"Aujourd’hui, je veux me contenter de gagner des matchs dans une semaine très importante, un petit peu charnière dans ce championnat. L’équipe connaît malgré tout ses forces. C’est important de savoir qu’on est en capacité de gagner ou de revenir au score, même sur des fin de match. On veut continuer à ne pas perdre."
Laurent Batlles.
Samedi 28 janvier
15h : AS Saint-Étienne - FC Sochaux-Montbéliard
19h : Dijon FCO - FC Girondins de Bordeaux
Amiens SC – Havre AC
SM Caen – Stade Lavallois MFC
Grenoble Foot 38 – SC Bastia
Nîmes Olympique – Chamois Niortais FC
Pau FC – FC Annecy
Quevilly Rouen – Paris FC
Rodez AF – EA Guingamp
Valenciennes FC – FC Metz
Ce samedi, à 19h, Nîmes et Niort se retrouveront pour une rencontre importantissime, mettant aux prises le 20ème et le 19ème. Dans une période très compliquée, les Crocos, qui n'ont plus gagné depuis un succès face à Bordeaux au début du mois de novembre dernier, sont en grande difficulté. Les Chamois, de leur côté, restent sur deux revers de rang face aux Verts (0-1) puis en Coupe de France contre Auxerre (0-4). Pas de quoi alarmer leur entraîneur, Rui Almeida, toujours déterminé : "À la mi-temps, j’ai répété qu’on n’avait rien à perdre. Il n’y a pas de points, pas de goal-average. Maintenant, c’est fini, il faut tourner la page et se tourner vers le championnat. J’espère que cela ne va pas casser la dynamique."
Autre équipe qui rencontre quelques difficultés depuis plusieurs journées, le Pau FC. Après un bon début de saison, qui lui permet d'être largement dans ses temps de passage, Pau ne gagne plus. Sans succès depuis presque trois mois, le club béarnais voit la zone rouge se rapprocher. Mais son entraîneur, Didier Tholot, se veut positif malgré tout : "Sur l’état d’esprit, sur le jeu, même si on doit faire mieux dans les 30 derniers mètres, je n’ai pas grand chose à reprocher à mes joueurs. Si on continue à avoir cet état d’esprit, on va prendre des points." Pau tentera de relever la tête face à Annecy ce samedi (19h).
Certes, le chemin est encore long pour Le Havre, actuellement en tête de la Ligue 2 BKT avec neuf points d'avance sur Bordeaux, son premier poursuivant. Mais à force d'enchaîner les succès, le HAC se rapproche de son objectif. Face à Amiens ce samedi (19h), les Normands disputeront leur 1482ème match dans l'antichambre du football français, un record détenu par Châteauroux qu'ils égaleront... Avec l'ambition de ne pas trop l'améliorer et de quitter bientôt un championnat qu'ils connaissent par cœur.
Barragiste malheureux dans la course à l'accession à la Ligue 1, les Doubistes, en dépit du départ de leur coach, Omar Daf à Dijon, faisaient, l'été dernier, à nouveau figure de candidats crédibles à la montée. Au terme de la phase aller, les Sochaliens, quatrièmes à trois longueurs des Girondins de Bordeaux, auront donc été ponctuels au rendez-vous. Les arrivées du serial buteur niortais, Ibrahima Sissoko (huit réalisations, trois passes décisives), de l'expérimenté défenseur brestois Julien Faussurier, du puncheur Aldo Kalulu (Swansea), la dimension athlétique du groupe franc-comtois et le discours d'Olivier Guégan auquel ses troupes adhèrent ne sont certes pas étrangers à cette prometteuse première partie de championnat réalisée par l'un des clubs historiques du football français.
Comme le nombre de revers essuyés en championnat par les Doubistes lors de leurs trois derniers déplacements à Annecy (2-1) et sur les pelouses de deux favoris à la montée en Ligue 1 Uber Eats : les Girondins de Bordeaux (2-1) et Le Havre (1-0). Entre-temps, les Sochaliens, troisième attaque et troisième défense de L2, ont été éliminés de la Coupe de France dans les Vosges à Thaon (2-2, 3 tab à 1). Une série négative à laquelle le FCSM, qui reste sur trois échecs de rang, s'attachera à mettre un terme ce samedi au stade Geoffroy-Guichard.
