Les Verts à la relance

Depuis un soir de septembre et une défaite concédée face à la réserve du Sporting Lyon (2-3), la formation de Razik Nedder est privée de compétition. La faute, d'une part, à l'entrée en lice des clubs de National 3 en Coupe de France, mais aussi au Covid qui a contraint la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes au report de la réception du Velay FC il y a deux semaines. De fait, les Verts rongent leur frein et n'ont comme seul passe-temps leurs séances d'entraînements quotidiennes.

"Il y a deux choses, ce championnat tronqué par les Coupes premièrement et le Covid deuxièmement, il faut réussir à s'adapter, mais nous avons une chance dans tout cela, précise le coach ligérien. Étant donné que l'on joue très jeune, la plupart des joueurs a quand même du temps de jeu avec les U17 ou U19 en compétition. Toutefois, il y a un petit groupe de cinq ou six joueurs pour lequel on essaie de combler par des matches amicaux. L'idée c'est de réussir à garder le rythme, même si avec Clermont, nous avons fait face à une équipe réserve joueuse, comme nous. Ce qui est loin de la réalité que l'on rencontre les week-ends."

Il va falloir être capable de faire la différence rapidement.

Et ce samedi, c'est une vraie difficulté qui se dresse face aux Stéphanois. Les Berjalliens sont invaincus depuis la mi-septembre et montent peu à peu en puissance. Validant cette dynamique en Coupe de France en se qualifiant pour le sixième tour, ces derniers ont déjà quelques éléments sur le collectif des Verts. Outre Elian Tack et Jessim Mahaya passés par le centre de formation de l'ASSE, ils peuvent compter sur Jérémy Clément et Cyril Martin-Pichon, encore dans la maison Verte il y a peu. Le premier, désormais sur le banc, a connu la réserve stéphanoise sur la fin de son passage à l'ASSE, alors que le second était encore au club la saison dernière.

Razik Nedder en garde d'ailleurs un souvenir très positif. "C'est un joueur avec de grosses qualités techniques et qui fait partie des maillons forts de cette équipe. Il fait du bien dans le jeu et bonifie son équipe. J'espère qu'il jouera plus haut dans les années à venir."

Jouer plus haut, c'est évidemment l'objectif de Berjalliens qui visent la montée chaque année, et le technicien stéphanois s'attend "à une équipe solide, qui ne donne rien. Ils savent parfaitement exploiter les contres. Ils ont une assise défensive compacte et laissent ensuite libre cours à l'imagination de leurs joueurs offensifs. Face à des équipes avec ce style de jeu, il va falloir être capable de faire la différence rapidement pour les obliger à se découvrir ensuite, et se faciliter la rencontre. Contre Chambéry, nous avions la sensation de maîtriser en ayant la possession de balle et en jouant haut. Seulement, sur trois actions, nous avons été surpris et avons perdu le match."

La rigueur sera le maître mot pour ne pas rentrer bredouille de ce déplacement isérois qui a tout du traquenard. Au-delà de l'expérience adverse, les jeunes Stéphanois devront dompter la pelouse capricieuse de Pierre-Rajon, habituellement réservée aux rugbymens locaux.