il ne s'agit pas, comme on pourrait l'imaginer d'un match lié à l'épopée européenne mais d'un quart de finale aller de Coupe de France qui avait opposé, le 11 mai 1985, les Verts à Lille. L'ASSE s'était imposée sur le score d'un but à zéro grâce à un but d'un attaquant d'exception, en l'espèce Roger Milla, avant de s'incliner lors du second acte dans le Nord (2-0). Sachez par ailleurs que l'ASSE a joué devant plus de 100 000 spectateurs, le 23 juin 1957 lors d'une rencontre de la Coupe Latine disputée et perdue face au Milan AC dans la mythique enceinte madrilène du Stade Santiago Bernabeu (4-3).
Ce vendredi, c'est à 18h que les Vertes vous donnent rendez-vous ! Auteures d'un match très sérieux face au MHSC le week-end dernier (1-1), les filles de Laurent Mortel accueillent un énorme morceau de leur championnat en la personne du PSG. Les Stéphanoises auront donc besoin de votre soutien, au Centre sportif Robert-Herbin. L'entrée est à 5€ pour le grand public, 3€ pour les Abonnés, Membres Premium et -16 ans. À vendredi !