"C’est une phrase bateau mais il va falloir prendre les matchs les uns après les autres. On a la capacité de tenir le ballon, on se crée beaucoup de situations de jeu et on frappe beaucoup. Pour autant, bien qu'on ne subisse pas beaucoup de frappes, elles sont souvent cadrées et terminent régulièrement au fond. On a besoin de s'améliorer là-dessus. On a besoin de constance, de continuité pour durer dans ce championnat."
Laurent Batlles.
Mardi 10 janvier
20h45 : Havre AC – FC Sochaux-Montbéliard
SM Caen – Girondins de Bordeaux
Amiens SC – EA Guingamp
Nîmes Olympique – FC Metz
Paris FC – Dijon FCO
Pau FC – Grenoble Foot 38
Quevilly-Rouen – SC Bastia
Rodez AF – Chamois Niortais
Valenciennes FC –FC Annecy
AS Saint-Étienne – Stade Lavallois
Chemins inversés !
Saint-Étienne, Laval, Rodez et Niort... Quatre équipe qui vont voir leurs destins liés lors de ces deux prochaines journées de Ligue 2 BKT. Car si les Verts vont défier Laval puis Niort, les Chamois, eux, s'apprêtent à défier Rodez puis Laval, tandis que le club aveyronnais défiera Niort puis Laval. Pas très clair à l'écrit, certes, mais ô combien important dans la course au maintien. Car si huit points séparent Laval de l'ASSE, tout pourrait évoluer dans les prochaines heures. Les hommes de Laurent Batlles sont prévenus...
Premiers pas vers le bonheur ?
Jusque-là quasiment intouchable (1 défaite en 17 rencontres), Le Havre pourrait se rapprocher un peu plus de son objectif de montée en Ligue 1 Uber Eats. La route est certes encore longue pour le club normand, leader du championnat, mais arrivé à la mi-parcours, le HAC de Luka Elsner pourrait compter douze points d'avance sur la troisième place. Pour cela il faudra battre Sochaux, concurrent direct (ce mardi, 20h45) puis se défaire de Nîmes (ce vendredi, 20h45).
En amont du présent exercice, Laval, quoique brillant promu du National, ne bénéficiait pas forcément d'une cote élevée. Or, surfant sur une dynamique positive, fruit de cette accession en Ligue 2 BKT, les Mayennais sont parvenus à tirer leur épingle du jeu et pour l'heure pointent dans les temps de passage d'un maintien érigé au rang d'ambition au sein du Stade Lavallois. Ils ont perdu toutefois sur blessure leur meilleur buteur, Julien Maggiotti, auteur de sept réalisations, victime d'une rupture des croisés et font face actuellement à une kyrielle d'absences, notamment liées à des suspensions.
Après avoir connu un été de tous les dangers et essuyé quatre échecs de rang, les Tangos sont à nouveau entrés dans la danse et ont redressé la barre. Avant la trêve imposée par le Mondial au Qatar, ils restaient sur une série éminemment positive de quatre matchs sans défaite, Ieur valant d'occuper une dixième place plus que conforme aux objectifs du club. Avec 20 points au compteur, les Mayennais disposaient d'un confortable matelas mais n'entendaient pas pour autant s'endormir sur leurs lauriers afin de s'éloigner de la zone rouge. Oui mais voilà, amoindris par les suspensions de joueurs-cadres tels que Yohan Tavares ou Bryan Goncalves, les Tangos traversent une passe difficile depuis la reprise du championnat. Éliminés de la Coupe de France par une formation de R1, ils restent en effet sur deux cuisants revers à Dijon (5-0) et à la maison face à Amiens (0-3), et pointent désormais au quinzième rang. Avec 29 buts encaissés, ils possèdent la 19e défense de Ligue 2 BKT.
Un cadre de cette formation lavalloise opiniâtre, pragmatique capable de résister à 9 contre 11, plus d'une heure durant, à une équipe de Valenciennes alors en pleine bourre (1-0). Milieu relayeur expérimenté ayant longtemps fait les beaux jours des Chamois Niortais, le capitaine mayennais, doté d'une grosse frappe et d'une belle efficacité devant le but adverse, a pris part aux 17 matchs disputés par les Tangos cette saison et à quelque 270 rencontres en Ligue 2 tout au long d'une carrière exemplaire.
