Être reçus cinq sur cinq ! Tel sera l'objectif des Verts, ce samedi. Car si tout n'est pas encore parfait, la série commence à compter. Sept matchs sans défaite mais surtout quatre succès consécutifs permettent aux joueurs de Laurent Batlles de se rapprocher de la zone de vérité. Une donnée qui pourrait se confirmer avec un succès face aux Corses de l'AC Ajaccio. Eux aussi ont une série à prolonger ! Que les meilleurs l'emportent !
Samedi 7 octobre
15h : FC Girondins de Bordeaux – Stade Lavallois MFC
19h : Amiens SC – Angers SCO
SC Bastia – FC Annecy
US Concarneau – USL Dunkerque
EA Guingamp – Grenoble Foot 38
Paris FC – AJ Auxerre (match directeur)
QRM – Pau FC
Rodez Aveyron Football – SM Caen
Valenciennes FC – ESTAC Troyes
AS Saint-Étienne – AC Ajaccio
Un duel de promus ! Concarneau et Dunkerque, récents adversaires des Verts, ont rendez-vous pour un match qui risque de compter double ce samedi. Respectivement 15ème et 18ème, les deux formations promues en Ligue 2 BKT cette saison vont batailler pour obtenir un succès plus qu'important. La rencontre se jouera à Lorient, où l'USC reste sur une défaite face aux Verts.
Une hiérarchie inversée ! Qui aurait pu parier que Laval, leader, accueillerait Bordeaux, situé en deuxième partie de tableau, une après-midi de dixième journée ? Probablement pas grand monde au soir de la dernière journée, lorsque les Tango validaient leur maintien à l'ultime seconde de la saison. Pourtant, c'est bien dans un confortable fauteuil de leader que Laval recevra les Girondins. Un succès permettrait aux hommes d'Olivier Frapolli de compter 14 points d'avance sur leur adversaire du jour... Colossal !
Une opposition de dynamique ! Ou plutôt deux salles, deux ambiances. Car si pour Auxerre, tout roule avec le statut de meilleure attaque, une place sur le podium et des arguments qui ne cessent d'impressionner... L'ambiance est moins à la fête au Paris FC. Relégable, le PFC a d'ores et déjà perdu six matchs et encaissé 13 buts. Les Parisiens sont donc prévenus avant de retrouver Charléty avec la réception de l'AJA !
Samedi 7 octobre (19h), le stade Geoffroy-Guichard sera le théâtre d'un match comptant pour la dixième journée de Ligue 2 BKT. Il mettra aux prises les Stéphanois aux Ajacciens et sera dirigé par Benjamin Lepaysant. Ce dernier sera assisté en l'occurrence de Gaëtan Korbas et de Yohann Larhant. Par ailleurs, les instances fédérales ont désigné Edgar Barenton en qualité d'arbitre remplaçant.
Cette saison, les Verts ont déjà croisé la route de Benjamin Lepaysant. À Rodez où ils se sont inclinés dans le temps additionnel (2-1) et où Ibrahima Wadji s'est sérieusement blessé et n'est plus réapparu sur une pelouse de Ligue 2 depuis ce 12 août. Il a par ailleurs arbitré quatre autres rencontres de Ligue 2 BKT, avertissant 19 joueurs et en expulsant deux, le Bastiais Christophe Vincent et le Troyen Koffi Kouamé lors du succès des Corses face aux Aubois à Furiani, le 26 août (3-2).
Lors du précédent exercice, Benjamin Lepaysant a arbitré 23 matches de Ligue 2 BKT ayant donné lieu à 82 avertissements et sept expulsions. Deux de ces confrontations ont concerné les Verts, défaits à Guingamp (2-1) et victorieux à la maison aux dépens de Pau (2-0).
Les Insulaires, ayant gagné leur sésame pour l'élite en 2022 grâce à une solidarité et une rigueur défensive proprement bluffantes - Ajaccio n'avait encaissé que 19 buts en 38 journées et remporté quinze matches sur la plus petite des marges! - n'ont en revanche pas été en mesure de confirmer à l'échelon supérieur et ont été rétrogradés en Ligue 2 BKT. Ce, en dépit de quelques coups et victoires de prestige à l'instar de celles remportées face à l'OM ou à Nantes grâce à un certain Romain Hamouma. Bien qu'ayant perdu pas moins de 19 joueurs, parmi lesquels on citera les noms de Youcef Belaili, Mathieu Coutadeur, Benjamin Leroy, Mounaim El Idrissy ou Oumar Gonzalez, les Acéistes sont résolus à goûter à nouveau aux délices de l'élite.