Le numéro 10 franc-comtois impose sa loi au milieu, son tempo aux débats. Doué techniquement, le meneur de jeu du FC Sochaux-Montbéliard, solide au poste (il a disputé plus de 110 matches lors de ces quatre derniers exercices), s'appuie sur une belle vision du jeu et une adresse certaine devant les buts adverses. Ses stats : trois buts, quatre passes décisives - en attestent plus que tout long commentaire. Influent, le métronome du FCSM sera assurément l'un des atouts maîtres des visiteurs.
C’était un choc pour la montée en D1 Arkema… L’affrontement entre l’ASSE et Marseille a tourné à l’avantage des Vertes au terme d’un scénario fou (3-2). Revivez en photos ce succès, le onzième en autant de matchs, qui permet aux filles de Laurent Mortel de consolider leur place en tête de leur championnat. Elles comptent, à la mi-parcours, cinq points d’avance sur le dauphin marseillais. Bravo mesdames !
"Saïdou, le souvenir que j'en garde ? Celui d'un enfant à l'éducation impeccable et à la détermination absolue. Très bien élevé et résolu à atteindre son but." Ces mots élogieux, nous les avons empruntés à Abdel Zaimen, éducateur à Gagny, 24 années au bord des terrains au compteur. Un bail, a fortiori en Ile-de-France, exceptionnel réservoir de talents. "J'ai vu des extra-terrestres qui, au final, ont échoué. Ils étaient persuadés que leur talent suffirait, étaient sans doute mal conseillés. Travailleur infatigable, Saïdou, pour sa part, a bénéficié du soutien sans faille de sa maman. Une femme remarquable. Au top. Je l'appelais Madame Taubira tant elle maîtrisait bien la langue française ! Le football n'était pas la priorité pour son fils. Ce qui importait à ses yeux, c'étaient les études."
Abdel Zaimen : "Je l'avais surnommé "Le douanier de Conakry"
Saidou aura excellé dans les deux domaines. Après avoir décroché son Bac ES avec deux ans d'avance, il paraphera un contrat professionnel avec l'ASSE et sera appelé en sélection nationale guinéenne. "Longiligne, il avait pratiqué le basket avant de rejoindre Gagny en U10. Il jouait attaquant mais, en dépit d'une certaine réticence, je l'ai convaincu d'évoluer défenseur axial. Il avait toutes les qualités requises pour ce poste. Solide, doté d'un bon jeu de tête, anticipant bien les coups, je l'avais surnommé "Le douanier de Conakry". Je l'ai également parfois positionné au milieu de terrain. Il devait bonifier ses déplacements, savoir conserver le ballon, progresser en une ou deux touches. Mû par une volonté indéniable de réussir, il était à l'écoute. Souvent, auprès des jeunes que j'entraîne aujourd'hui, je le cite en exemple. Je me souviens avoir évoqué son parcours sur une radio algérienne. Il a su forcer son destin car il avait, entre autres, le premier des talents : la détermination. Je n'ai apporté que ma modeste contribution, ce petit pourcentage propre aux éducateurs."
"Si tu lui donnes ta confiance, il te le rendra au centuple"
Aux yeux de ces derniers - Abdel Zaimen et Souleymane Faty nous l'ont confirmé - Saïdou s'est forgé dans la difficulté, a appris tôt le sens du mot travail, des valeurs telles que la droiture et l'humilité. "Et sa sensibilité. Saïdou, si tu l'aimes, il est prêt à te donner son coeur, à mourir pour toi sur le terrain. Tu lui donnes ta confiance et il te la rendra au centuple. Jamais, il ne te trahira. Il est fidèle, loyal, ne crache jamais dans la soupe", confie son coach à Gagny qui n'ignore rien des pratiques du monde du ballon rond et a mis en garde son poulain : "La victoire a mille pères, la défaite est orpheline !". Et d'ajouter : "Saïdou a un gros plus : la préparation invisible. Et croyez-moi, c'est diablement important."
