Christophe Galtier: «Ne pas avoir peur»
Avant le déplacement à Paris, mercredi (21h), en demi-finale de la Coupe de France, le coach stéphanois est déterminé à créer l’exploit au Parc des Princes. Face à une équipe qu’il considère comme l’une des meilleures en Europe, le technicien demande à ses joueurs de jouer sans calculer.
Comment aborde-t-on un déplacement au Parc des Princes pour une demi-finale de Coupe de France ?
Le PSG n’a pas perdu un match toutes compétitions confondues depuis le début de saison au Parc des Princes. C’est sans doute l’adversaire le plus difficile à jouer. Pour aller chercher cette place en finale, il faudra être au-dessus de notre niveau, qu’on ait de la réussite et qu’on crée la surprise. On peut penser que le PSG sera dans l'optique de se qualifier en jouant le moins de minutes possible. Peut-être qu’ils démarreront pied au plancher. Mais nous pouvons aussi faire de même et les harceler dans leur camp.
Avez-vous imaginé un scénario pour créer l’exploit ?
Il y a les scénarios que l’on peut prévoir et la réalité du terrain. En Coupe de France, on peut se qualifier sans avoir battu l’adversaire. Nous savons ce que c’est. De manière naturelle, les joueurs restent en fin de séance pour s’exercer aux tirs au but. L’histoire récente du club et de ce groupe montre que c’est un moyen de se qualifier.
Est-ce que le calendrier chargé du PSG, et les blessures que les Parisiens déplorent, vous font d’avantage croire à une qualification, mercredi ?
Tout d’abord, on ne souhaite jamais voir des joueurs se blesser. D’autant plus quand ces joueurs-là défendent les intérêts français sur la scène européenne. Ils ont un effectif majeur, même avec des blessés. Absences ou non, nous allons affronter la meilleure équipe du championnat. Le calendrier est ainsi fait, ils ont des échéances importantes. Ce qui est certain, c’est que nous avons eu le temps de récupérer et que nous n’aurons aucune excuse pour mettre de la générosité et de l’intensité. Sur les deux matches du mois de janvier, ça ne s’est pas joué à grand-chose. Il y avait un petit écart mais il avait été suffisant pour nous battre.
Comment jugez-vous l’équipe parisienne après son succès au Vélodrome face à l’OM (3-2)?
J’ai trouvé le PSG très bon dimanche soir, même si Marseille a aussi effectué une belle partie. C’était un beau match, le meilleur, selon moi, l’a emporté. Paris est arrivé à gagner alors que l’OM a mené deux fois au score. Paris est ce qui se fait de mieux dans notre championnat, et peut-être même en Europe. Comme tous les grands clubs, ils ont un calendrier compliqué. La semaine prochaine, ils jouent une finale. C’est une ligne au palmarès, les joueurs le savent.
Quels ingrédients faudra-t-il mettre dans ce match pour se qualifier ?
L’insouciance. Ne pas calculer. Ne pas avoir peur, ne pas avoir peur de prendre des contres. Jouer. Nous n’avons pas de pression. Les Parisiens sont favoris. Il faut espérer faire le meilleur match possible et n’avoir aucun regret à la fin. Il faudra être généreux et jouer.