"Vingt-deux ans durant, j'ai entraîné des dizaines et des dizaines de gosses à Saint-Maurice-l'Exil (Isère). Aïmen aura été le seul à afficher, aussi jeune, un tel potentiel. Des dispositions susceptibles de le conduire éventuellement au plus haut niveau et d'embrasser une carrière de joueur pro, à condition notamment d'être épargné par les blessures. Il avait incontestablement quelque chose en plus." Ces propos élogieux nous ont été tenus par François Pellegrin, prometteur milieu de terrain offensif, sélectionné de la Loire et de la Ligue Rhône-Alpes où il fut barré par un certain Florian Maurice dans les années 90. Passé par l'Olympique de Saint-Étienne, il intégra ensuite le centre de formation de l'ASSE aux côtés, entre autres, de Sébastien Pérez ou du regretté "Bibiche" Aulanier.
Breveté d'État, "Paco" s'est ensuite consacré aux jeunes. "Je n'étais pas le seul à animer toutes les séances mais, en revanche, je les gérais toutes en amont et avais une vision globale de l'ensemble des jeunes à travers les différents ateliers." Parmi eux, Aïmen Moueffek. "La première fois que je l'ai vu, il m'a bluffé par son aisance technique. Entre séries de jongles et contrôles parfaitement maîtrisés sur des passes appuyées. Mais il était encore trop jeune pour être licencié. La saison suivante, il nous a rejoints en U7. Lors du premier plateau, il a explosé tout le monde. Un truc de fous. C'était engagement - but. Engagement - but. Mes collègues sont venus me voir : "C'est quoi ce phénomène !". Aussitôt, nous l'avons surclassé. Avec lui, c'était spectacle !", se souvient son premier éducateur, avec une légitime fierté.
Et d'ajouter : "Je lui ai prodigué des conseils. On ne devait pas gagner des matchs, uniquement grâce à lui. Ce n'était bon pour personne : ni pour ses coéquipiers, ni pour lui. Mais il en avait pleinement conscience. Cette notion-là de groupe, il l'avait parfaitement intégrée. Il était toujours dans le questionnement, très à l'écoute, soucieux de progresser. À la fin des séances, il me disait : "Je récupère le matériel". C'était vraiment dingue. Il était programmé. Il se démarquait, fracassait tout le monde mais savait que le chemin était encore long et qu'il ne parviendrait pas seul au but qu'il s'était fixé. Sans compter ses qualités humaines : à l'image de ses parents, très humbles, il était poli, respectueux. Il avait toujours la bonne attitude. Et a effectué un choix pertinent en privilégiant le football au judo alors qu'il performait sur les tatamis" François Pellegrin, qui suit toujours avec attention la carrière d'Aïmen, a tout particulièrement gardé en mémoire une rencontre : "Son dernier match sous le maillot de Saint-Maurice, il l'a disputé face aux U13 de Collines alors qu'il n'était encore que U10. Résultat des courses : un succès, 5-2, et un doublé pour Aïmen !".
Il était temps pour le prometteur Isérois d'aller voir plus haut. Il s'engagera avec un club, le CASCOL Oullins, dont la qualité de la formation n'est plus à louer. Bernard Guérin, "57 ans de CASCOL" avait repéré ce talent brut, cette promesse de lendemains qui chantent à Vienne. "L'autre jour, nous consultions les archives de France Football, nous avons recensé pas moins de 35 pros ayant fait leurs classes chez nous. Nous avions forcément des yeux un peu partout. Nous étions présents sur les tournois et observions. Aïmen, qui évoluait en U9, m'a impressionné par ses qualités athlétiques mais également de finisseur. Il inscrivait beaucoup de buts. Avec l'accord bien évidemment de son éducateur, j'ai rencontré ses parents et leur ai fait part de notre intérêt. Il lui fallait franchir le pas tout en sachant qu'il devait s'astreindre à deux séances hebdomadaires et qu'il résidait à 35 kilomètres d'Oullins. Il a toujours été ponctuel. Bien éduqué, il était à l'image de ses parents très avenants, jamais intervenants."