Souleymane Faty : "Intelligent sur et en dehors du terrain"
Souleymane Faty est totalement en phase avec ce discours. Et se remémore son arrivée à Neuilly-sur-Marne en U11. "Nous avions livré un match amical avec Gagny, notre club voisin et rival. Saïdou m'avait tapé dans l'œil. J'ai trouvé un terrain d'entente avec Zaimen et Saïdou nous a rejoints. Chez nous, j'étais persuadé qu'il pourrait pleinement exploiter son potentiel que nous avions aussitôt décelé. Il était déjà mature footballistiquement parlant. Il voyait vite, était intelligent sur et en dehors du terrain et puis, quel leadership. J'aurais souhaité d'ailleurs lui confier le brassard de capitaine dès la première année. J'ai attendu une saison. Il était le pilier d'un groupe extrêmement compétitif ayant remporté, en U13, la Coupe 93, un trophée prisé et difficile à glaner au regard de la concurrence représentée par Bondy, le Red Star ou Montfermeil. Dans ce groupe, cinq joueurs ont signé pros ou ont intégré un centre de formation. Je pense notamment à Laciné Keita, passé par Strasbourg, à Jonathan Mutombo, repéré par le PSG et aujourd'hui au Portugal au Vitoria Guimaraes ou à Amour Moembo à Troyes. Eh bien, Saïdou était le patron incontesté. Il m'a marqué par sa lucidité, sa faculté à ne pas s'enflammer, à tempérer l'enthousiasme ambiant après un succès. Il était d'ailleurs le premier à se remettre en cause. Il a en lui cette force de caractère, cette quête personnelle d'aller de l'avant, de progresser. Ce qui n'est pas surprenant lorsque l'on connaît sa famille. Il a grandi dans un environnement sain."
Souleymane Faty, qui est resté en contact avec l'une de ses plus brillantes jeunes pousses, ne cache pas sa fierté légitime à avoir accompagné Saïdou. "Il était déjà ciblé par plusieurs clubs quand il a été enrôlé par l'ASSE. Saint-Étienne jouissait d'une excellente réputation en termes de formation, notamment en ce qui concerne les défenseurs axiaux. Zouma, Fofana et Saliba en constituent les meilleurs exemples. Il était donc hors de question d'hésiter et c'est ainsi qu'il s'est engagé avec les Verts. À Neuilly et Gagny, nous suivons ses performances et sommes supporters de l'ASSE. J'étais d'ailleurs présent dans le Chaudron lorsqu'il a inscrit son premier but en L1 d'une superbe tête face à Lille. J'étais très ému. Quel beau cadeau, il nous a fait ce soir-là !" Quand on vous disait que Sow était so good !
Le mercato hivernal a conforté la montée en puissance des Verts. Si Faouzi Ghoulam a rejoint Naples, en revanche Josuha Guilavogui et Benoît Trémoulinas ont rallié le Forez. Le premier nommé a été appelé chez les Bleus à l'occasion d'un France - Pays-Bas amical marqué par un but de Blaise Matuidi (2-0). Quant à Mevlut Erding, il a croisé le fer avec la Suède avec la sélection turque. Intraitables dans le Chaudron où ils n'ont encaissé qu'un seul but en sept matchs, les Stéphanois, après avoir dicté leur loi aux Monégasques au terme d'une prestation accomplie (2-0), ont, en revanche, essuyé deux revers à Lorient (1-0) et face au PSG d'un certain Zlatan Ibrahimovic, auteur d'un doublé (2-0). "La troisième place est jouable, s'enthousiasme Robert Herbin dans les colonnes de "La Tribune". Ce groupe, sûr de lui, ne fait pas preuve de suffisance et peut nourrir de légitimes ambitions. Des rencontres telles que celle disputée face à Monaco, on en redemande."
À défaut de livrer une partition sans fausse note face à un Sochaux ragaillardi par les arrivées des Zambiens Sunzu et Sinkala, du Ghanéen Jordan Ayew, de "l'albatros", Yohann Pelé dans les cages et d'Hervé Renard sur le banc, les Verts, privés des services de Romain Hamouma et de Paul Baysse, donneront raison au "Sphinx" en termes d'intensité, de solidarité et d'efficacité. De patience également. Sans jamais s'affoler, se précipiter, sortir de leur match, ils tisseront insensiblement leur toile et trouveront la clé du coffre-fort sochalien sur une combinaison bien huilée, conclue par Mevlut Erding dès le retour des vestiaires. Dans la foulée, Franck Tabanou et les Verts, portés par un Renaud Cohade "véritable métronome au top de son expression", doubleront la mise avant que l'attaquant franco-turc ne fasse à nouveau trembler les filets. Pour la huitième fois, avec le PSG, Rennes et donc l'ASSE, il réglait donc la mire face à son club formateur, devenu "sa meilleure victime".
Dans le même temps, l'OM s'inclinait et était rejeté à sept longueurs des Foréziens. Pour Robert Herbin, un nouveau ticket européen se profilait d'ores et déjà d'autant que "cette équipe marseillaise n'a plus d'âme, de cohésion, de détermination." Là encore, l'un des entraîneurs emblématiques de l'ASSE avait vu juste : les Verts, deux mois plus tard, valideront leur sésame continental, s'offrant au passage un succès, loin d'être anodin à Gerland (1-2).