À l'instar des Verts, les Ajacciens n'ont pas trouvé, dans un premier temps, la bonne carburation. À l'image des Ligériens, ils ont depuis su relever la tête et signé une série. Certes moins longue que celle réalisée par les Foréziens, demeurant sur six matches sans revers, mais cependant significative. Les Corses restent sur trois sorties positives, face au PFC, Amiens et Bastia, leur ayant valu d'engranger sept points, de n'encaisser qu'un seul but et de mettre fin à quinze ans de disette face au Sporting, leur grand rival (2-0).
Révélé au grand public sous le maillot nantais, Yacine Bammou s'est forgé un gros mental au gré de ses nombreuses expériences à l'étranger, en Turquie notamment, au Qatar dernièrement. Il a certes connu des hauts et des bas sans pour autant jamais renoncer. Et a souhaité se relancer à Ajaccio où selon les termes de Johan Cavalli, "il prend de la place sur tout le front de l'attaque. Il est très actif, Son volume de jeu, sa disponibilité et son jeu de tête nous seront précieux." Les Bastiais ont pu le constater à leurs dépens, lundi soir: l'ancien Canari, déjà buteur face au Paris FC, s'envolant dans les airs pour un coup de casque gagnant, synonyme d'ouverture du score.
Promu en Ligue 1 Uber Eats la saison dernière, l'AC Ajaccio n'a pas croisé la route des Verts depuis un petit moment. Dernier affrontement entre les deux équipes ? En 2016, pour un 16ème de finale de Coupe de France remporté par l'ASSE grâce à Jean-Christophe Bahebeck et Benjamin Corgnet (2-1).
Mercredi, les Verts se sont imposés face à Dunkerque grâce à Ibrahim Sissoko, sur penalty, et un petit bijou signé Mathieu Cafaro (2-0). Place désormais au deuxième rendez-vous de la semaine !
Après quelque 400 matches en pro dont 140 sous le maillot stéphanois, Jean-Pierre Cyprien, stoppeur de grand talent, a souhaité "couper avec le monde du football. Sans regret." Retiré aujourd'hui à Nice, ce sémillant quinquagénaire exerce désormais la profession de professeur de sport dans une salle de fitness. Il revient pour nous sur sa brillante carrière et les liens forts qui l'unissent à Saint-Étienne. "Ma fille, Tracy, y est née. Son parrain et l'un de mes meilleurs amis, primeur de son état, René Saada, y réside toujours."
Jean-Pierre, votre partenaire le plus talentueux ?
Lubomir Moravcik sans hésitation. Lubo était techniquement très fort. Il était puissant et avait la grinta, la rage de vaincre en lui. Il était à l'aise des deux pieds. Jamais, je n'ai vu un joueur aussi fort du pied droit que du pied gauche.
La charnière la plus performante ?
Celle que j'ai formée avec Sylvain Kastendeuch. Nous avons joué ensemble durant trois saisons. Nous étions complémentaires. Il diffusait un calme et une sérénité incroyables. Je débarquais du Havre, j'étais encore jeune et sa présence à mes côtés me rassurait. il parlait beaucoup, me conseillait. Pour ma part, j'étais costaud dans les duels et le jeu aérien. Nous avons formé une belle paire d'arrières centraux. Nous avions une défense solide, la plus hermétique derrière celle des Girondins qui nous avaient devancés d'un seul but. J'ai également évolué aux côtés de Laurent Blanc.
"Ronaldo ? Il faisait tout en accéléré !"
L'adversaire qui vous a le plus impressionné ?
Le Brésilien de l'Inter, Ronaldo. Je l'ai joué avec Lecce. Il faisait de grosses différences, était impressionnant de par son aisance technique, ses passements de jambes, sa vitesse d'exécution. On avait l'impression qu'il faisait tout en accéléré !