Le CASCOL ne s'était pas trompé. Il tenait là un "gros potentiel. Il pouvait incontestablement prétendre à jouer plus haut. Solide, n'hésitant pas à provoquer, il était doté d'une belle frappe et il n'était pas aisé de lui prendre le ballon. J'ai encore en mémoire une rencontre que nous avions jouée lors du tournoi prisé du Péage-de-Roussillon face à la sélection algérienne. Nous l'avions emporté, 3-0, un triplé d'Aïmen. À la fin du match, il avait chanté" : "One, two, three, viva le CASCOL !" Des "perfs" qui éveillèrent l'intérêt de l'Olympique Lyonnais coiffé sur le fil par l'AS Saint-Étienne. Pour le plus grand bonheur du club forézien depuis dix ans.
"Apporter ma modeste contribution et mettre à profit ma petite notoriété afin d'aider mon prochain : tel est le dessein que je poursuis avec mon ami, Yacine El Kacemi que j'ai rencontré à la mosquée. Nous avons ainsi souhaité créer une ONG intitulée "Al Wahhab", ce qui signifie "Le grand donateur". Elle a pour vocation d'apporter une aide humanitaire à des pays africains démunis, en butte à la pauvreté."
Ces propos, nous les avons empruntés à Aimen Moueffek. Le Stéphanois, qui ne ménage pas ses efforts sur la pelouse, sait aussi se montrer généreux en dehors du rectangle vert. "Nous souhaitons tendre la main à nos prochains, faire en sorte que le monde aille mieux. Nous avons envoyé des colis alimentaires et pris part à la construction d'un forage d'eau en Guinée. Un deuxième est d'ores et déjà financé. Nous avons également lancé une cagnotte participative, nous ayant d'ores et déjà permis de récolter 6 000 euros, destinée à la réalisation de travaux de rafraichissement de divers équipements - bibliothèque, sanitaires - d'un orphelinat au Maroc". nous a précisé le milieu forézien dont la noble initiative mérite indéniablement d'être soulignée et encouragée.
Le retour aux affaires du "Sphinx" avait, comme par enchantement, coïncidé avec un regain tout bonnement épatant. Robert Herbin avait su, une fois encore, imposer son style et ses idées, son charisme et son expertise. Et la jeune classe verte, impeccablement encadrée par les Castaneda, Tibeuf et autres Sivebaek et Garande, de signer une saison en tous points réussie et, cerise sur le gâteau, riche de promesses.
Cet exercice 87-88 avait cependant débuté de la pire des façons. Le premier acte, synonyme de déroute, avait vu "les Tangos faire valser les Verts", selon "L'Équipe". Les Mayennais de Pierre Aubame, Jean-Luc Dogon, Loïc Lambert et Yvon Pouliquen s'étaient imposés sur le score sans appel de 4-0, le 18 juillet 1987. Les Stéphanois, loin de douter, se remirent au boulot et perçurent le fruit de leur labeur à Nice (2-3). Dès lors, les Foréziens montèrent en puissance et jouèrent les trouble-fêtes, au point de s'imposer, au stade de la Beaujoire, sur la pelouse de leur bête noire, le FC Nantes battu chez lui pour la première fois par l'ASSE depuis 1964 (2-3). Une vraie "perf" témoignant de la qualité de cette équipe prenant un malin plaisir à venir titiller les cadors et, de fait, justement récompensée au final par une remarquable quatrième place alors, hélas, non qualificative pour l'Europe.
L'épilogue, l'ultime acte permit aux Ligériens de laver l'affront essuyé, dix mois auparavant, par les hommes de Monsieur Michel Le Milinaire. Bien qu'amoindris par les absences conjuguées de John Sivebaek, appelé en sélection pour un Danemark - Belgique, de Pascal Françoise, en partance pour Brest, de Jean-Philippe Primard, Mustapha El Haddaoui et Patrice Garande, ayant connu sa première cape chez les Bleus face à l'Irlande, les Verts l'emportèrent en effet sur le score de 2-1 grâce à des buts inscrits par Vincent Chicharo et Patrice Ferri sur penalty, sa dernière réalisation en Vert avant son envol pour Strasbourg. Dès le baisser de rideau, les rumeurs de transferts bruissèrent puis enflèrent. "La Tribune" informa ainsi ses lecteurs de l'arrivée de Laurent Fournier, débarquant de Lyon précédé d'une flatteuse réputation et du défenseur suisse, Alain Geiger. Quant à Gilles Peycelon, il poserait son sac à Niort quand Gérard Janvion annonçait son retour dans la Loire en qualité d'entraîneur-joueur de L'Étrat.