Dimanche 23 mars 2014
À Saint-Étienne (Stade Geoffroy-Guichard), AS Saint-Étienne bat FC Sochaux-Montbéliard : 3-1 (0-0).
Arbitre : Benoît Millot ; 32 686 spectateurs.
Buts pour Saint-Étienne : Erding (46e, 89e), Tabanou (51e).
But pour Sochaux : Butin (66e).
Avertissement à Saint-Étienne : Mollo (71e).
Avertissements à Sochaux : Bakambu (16e, 81e).
Expulsion à Sochaux : Bakambu (81e).
ASSE. Ruffier - Clerc, Sall, Perrin (cap.), Trémoulinas - Cohade, Lemoine, Corgnet (Erding, 44e) Tabanou (Gradel, 75e) - Mollo (Clément, 84e), Brandao. Entraîneur : Christophe Galtier.
Sochaux. Pelé - Faussurier, Sunzu, Sinkala, Carlao, Marange (Zouma, 84e) - Corchia, Roudet, Prcic (Butin, 54e), Contout (Boukari, 54e) - Bakambu. Entraîneur : Hervé Renard.
Un phare en direction duquel, génération après génération, on aime à converger. Le théâtre d'exploits mémorables que l'on conte à l'envi et dont la portée et le retentissement, aujourd'hui encore, vont bien au-delà des strictes frontières de la Loire. Un pan incontournable du patrimoine stéphanois dont on s'enorgueillit légitimement. "Notre Tour Eiffel", évoque Philippe Gastal, le conservateur du Musée des Verts, des trémolos non feints dans la voix. Entre sagesse et tendresse, passion et affection, expertise et gourmandise.
Le stade Geoffroy-Guichard, c'est tout cela et bien plus encore. Un lieu unique où la magie s'invite, où l'émotion vous gagne, où la communion acteurs - spectateurs au diapason s'opère.
Depuis le 13 septembre 1931, date à laquelle il fut inauguré en grandes pompes, il est l'un des poumons de la ville, ses "résidents" le sujet de débat par excellence, au cœur même de discussions enflammées d'une cité ligérienne que n'a de cesse de refaire le match. Le stade Geoffroy-Guichard, qui vit, entre autres, le Bayern Munich, le PSV Eindhoven, le Dynamo Kiev, le FC Nantes et les deux Olympiques éparpillés façon puzzle, est un symbole. Et doit, sanctuarisé, le demeurer.
À l'instar de cet objet présenté dans cette rubrique consacrée aux 90 ans du club, le Musée des Verts a pour objectif de diffuser la grande histoire de l'AS Saint-Étienne. Depuis le 20 décembre 2013 et à travers 1 000 autres objets, le Musée incarne la fierté des supporters et les valeurs d'un territoire. À l'intérieur même du Stade Geoffroy-Guichard, venez découvrir cette riche et passionnante saga. Plus d'informations sur museedesverts.fr ou par téléphone au 04 77 92 31 80.
"Pierre Guichard et son ardeur coutumière, jamais comptable de son temps et de ses efforts, aura mené à bien ce projet majeur pour la ville. Jamais sans doute, Saint-Étienne n'aura vécu un tel événement". Des écrits que l'on doit à "La Tribune Républicaine" à l'heure d'évoquer l'inauguration du stade Geoffroy-Guichard que l'on doit, entre autres, à l'entreprise Bouhana, missionnée par Adosia, filiale de Casino, pour la construction de cette enceinte sportive sortie de terre face au Parc Municipal de l'Étivallière, à proximité de l'usine à gaz et des usines des Aciéries, à l'angle des rues de La Tour et Charles-Delory. Ce, sur des prés marécageux, sis quartier du Marais, dont Geoffroy Guichard s'est porté acquéreur auprès de la famille Bernou de Rochetaillée. Oubliées les installations modestes du Pont-de-l'Àne. Place à cet outil moderne érigé par une référence en la matière : Bouhana ayant réalisé le stade olympique de Colombes.
Ce week-end des 12 et 13 septembre 1931 fera date dans l'histoire de la préfecture de la Loire. La fierté de toute une ville est palpable, le programme des festivités, riche et dense.