L'attaquant qui vous a posé le plus de problèmes ?
À l'époque, Jean-Pierre Papin claquait beaucoup de buts mais celui qui m'a le plus bluffé, c'est incontestablement Gabriel Batistuta avec la Fiorentina. Un sacré client, extrêmement difficile à museler.
Le joueur le plus rugueux ?
Le Néerlandais du Milan puis de la Juve, Edgar Davids. C'était un super footballeur. Et il avait quelque chose en plus, cette détermination, ce supplément d'âme, cette âpreté dans le combat. Un vrai guerrier, un soldat !
Le joueur le plus chambreur, le plus extraverti ?
Jean-Claude Darcheville que j'ai côtoyé à Rennes. Il chambrait, il sortait. La totale! Sylvain Wiltord n'était pas mal non plus...
L'équipe qui vous a le plus réussi ?
L'OGC Nice. Jamais, tant avec le HAC qu'à Sainté, je n'ai connu la défaite face aux Azuréens. Et pourtant, devant, il y avait du beau monde. De Jules Bocandé à Daniel Bravo pour ne citer qu'eux.
Celle que vous considériez comme votre bête noire ?
L'OM, même si, paradoxalement, mes deux plus beaux souvenirs avec les Verts, ce sont précisément deux matches face aux Olympiens. En 1993, nous les avions sortis de la Coupe de France en quarts de finale avant de nous incliner à la maison face à Nantes sur un but de Nicolas Ouédec. Précédemment, en 1991, il y avait eu ce match mémorable, marqué par l'épisode de la canette avec J.P.P. que nous avions remporté grâce à Didier Tholot (1-0) mais que nous avons été contraints de rejouer (1-1). Lors du premier match, jamais je n'ai connu une telle ambiance dans le Chaudron noir de monde. Le public criait fort, très fort. C'était impressionnant.
Votre plus grande désillusion ?
Ma blessure au tendon d'Achille. En une semaine, je suis passé du magnifique au dramatique, du rêve au cauchemar. Le dimanche, nous recevons Marseille. Aimé Jacquet, qui a repris les rênes des Bleus après le traumatisme du revers face à la Bulgarie, était dans les tribunes. Dans la foulée, il me convoque pour un match en Italie à Naples, le mercredi. Tout se passe bien et nous l'emporterons, 1-0, à Naples. Trois jours plus tard, je me romps le talon d'Achille de la jambe droite face à Caen. Je jouais déjà depuis plusieurs semaines avec des douleurs. J'ai subi deux interventions chirurgicales. Aimé Jacquet m'a dit: "Je compte sur toi". Hélas, cette première cape face aux Transalpins sera également la dernière de ma carrière. La désillusion était immense.
Le coach qui vous a le plus influencé ?
Christian Sarramagna. J'avais un bon feeling avec lui. Il débutait et manquait peut-être de poigne, de vécu mais il avait un bon discours auquel j'adhérais.
Le dirigeant qui vous a le plus marqué ?
J'en citerais trois. Le président Hureau au Havre. Il était comme un père pour moi. Son épouse et lui-même, je les considérais comme mes parents. À Sainté, le président André Laurent que j'ai revu récemment avec plaisir lors de la sortie de son livre. Cette soirée m'a d'ailleurs marqué. Les croiser à nouveau, lui, mes coéquipiers et Sylvain, ce fut beaucoup d'émotion. J'en avais les larmes aux yeux. Et puis Calleri au Torino. Il me savait sérieusement blessé mais il m'a quand même engagé. Respect.
Un but en Vert ?
Celui que j'ai inscrit face au Brest de David Ginola en 1990 dans le Chaudron (6-1). Je suis parti de mon camp, j'ai accéléré, ai éliminé deux ou trois joueurs avant de prendre ma chance du gauche qui n'était pas à proprement parler mon pied fort. Et j'ai trompé la vigilance d'un immense gardien, Bernard Lama, une référence.
"Je voulais signer à la Lazio !"
Le transfert qui ne s'est jamais réalisé ?