Robert Herbin et Christian Sarramagna pouvaient d'ores et déjà s'atteler à la tâche, à la grande satisfaction du président André Laurent : "Le bilan est extrêmement positif. Le travail paie. Nous sommes sur la bonne voie."
4 juin 1988
À Saint-Étienne (Stade Geoffroy-Guichard), AS Saint-Étienne bat Stade Lavallois : 2-1 (1-0).
Arbitre : Michel De Zayas; spectateurs : 10 193.
Buts pour Saint-Étienne : Chicharo (22e), Ferri (34e, sp).
But pour Laval : Brisson (46e).
Avertissements à Saint-Étienne : Ferri (37e), Mermet-Maréchal (72e).
Avertissement à Laval : Pouliquen (61e).
ASSE : Castaneda (cap.) - Deguerville, Courault, Haon (Pedreiro, 58e), Gros - Ferri, G. Clavelloux, É. Clavelloux, Mermet-Maréchal - Chicharo, Tibeuf. Entraîneur : Robert Herbin.
Laval : Rousseau - Reuzeau, Alberto, Blino (cap.), Le Roux - Morgante, Dogon, Pouliquen, Lambert - Faucher, Brisson. Entraîneur : Michel Le Milinaire.
L'Inter Milan avait jeté son dévolu sur "Michele". Un joueur d'exception. Déjà. La star incontestée de demain. Bientôt, sans l'ombre d'un doute. Oui mais voilà, en 1979, les frontières transalpines ne s'ouvriront pas aux footballeurs étrangers, ainsi que l'avaient imaginé les dirigeants nerazzurri. Et c'est ainsi que Michel Platini, pour le plus grand bonheur des Verts, débarqua à Saint-Étienne. Sans que l'on puisse pour autant parler de choix par défaut. L'enfant de Joeuf posa en effet son sac dans LE club des années 70, celui qui suscitait passion et admiration, fascination et communion. Un club entré dans une nouvelle ère, à la croisée des chemins dont il était le boss talentueux et chambreur, décisif et jamais avare d'un bon mot.
"Platoche" joua sa partition au plus que parfait. Entre passes lumineuses, crochets courts, frappes sèches et placées, caviars distillés à satiété et coups-francs magiques au grand dam des toiles d'araignée, souffre-douleurs préférées aux balcons de l'exécuteur des hautes œuvres. Michel Platini régalait partenaires et supporters. Avec maestria. Tour à tour, chef d'orchestre et premier violon. Compositeur et interprète d'une symphonie qu'il qualifiera lui-même d"'inachevée" en dépit d'un titre de Champion de France, de 82 réalisations en 145 matches et d'exploits retentissants à l'instar d'un match de légende à Hambourg face au duo Hrubesch - Kaltz, redouté de tous pour ses coups de boule dévastateurs sur des amours de centre d'une précision diabolique (0-5). Sans oublier une rencontre rentrée dans l'histoire de l'ASSE : une gifle infligée au PSV Eindhoven des jumeaux Van de Kerkhof (6-0), le 7 novembre 1979 pour le compte des 16e de finale de la Coupe UEFA.
Parti exercer son talent au-delà des Alpes et mettre l'Italie à sa botte, Michel Platini, triple Ballon d'Or chez les Bianconeri, contribuera à étoffer la vitrine aux trophées de la Juventus. Il reviendra à Saint-Étienne avec les Bleus à l'occasion de l'Euro 1984 remporté par les Tricolores et une "perf" XXL face à la Yougoslavie (3-2) en phase de poules. En l'occurrence le triplé du roi : pied, droit, pied gauche, tête plongeante. Un triplé exceptionnel, a fortiori au niveau international. Chapeau l'artiste !