Samedi 12, alors même que l'Harmonie du Casino donnera le la de cette manifestation d'envergure, le Docteur Michot, une sommité unanimement reconnue donnera une conférence sur le thème de "L'Éducation physique enfantine". Une soirée de propagande, jugée d'intérêt général, et dont l'accès fut de fait gratuit. Parallèlement à cette conférence, qui eut "L'Eden" pour théâtre, rue Blanqui, fut projeté un film, présenté par le Capitaine Clayeux, un athlète de renom s'entraînant à Joinville. Pour assister à ce film, vantant la pratique sportive, et nourri d'images des J.O. de Paris et d'Anvers, il fallait, en revanche, s'acquitter de la somme de 5 francs ou de 1 franc afin de bénéficier d'une loge ou d'un fauteuil. Les billets étaient à retirer au "Casino historique", de la rue Michel-Rondet.
Le 13 septembre, tout le ban et l'arrière-ban de Saint-Étienne avait rendez-vous au stade. Au menu : du sport et encore du sport. Des sourires, toujours et encore des sourires.
Pêle-mêle : André Crépin, athlète international, échoua à franchir 4 mètres à la perche. Avant de ravir le nombreux public présent à l'occasion d'une exhibition fort réussie de "roue vivante".
La Coupe Thiriez revint aux Phocéens du Massilia de Club. Les Marseillais s'adjugèrent cette épreuve pédestre : un 5 000 mètres à l'Américaine. En l'occurrence, en relais et des équipes composées de trois athlètes. Le Coquelicot - emmené par Guichard, Fraisset et Nautin - prit la cinquième place.
Le match de football opposa une Entente Stéphanoise à l'AS Cannes, l'une des places fortes du football tricolore. Les Azuréens et leur kyrielle d'internationaux ne déroulèrent pas le tapis rouge à l'Entente Stéphanoise (9-1). Bardot - ça ne s'invente pas - s'offrit un festival. "Tout à son aise, Bardot, profitant des nombreuses occasions que lui offrent ses coéquipiers lui préparant, avec une sollicitude parfois exagérée, le plus gros de la besogne", nota joliment "La Tribune Républicaine". L'unique réalisation forézienne fut signée Brétenoux servi par Dubois.
Le match de gala opposa l'AS Montferrandaise - une pointure déjà - à l'Association Sportive Stéphanoise - Stade Forézien Universitaire. Les rugbymen auvergnats l'emportèrent largement, 32-11 (8 essais, 4 buts contre 3 essais, un but). Les Ligériens, en maillots à damiers verts et blancs, allèrent à Dame grâce à Billay, par deux fois, et Dupuy sur une merveille de coup de pied à suivre, digne d'un footballeur, de Rousseau.
Enfin, "un bal fort élégant et animé et un banquet d'honneur" se déroulèrent en soirée à la Maison de l'Amicale de Casino, au 13 de la rue Saint-Chamond. La touche finale d'une journée sans fausse note. Tout bonnement inoubliable et inclinant, aujourd'hui encore, au plus grand respect à l'égard de la famille Guichard et des édiles d'alors, Antoine Durafour, premier magistrat, en tête. De ce moment historique, vous pourrez découvrir le maillot porté, ce jour-là, par Marcoux, défenseur de l'Entente Stéphanoise, en visitant le musée des Verts.
Coach, quel bilan tirez-vous de cette première partie de saison achevée le week-end dernier sur un onzième succès en autant de rencontres disputées ?
Un bilan forcément très satisfaisant. On pourrait penser qu’il est difficile de faire mieux… On s’aperçoit tout de même qu’on a parfois été en difficulté sur la deuxième phase de cette première partie de saison. L’idée c’est de ne pas réitérer certains manquements. On se met encore trop en difficulté sur certains matchs, à l’image de celui contre Marseille. Certes, on obtient la victoire, mais après 20 bonnes premières minutes, on est dans une situation délicate. C’est quelque chose à régler.
À votre arrivée cet été, au début d'un tout nouveau projet, auriez-vous imaginé un seul instant vivre une telle première partie d'exercice ?
Non, je ne peux pas dire ça. C’est un bon début. Bien sûr, c’est plus facile d’avancer, de travailler dans cette position. Lorsqu’on a démarré ce projet, malgré notre envie de bien figurer en championnat, on ne pouvait pas imaginer gagner nos onze matchs de la première phase. On a mis les ingrédients pour dans le recrutement, la méthodologie de travail, au niveau du staff et des joueuses. Ça montre qu'on ne s'est pas trompé sur le nature humaine et le niveau de performance.
Si nous avons été capables de prendre 33 points sur cette phase aller, une autre équipe est capable de le faire.