Lors de la saison 1993-1994, j'étais l'objet de pas mal de convoitises. Je sortais d'une grosse saison et avais remporté l'Étoile d'Or de France Football en 1993. "But" avait fait sa "une" sur moi, m'envoyant au PSG, à Bordeaux, à Marseille, à Lyon, au Bayern et à la Lazio. Le club romain était ma priorité. Je souhaitais partir à l'étranger, passer un cap. Hélas, ma blessure ne m'a pas permis de rejoindre le club biancoceleste.
Une anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
C'était au retour d'un derby que nous avions remporté à Lyon en 1992 (0-2). Étienne Mendy était sorti, blessé. Lorsque nous sommes montés dans le car plongé dans l'obscurité, il était allongé, sa jambe meurtrie dépassait et je ne l'ai pas vue. Je l'ai heurtée. Il a hurlé. On n'a jamais su si cet incident avait au final aggravé ou pas sa blessure.
Les Verts, menant grand train en cette fin de saison et demeurant sur cinq succès et trois nuls, rêvent de grimper en Première Classe, sa petite musique et les étoiles qui vont bien. Ce tour préliminaire de Ligue des Champions, les Stéphanois, privés de François Clerc, Benoît Trémoulinas, Josuha Guilavogui et Yohan Mollo, blessés, mais alignant un Kurt Zouma jouant là sa dernière partition en Vert avant son transfert pour Chelsea, ne le disputeront pas en dépit d'une vingtième victoire, un record depuis la saison 1981-1982. La faute à des Dogues lillois ne desserrant pas l'étreinte, mordant dans le ballon et s'imposant sans coup férir aux dépens des Merlus lorientais sur le score sans appel de 4-1.
Le rêve est passé mais le Peuple Vert, un temps l'oreille fébrilement collée au transistor, fêtera les siens, plus que jamais Européens convaincus à la faveur de cette quatrième place décrochée de haute lutte au grand dam des deux Olympiques, restés à quai. Avec à la clé, la bagatelle de 69 points au compteur et une défense de fer n'ayant cédé qu'à 34 reprises.
Le coup d'envoi de cet ultime match d'un exercice abouti aura été donné par Bernard Hinault, l'immense champion cycliste. En leader et bon capitaine de route, Loïc Perrin montrera l'exemple en ouvrant le score. Mieux, ce soir-là, il signera un doublé après que Mevlut Erding a inscrit le but du break face à des Ajacciens dépassés, d'ores et déjà condamnés aux affres de la relégation et ne s'étant déplacés qu'à... 15 joueurs, privilégiant le maintien en CFA 2 de leur réserve à l'Ile Rousse.
Un feu d'artifice donc en cette douce soirée de mai qui ravit Robert Herbin, louant, dans les colonnes de "La Tribune", "la spontanéité, l'enthousiasme, le rythme imprimé par une équipe stéphanoise qui la rendent redoutable". Au final, un ticket continental, synonyme de superbe cadeau d'anniversaire pour l'ASSE ayant fêté ses 80 ans d'existence.
Samedi 17 mai 2014
À Saint-Étienne (Stade Geoffroy-Guichard), AS Saint-Étienne bat AC Ajaccio: 3-1 (2-0).
Arbitre: Stéphane Lannoy; 37 201 spectateurs.
Buts pour Saint-Étienne : Perrin (19e, 77e), Erding (35e).
But pour Ajaccio : Baradji (90e+2).
ASSE. Ruffier - Zouma, Bayal Sall, Perrin (cap.), Brison (F. Pogba, 73e) - Lemoine, Clément - Tabanou (Cohade, 64e), Corgnet (Brandao, 84e), Gradel - Erding. Entraîneur : Christophe Galtier.
AJACCIO. Ochoa - Hengbart, Faty, Perozo, Leca - Lasne, Mostefa (cap.), Pedretti (Baradji, 71e), C. Goncalves (Tonucci, 59e), S. Diarra - Tallo. Entraîneur : Christian Bracconi.
Le goût de la perfection. L'attention portée au plus infime détail. Une rigueur qu'il prône et qu'il s'impose à tout instant. Jean Snella était un Monsieur, tout à la fois respecté de ses joueurs et de ses dirigeants et respectueux du club et de la fonction qui lui incombait. Elle invitait à l'exigence dont il ne s'est jamais affranchi. Ado, il était descendu dans la mine. Il en avait retenu l'âpreté au labeur. Fils d'immigré polonais, nourri au catholicisme, il s'est enrichi des vertus du partage et de l'humilité.