Lors de votre visite au musée des Verts, vous découvrirez un maillot porté par Michel Platini ainsi que l'une de ses licences vintage à souhait.
À l'instar de cet objet présenté dans cette rubrique consacrée aux 90 ans du club, le Musée des Verts a pour objectif de diffuser la grande histoire de l'AS Saint-Étienne. Depuis le 20 décembre 2013 et à travers 1 000 autres objets, le Musée incarne la fierté des supporters et les valeurs d'un territoire. À l'intérieur même du Stade Geoffroy-Guichard, venez découvrir cette riche et passionnante saga. Plus d'informations sur museedesverts.fr ou par téléphone au 04 77 92 31 80.
Belote : mardi 2 juin 1981 ou le dernier titre des Verts avec Michel Platini en maître de cérémonie et chef d'orchestre. L'ultime levée de cet exercice 1980-1981 de toutes les émotions verra le boss de l'ASSE signer un doublé pour un succès (2-1) acquis dans le Chaudron aux dépens des Girondins de Bordeaux de Marius Trésor, Gernot Rohr, François Bracci, Bernard Lacombe, René Girard et consorts. Une 23e victoire synonyme de dixième titre et d'une étoile à jamais brodée sur la tunique verte.
Re-belote : vendredi 7 mai 1982 ou la der en Vert à Geoffroy-Guichard. Auteur d'une saison XXL qui lui vaudra d'inscrire la bagatelle de 27 buts, Michel Platini conclut par un épatant feu d'artifice son bail forézien à l'occasion d'une soirée à suspense. Proprement haletante eu égard à un duel à distance palpitant avec Monaco. Le FC Metz et son portier, Michel Ettore en mode victimes expiatoires essuieront un cuisant échec (9-2). Le meneur de jeu délivrera pour l'occasion quelques caviars dont il avait le secret et fera trembler les filets lorrains à deux reprises. Insuffisant cependant. En effet, ce seront bel et bien les joueurs de la Principauté qui priveront l'ASSE d'un onzième titre national.
Et Dix de der : samedi 15 mai 1982 et un doublé au Parc. Vice-champions de France, les Verts de Robert Herbin entendent étoffer leur palmarès et remporter une septième Coupe de France. Le 11 mai, Michel Platini, auteur d'un but, et les Stéphanois se défont de Bastia (2-0). Quatre jours plus tard, pour sa dernière sous le mythique maillot vert, Michel Platini fera le job en trompant la vigilance du gardien du PSG, Dominique Baratelli par deux fois mais ne soulèvera pas ce trophée prisé qu'il avait remporté avec Nancy en 1978. La faute à un certain Dominique Rocheteau arrachant à l'ultime seconde une séance de tirs au but fatale aux Ligériens (2-2, 6 tab à 5). Numéro 10 d'exception, Michel Platini était bel et bien l'atout numéro 1 des Verts au début des années 80.
Qu'est-ce qui t'a donné envie de jouer au football ?
Pour moi, le football c'est un sport familial. Mon grand-père et mon père faisaient du foot. Puis j'allais souvent voir ma grande sœur à l'entraînement donc j'ai fini par suivre son exemple et j'ai chaussé les crampons à mon tour.
Tu as commencé le football assez jeune. Te souviens-tu de ton premier club ?
Oui, j'avais 5 ans quand j'ai touché mon premier ballon. J'ai pris ma première licence dans un petit club à côté de chez moi : à Labastide d'Anjou. J'y ai joué pendant 10 ans, jusqu'en 2015.
Tu as ensuite été formée à Montpellier, au MHSC, avant de signer au LOSC. Pourquoi avoir choisi de rejoindre les Vertes cet été ?
Effectivement, j'ai porté les couleurs du MHSC pendant 5 ans puis celles du LOSC pour deux saisons. Cet été, j'ai choisi de rejoindre l'AS Saint-Étienne car le projet de Laurent Mortel était vraiment intéressant. J'ai échangé avec lui par téléphone puis j'ai eu le président et j'ai tout de suite ressenti qu'ici, l'engouement était différent. C'est ce qui m'a donné envie de rejoindre le club. Bien sûr, l'objectif fixé de remonter en D1 Arkema a aidé cette décision et je ferais mon possible pour aider le groupe à l'atteindre.