Justement, comment décririez-vous votre groupe ?
Il est fantastique. L’exemple flagrant, c’est cette force de caractère, cette cohésion et cette envie commune de ne pas perdre. On l’a vu contre Marseille où nous sommes menés de deux buts et où l’on parvient à retourner la situation. Il faut avoir du cran. C’est la force de ce groupe. Maintenant, ce qu’on a fait sur cette première partie, ce n’est pas une finalité. Onze matchs nous attendent avec des virages à bien négocier. Rien n’est fait.
Quels leviers activer après cette victoire face à Marseille, certes importante, mais loin d'être décisive ?
La première chose, c’est un constat : nous étions menés. Ça montre qu’il y a des manquements. L’arrivée de certaines joueuses crée une émulation, le groupe s’étoffe. Il y a aussi l’éclosion de certaines jeunes joueuses issues de la formation qui redistribue les cartes. Ça va amener toutes les filles à donner toujours un peu plus. Et puis je me dois d’insister sur une chose : nous n’avons encore rien fait. C’est à la fin qu’on fera le bilan. Si nous avons été capables de prendre 33 points sur cette phase aller, une autre équipe est capable de le faire. On n’est pas au-dessus des autres.
On s’est senti poussés face à Marseille, ça nous a sublimé, permis d’aller chercher ces trois points.
Et en tant que coach, quel est votre discours dans cette situation très positive ?
Par principe, je vais souvent chercher ce qui ne me plaît pas. Ces onze matchs nous permettent de nous servir de ce qui a moins bien fonctionné. On a gagné des rencontres, parfois avec des score fleuves, où certaines choses n’ont pas fonctionné. On doit s’appuyer là-dessus et le groupe a bien conscience de cela. Cette humilité, c’est aussi une force.
Parlons un peu des supporters, qui étaient plus que nombreux dimanche dernier...
Je trouve cela remarquable. On s’est senti poussés face à Marseille, ça nous a sublimé, permis d’aller chercher ces trois points. Quand on voit le nombre de personnes qui nous suivent, nous encouragent à travers des messages sur les réseaux sociaux, ça montre que l’on est soutenus. C’est de bon augure car on a besoin du soutien des Stéphanois. Ça ne va faire que monter si l’on est capables de réitérer ces performances. Dans l'envie, le courage, l'abnégation... On a montré des valeurs qui collent très bien aux attentes du Peuple Vert.
Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter sur cette deuxième partie de saison ?
Si on gagne contre Marseille, c’est parce qu'on a gardé une philosophie de jeu. Je cherche à poursuivre dans cette voie : quand on peut jouer, on doit jouer tout en sachant qu’il faut aussi savoir faire le dos rond quand il le faut. Ce qu’on peut nous souhaiter ? Il reste onze matchs. L’idée est de prendre un maximum de points pour remplir notre objectif qui est de ramener l’AS Saint-Étienne en D1 Arkema. Quel chemin on prendra, je ne sais pas… On doit juste poursuivre notre route, comme on est en train de le faire actuellement.
Lauréate, l'an dernier, tout comme les Stéphanois de "Terrenoire", des Victoires de la musique, Clara Luciani a mis le feu au Zénith, samedi dernier à Saint-Étienne. La salle de spectacles affichait complet et plus de 6 000 personnes ont assisté au concert donné par l'une des valeurs montantes de la chanson française. Laquelle, lors des rappels, a eu la riche idée d'arborer un maillot des Verts pour le plus grand bonheur d'un public plus que jamais conquis par ce dress code pas anodin en ces lieux.
Mercredi après-midi, les Verts de Laurent Batlles ont effectué leur traditionnelle séance de dédicaces à l'Hôtel de Ville de Saint-Étienne. Dans la salle Aristide Briand de la Mairie, ils ont, durant plus d'une heure et demi, échangé quelques sourires, signé des dédicaces et reçu des mots d'encouragements pour cette seconde partie de saison.
Avec huit buts et cinq passes décisives en 16 apparitions, Jean-Philippe Krasso a réalisé une première partie de saison remarquée en Ligue 2 BKT. L'attaquant des Verts, devenu dans le même temps international ivoirien, est récompensé pour ses performances lors de cette phase aller. Le numéro 17 de l'ASSE fait en effet partie du onze type du championnat décidé par les suiveurs de la Ligue 2 BKT. Cinq joueurs de l'actuel leader, Le Havre, trois Bordelais, un Amiénois et un Messin l'accompagnent. Félicitations JP !