Du rectangle vert qu'il foula avec engagement et un sens admirable du don de soi pour le bien de l'équipe au banc où il fit valoir sa patte, son autorité naturelle et son avant-gardisme, Jean Snella aura marqué l'histoire glorieuse de l'ASSE. Que le club ait souhaité donner son nom à l'une des quatre tribunes du Chaudron, en l'occurrence le Kop Sud, représente sans doute l'un des plus beaux hommages qui pouvait être rendu à celui qui écrivit en lettres d'or, au terme de la saison 1956-1957, la toute première ligne d'un palmarès longtemps sans équivalent.
Maître à penser incontesté, Jean Snella n'avait pas hésité à lancer de nombreux jeunes dans le grand bain aux côtés notamment de son trio magique d'attaquants composé d'Eugène N'Jo Léa, Rachid Mekhloufi et Kees Rijvers. Parmi eux, Richard Tylinski. "L'ASSE avait été championne de France amateurs en 1956 et Jean Snella avait opté pour le départ de plusieurs pros (Jacques Foix et Koczur Ferry avaient ainsi rallié Nice). Il avait fait appel à six ou sept jeunes, dont moi. Il jouait là une sacrée partie de poker et nous avait fixé le maintien pour objectif. Finalement, on a été champions !", se souvient le cadet des frangins Tylinski.
Jean Snella était un perfectionniste, un gros travailleur, soucieux du moindre détail. Qu'il s'agisse des ballons. "Qu'il soignait comme on soigne un bébé", sourit Richard Tylinski. "Qu'il essuyait, graissait et pesait lui-même tous les matins. 482 grammes, pas un plus, pas un moins", se remémore Bernard Bosquier. De la pelouse nécessitant un entretien quotidien aux petits oignons. Jean Snella s'intéressait tout particulièrement à l'étude des graminées, à l'arrosage et à la tonte de l'aire de jeu. "Il nous arrivait de ramasser les pissenlits, les après-midi après les séances. On jouait parfois pieds nus, gazon oblige !", rappelait en substance le regretté Robert Herbin. Voire même des chaussettes qu'il reprisait lui-même.
Promu donc sur le banc de l'ASSE, Jean Snella, qui avait défendu les couleurs du club ligérien durant la seconde guerre mondiale puis dans les années 50, était l'homme à tout bien faire du club forézien. Il savait tirer la quintessence de chacun de ses joueurs, instaurer une discipline de fer, inculquer rigueur et schémas tactiques savamment élaborés, construits sans pour autant tuer la personnalité de chacune de ses ouailles.
Ainsi fut "l"abbé Snella", apôtre du beau jeu et grand adepte, déjà, de la diététique et de la préparation invisible, s'interdisant tout excès. Et se refusant à tout passe-droit. Le président Roger Rocher en personne devait frapper à la porte du vestiaire avant d'être autorisé à y pénétrer ! Tout est dit dans ces petits riens qui, conjugués et mariés à l'envi, forgent les grandes aventures humaines...
Si vous franchissez le seuil du Musée des Verts, vous découvrirez le fanion remis à Jean Snella par son homologue des Glasgow Rangers, le 25 septembre 1957, à l'occasion d'un 16e de finale retour de la Coupe d'Europe des Clubs Champions, soit le tout premier match continental disputé dans le Chaudron par l'ASSE.
À l'instar de cet objet présenté dans cette rubrique consacrée aux 90 ans du club, le Musée des Verts a pour objectif de diffuser la grande histoire de l'AS Saint-Étienne. Depuis le 20 décembre 2013 et à travers 1 000 autres objets, le Musée incarne la fierté des supporters et les valeurs d'un territoire. À l'intérieur même du Stade Geoffroy-Guichard, venez découvrir cette riche et passionnante saga. Plus d'informations sur museedesverts.fr ou par téléphone au 04 77 92 31 80.