En parallèle, tu as eu l'opportunité de porter le maillot de l'Équipe de France en U16. Qu'est-ce que tu en retiens ?
Avoir porté le maillot bleu, c'est une grande fierté ! La première fois où j'ai chanté l'hymne national, c'est un moment que je n'oublierai pas. Et même si ça fait quelques années maintenant, ce sont des moments qui restent dans ma mémoire.
Quel est ton plus beau souvenir sur les terrains ?
Avec Montpellier lorqu'on a été championnes de France en 2018 avec les U19. J'avais marqué un doublé en finale contre Paris. C'était un beau moment ! Et bien sûr, ma première sélection en Équipe de France pour un tournoi amical en Italie. Ce sont deux très beaux moments que j'ai vécus sur les terrains.
Ici, c'est la première fois que je vois autant d'engouement autour du football. C'est impressionnant !
Si tu n'étais pas devenue footballeuse, que ferais-tu aujourd'hui ?
Je ne sais pas vraiment... Devenir footballeuse a toujours été ce que je voulais faire. Au début, c'était seulement du loisir puis j'ai vite compris que c'était possible et pour le moment ce n'est que du plaisir au quotidien.
As-tu un modèle, une personne qui t'a inspiré à devenir footballeuse ?
Lionel Messi ! C'est un joueur que je pourrai regarder tout le temps. j'ai toujours aimé regarder des vidéos de ses buts et ses dribbles. Il est très inspirant dans sa façon de jouer.
Numéro 23, pourquoi ce choix ? A-t-il une signification particulière pour toi ?
Oui, c'est un choix qui a une signification. Il s'agit du jour de naissance de ma mère donc il est important pour moi.
"L'important est de participer" que penses-tu de cette phrase ?
Cette phrase, ce n'est pas pour moi. J'ai trop la gagne en moi pour me dire que le plus important c'est de participer. C'est difficile d'entendre cette phrase quand on a un esprit de compétitrice.
Pour finir, as-tu un mot pour les supporters ?
Ici, c'est la première fois que je vois autant d'engouement autour du football. C'est impressionnant ! Que ce soit à domicile ou lors des déplacements, les supporters chantent de la 1' à la 90' minutes donc je voudrais leur dire merci. Merci parce que leur soutien est important ! Quand on est sur le terrain et que l'on entend leurs chants, ça nous donne encore plus envie de bien faire les choses. Donc merci à eux de venir nombreux au stade !
Football, sourires et partage au menu du Challenge Edmond-Teyssier
Comme chaque année depuis 2013, l'ASSE a organisé son traditionnel Challenge Edmond-Teyssier, un hommage à son speaker emblématique disparu en 2012. Ces samedi 7 et dimanche 8 janvier, près de 400 matrus ont fait vivre la Halle des Sports du Parc François-Mitterrand de Saint-Étienne au rythme du football.
Des U8 jusqu'au U11 de différents clubs locaux comme le FCO Firminy Insersport, le FC Roche-Saint-Genest, le Côte-Chaude Sportif ou encore L'Étrat La Tour Sportif, cet événement a été l'occasion de célébrer le football qu'on aime. Celui qui fait pétiller les yeux des enfants mais aussi des familles venues nombreuses soutenir leurs jeunes footballeurs le tout dans une ambiance conviviale. L'AS Saint-Étienne, vainqueur des tournois U9 et U11, et le FCO Firminy Insersport, vainqueur chez les U10, ont brillé durant ce week-end de fête.
Cap sur Marseille !
Dans un peu moins de deux semaines, les Vertes disputeront un match capital face à un adversaire de calibre : Marseille ! Pour bien préparer ce rendez-vous capital dans la course à la montée, les filles de Laurent Mortel ont repris l'entraînement depuis une semaine. Opposées au Puy ce vendredi lors d'une rencontre amicale, les Stéphanoises se sont largement imposées grâce à Ninon Blanchard (sp), Tanya Romanenko, Gwladys Debbache et Adeline Coquard (4-0).
Elles affronteront La-Roche-sur-Yon, ce samedi, à Châteauroux.