Après trois saisons passées dans le sud du côté de Rodez, pourquoi as-tu choisi de rejoindre l'AS Saint-Étienne cet été ?
Le projet stéphanois m’a semblé intéressant lorsque l’on me l’a présenté. J’ai passé trois belles saisons avec Rodez, mais il était temps de partir pour de nouvelles aventures. J’aime bien le projet de jeu du coach et la vision du club pour l’équipe féminine. L’AS Saint-Étienne est un club historique, c’est un plaisir, même un honneur de porter ce maillot.
Comment tu te décrirais en tant que joueuse ?
Je dirais que je suis une joueuse assez rapide avec des qualités de puissance et une certaine intelligence dans le jeu. J’ai compris avec le temps qu’à ce niveau, il n’y a pas que le physique qui est important. On doit être capable d’être forte dans nos déplacements, nos courses et notre jeu sans ballon. Comme toute joueuse, j’ai aussi des défauts que j’essaye de travailler au quotidien pour être la meilleure possible. J’essaye d’apporter mon expérience de la D1 Arkema à l’équipe et également mon style de jeu qui est différent des autres attaquantes. Je suis là pour apporter de la variété.
As-tu des joueurs ou des joueuses qui t’inspirent à ton poste ?
Il y a beaucoup de super joueuses dans le monde du football mais plus petite, mon joueur préféré, c’était Wayne Rooney. Maintenant, je trouve de l’inspiration à mon poste dans le jeu de beaucoup de joueuses différentes. Il y a les attaquantes de mon pays, les Canadiennes, mais aussi Alessia Russo et Lauren James qui jouent dans le championnat anglais. Je pense aussi à Trinity Rodman et Sophia Smith qui évoluent aux USA.
Quel regard tu portes sur votre prestation face au PSG ce vendredi (0-1) ?
Je trouve qu’on a fait une belle prestation face à une très grosse équipe du championnat. Malgré ce but encaissé tôt, on a bien tenu et bien bossé. On a rien lâché et l’équipe peut être fière. Maintenant, il va falloir se concentrer sur le prochain match où il faudra répéter ces efforts.
Justement, après avoir affronté Montpellier et le Paris SG , vous serez confrontées aux Lyonnaises la semaine prochaine, comment vous abordez ce match ?
C'est un Derby. Les Lyonnaises ont une super équipe, ce serait mentir de dire le contraire mais nous aussi, nous avons des joueuses de qualité. On continue à travailler tous les jours pour être les meilleures possibles le week-end prochain. On prend tous les matchs un par un, le groupe vit bien et on est motivées pour ce match.
Tu as connu la sélection nationale avec le Canada, quel souvenir en gardes-tu ?
C’est une expérience que je n’oublierais jamais. J’ai eu la chance de porter le maillot canadien pour une Coupe du monde U20 et quelques sélections en équipe A. Quand tu joues avec des joueuses de ce niveau, tu apprends chaque jour et c’est une expérience très riche. Ça a vraiment été un honneur de porter les couleurs de mon pays.
Le buteur le plus jeune de la glorieuse histoire des Verts n'est autre que Laurent Roussey. Le natif de Nîmes a trouvé pour la première fois le chemin des filets à 16 ans, trois mois et 24 jours, le 21 avril 1978. Ce, au Stade Louis-II face à l'AS Monaco, victorieuse sur la marque de trois buts à un. Laurent Roussey devance Kurt Zouma, le roc de Chelsea, buteur à 17 ans et 22 jours, le 19 novembre 2011 au Stade du Ray à Nice, théâtre d'un succès stéphanois (2-0). Le troisième Vert sur ce podium? Laurent Paganelli qui ouvrira le score face à l'OGC Nice dans le Chaudron, le 6 mai 1980, à 17 ans, 6 mois et 16 jours (2-1).
Dans moins de 24h, le Derby reprendra ses droits du côté du National 3. Privés de ce rendez-vous depuis plusieurs années, les Verts de Razik Nedder se déplacent à Lyon avec des arguments. Sixièmes, ils comptent deux points d'avance sur leur rival qu'ils ont affronté lors de leur préparation estivale (1-1). Mais attention, lors d'un Derby, les compteurs sont remis à zéro ! Coup d'envoi à 18h.